Le Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH) a fermé ses portes hier à Genève, tout en les ouvrant pour la première fois au grand public durant la dernière journée. De 24 marques en 2016 à 30 cette année, les principaux acteurs de la haute horlogerie s’y sont partagés près de 45 000 mètres carrés pour dévoiler chacun quelques nouveautés qui ont fait du bruit sur la toile toute cette semaine. C’est un peu comme une fashion week, un événement qui donne la tendance de l’année, même si les plus grandes nouveautés seront à découvrir lors du Baselworld à la fin du mois de mars.

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Mais c’est aussi un événement très élitiste qui dévoile des garde-temps à des prix prohibitifs pour le commun des mortels et s’adressant souvent à des marchés avec des goûts, disons, un peu particuliers. Du bling à foison ou des complications tellement délirantes que le prix n’est même plus un facteur de décision lors de l’achat. Sans compter que beaucoup sont produites en éditions tellement limitées que vous ne les verrez jamais nul part. Et même si ce n’est pas notre créneau de prédilection, c’est un rendez-vous incontournable qui mérite une petite revue. C’est un peu comme apprécier les pièces de Klimt, Koons ou Basquiat sans imaginer une seconde que vous pourriez en être propriétaire. Voici donc les nouveautés du SIHH 2017 qui ont marqué nos petits esprits de ce grand monde de l’horlogerie. Attention, ça pique !

Panerai Lab-ID Luminor 1950 Carbotech 3 Days

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C’est probablement la montre qui nous a le plus marquée, même si c’est très subjectif. Bourrée d’innovations, cette Panerai Lab-ID Luminor 1950 Carbotech ne comporte aucunes huiles ni lubrifiants au sein de son mouvement et dispose d’une garantie…de 50 ans ! Son boîtier de 49mm de diamètre renferme un cadran sandwich mat traité d’une couche de nanotubes en carbone absorbant presque toute la lumière. Un fond « Vantablack », soit la couleur la plus noire sur Terre, ainsi que du SuperLuminova bleu pour relever le tout. Quant au logo de la marque et au nom du modèle, ils sont directement imprimés sur le verre étant donné que c’est impossible à réaliser sur la couche de nanotubes. Son calibre P.3001/C comporte également des matières surprenantes : céramique à base de tantale, du silicone ainsi que des traitements au DLC. Finalement, un indicateur de réserve de marche de 3 jours est visible côté fond de boîte et on adore ça. Prix : 50,000€

Montblanc TimeWalker Chronograph UTC

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La collection TimeWalker de Montblanc fait peau neuve, la preuve avec ce nouveau modèle Chronograph UTC. Au menu : un look plus sportif, un boîtier qui prend de l’embonpoint (43mm) ainsi qu’une nouvelle lunette en céramique. Côté cadran, son style est inspiré des tableaux de bord de voitures anciennes avec un fond soleillé et des compteurs construits sur plusieurs couches. Pour finir, son calibre MB 25.03 donne la possibilité d’afficher trois fuseaux horaires : un avec les aiguilles principales, un second avec l’aiguille GMT puis un troisième en alignant la lunette avec l’aiguille GMT sur une autre zone. Cela annonce la couleur pour de nombreux modèles à venir et c’est une nouveauté qui ne se bat pas sur le prix. Prix : 4,990€

Baume & Mercier Clifton Club Shelby Cobra

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Baume & Mercier continue de révéler de petites merveilles au sein de la collection Shelby Cobra. Ce modèle édité à 196 pièces rend hommage à la Shelby Cobra Daytona Coupé et notamment à son record de vitesse de 196 mph (315km/h) établi en 1964 au Mans. Son cadran à deux tons avec échelle tachymétrique révèle une fonction chronographe avec retour en vol (flyback) propulsée par un calibre La Joux-Perret 8147-2. Le tout est logé dans un boîtier de 44mm mixant acier inoxydable et titane, coiffé d’un verre saphir bombé traité anti-reflets et monté sur un bracelet en cuir de veau façon « carbone automobile ».  Prix : 7,950€

Piaget Altiplano 60th Anniversary

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Afin de célébrer le soixantième anniversaire de la célèbre Altiplano, Piaget a dévoilé de nouveaux modèles dont le design ne dévoile pas une seconde le challenge technique qui en a découlé. Cette édition limitée est habillée d’une nouvelle teinte bleue avec une version automatique de 43mm de diamètre et une version mécanique de 38mm. Mais c’est la première qui nous intéresse le plus de par son calibre 1200P mesurant un maigre 2,35mm d’épaisseur ! En retournant la montre, vous pourrez non seulement admirer ses finitions mais surtout vous laisser hypnotiser par son micro-rotor noir permettant de remonter son barillet pour accumuler 44 heures de réserve de marche. Prix : 23,900€

