C’est l’une de nos manufactures préférées. Peut-être car elle répond parfaitement aux besoins du club des trentenaires dont nous faisons partie : design épuré et singulier, attention soignée du détail, mouvements maison fabriqués dans la célèbre ville de Glashütte, sans compter une tarification logique. Bref, vous avez compris notre ressenti sur Nomos. Après avoir testé la Tangente, nous passons en revue la version Sport Neomatik 42 montée sur le sur le nouveau bracelet en acier dévoilée l’année dernière.

Quand Nomos passe en mode « Sport »

Depuis la sortie de la collection Aqua en 2017, qui levait le voile sur les premières montres de la marque affichant une étanchéité de 200 mètres, tout en restant fidèle à l’ADN de la marque et sans encombrer leur design, la marque amorçait un nouveau virage. Lors de l’édition 2019 du Baselworld, Nomos est allé encore plus loin : pousser l’étanchéité à 300 mètres puis ajouter un bracelet étanche en acier inoxydable. C’est la naissance de la collection « Sport ». Présentant jusque-là des montres contenues dans des boîtiers mesurant 33 à 41mm de largeur, cette nouveauté s’accompagnait d’un léger embonpoint répondant par la même occasion à la demande croissante des marchés étrangers, amenant la taille à 42mm. Le tout en conservant une finesse surprenante, une prouesse qui permet à cette montre élégante à transcender sa nature urbaine sans pour autant en avoir l’air.

> Boîtier

Le boîtier de cette version de la Tangente mesure 42mm de largeur (hors protège-couronne) par 52mm de longueur corne à corne pour une épaisseur de 10,9mm. C’est donc une montre légèrement plus musclée que le plus grand modèle de la collection Tangente, qui mesurait jusqu’alors 41mm et avec une excroissance permettant de garder la couronne vissée en sécurité pour les activité sportives. Ou si l’on veut mieux être plus logique, c’est un boîtier de la collection Ahoi qui a été élargi ! Bref, compte tenu de l’étanchéité aussi élevée que propose la montre (30ATM), sa finesse est franchement étonnante car son coeur est bien animé par un mouvement automatique, sans compter le fond transparent qui ajoute une complexité technique supplémentaire.

Sa finition est entièrement polie, ce qui lui fait conserver ses traits de montre de ville et son look Bauhaus. Notons aussi que sa construction est « bipartite » soit composée de seulement deux éléments : le fond à vis (qui ajoute encore du fil à retordre à l’étanchéité) ainsi que la carrure (qui ne fait qu’une avec la lunette). Ses cornes sont longues et très fines, plongeantes sous la carrure mais pas sous le fond de boîte afin que celles-ci n’effleurent pas la peau. Petit élément surprenant, la couronne demeure petite (5mm de diamètre), une anomalie pour une montre aussi robuste – preuve que Nomos désire flouer les frontières. Surplombant le tout, un verre saphir légèrement bombé revêtu d’un traitement anti-reflets sur les deux faces.

> Cadran

Passons maintenant à ce cadran « plaqué argent blanc », comme l’annonce Nomos, qui arbore en effet un fond à la rencontre de deux couleurs. Celui est blanc métallisé tirant sur un subtil argenté, un effet probablement crée par le processus de galvanisation (traitement anti-corrosif à base de zinc). Même si