Jaeger-Lecoultre Geophysic Tourbillon Universal Time

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Dévoilée en avant-première du SSIH, cette Jaeger-Lecoultre Geophysic Tourbillon Universal Time est une évolution de la Geophysic Universal Time mais avec un tourbillon volant. C’est d’ailleurs la première fois qu’une telle association est faite. Son boîtier de 43,5mm de diamètre par 11,24mm d’épaisseur renferme un cadran bombé guilloché avec deux bagues situées sur son pourtour : la première indiquant 24 villes puis la seconde indiquant 24 heures. Pour lire l’heure sur un autre fuseau, il suffit d’aligner la ville avec l’heure sur la bague adjacente. Son calibre manufacture 948 comprend un rotor en or rose de 22 carats permettant d’accumuler 48 heures de réserve de marche. Prix : 145,000€ environ

Cartier Drive Extra-Plate

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La marque française fait une entrée en matière tout en finesse avec une version amincie de sa célèbre Cartier Drive. Produite en édition limitée à 200 exemplaires, cette montre de 39mm de diamètre est un nouveau classique en son genre. Sa finesse de 6,6mm a été atteinte grâce à un calibre à remontage manuel 430MC mesurant à peine 2,15mm d’épaisseur, en faisant l’un des plus fins du marché. Son boîtier en or gris est monté sur un bracelet en alligator équipé d’un fermoir à boucle ardillon. Le charme à la française. Prix : 16,100€

Audemars Piguet Royal Oak Perpetual Calendar Black Ceramic

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Avec cette nouvelle Royal Oak, Audemars Piguet ne présente pas de grande innovation mais fait une sacrée impression. L’acier ou l’or fait place à de la céramique brossée ayant l’apparence de métal grâce à différentes finitions ayant requis près de 600 heures de recherche et développement et prenant 5 fois plus de temps à réaliser que pour les versions en métal de la manufacture. Sans compter que c’est une matière pratiquement inrayable, résistante aux hautes températures ainsi qu’aux chocs thermiques ! Son boîtier de 41mm renferme un calibre automatique 5134 avec calendrier perpétuel indiquant aussi les semaines et les phases lunaires sur le typique fond façon « Grande Tapisserie » alternant entre des finitions noires et grises. Une méchante petite bête. Prix : 85,000€ environ

MB&F HM7 Aquapod

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MB&F nous a habitué à voir des OVNIs mais réussit tout de même à nous scotcher avec la HM7 Aquapod. Dix années après le lancement de leur première Horological Machine, Max Büsser et son équipe dévoilent une montre au style de plongeuse inspirée d’une méduse. Mais ne vous y méprenez pas, avec une étanchéité de 5ATM ce n’est est pas une ! Son énorme boîtier concentrique de 53,8mm est composé de 96 pièces et coiffé d’un verre massivement bombé, affichant une hauteur totale de 21,3mm. Oui, vous avez bien lu ! Ensuite, au lieu d’avoir positionné la lunette sur le boîtier, celle-ci l’entoure tel l’anneau de Saturne. Et côté mouvement, on y retrouve un tourbillon volant indiquant l’heure sur des disques rotatifs en aluminium et en titane, à aligner sur le marqueur bleu positionné à 6 heures. Son mouvement automatique dispose d’une réserve de marche de 72 heures et le tout sera produit en édition limitée de 33 pièces. Prix : 91,500€ environ

Richard Mille RM 50-03 Tourbillon Split Seconds Chronographe Ultralight McLaren F1

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Autant les prix des montres précédentes étaient déjà excessifs, autant là on monte d’un sacré cran ! À moins de pondre des lingots tous les matins, cette Richard Mile RM 50-03 est indéniablement inaccessible. Avec à peine 40 grammes sur la balance (bracelet inclus), il s’agit du chronographe à rattrapante le plus léger au monde. Conçue pour le monde de la Formule 1, cette montre a été pensée pour être ultra-résistante grâce à l’utilisation de matériaux ultra-techniques dont un boîtier avec un nouveau matériau appelé « Graph TPT« , soit un composite breveté obtenu en injectant une résine contenant du graphène dans des couches de fibre de carbone. Celui-ci mesure 44,5mm de largeur pour une épaisseur de 16,1mm, avec un mouvement tourbillon pesant à peine 7 grammes. Incroyable mais vrai. Prix : 980,000€

Vacheron Constantin Celestia Astronomical Grand Complication 3600

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Finissons en beauté avec le garde-temps le plus compliqué présenté lors du SSIH. Cette Celestia Astronomical Grand Complication signée Vacheron Constantin comporte 23 complications, la plupart étant liées à l’astronomie. Il serait trop long de toutes les nommer, alors si vous êtes très curieux, rendez-vous ici. Son boîtier en or blanc 18 carats de 45mm de diamètre mesure à peine 13,6mm d’épaisseur et renferme le calibre 3600 composé de 514 pièces qui aura pris 5 ans à être développé puis construit. En sus de toutes ces complications, ce mouvement tourbillon dispose d’une impressionnante réserve de marche de 21 jours. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle est sublime ! Prix : environ 1,000,000€.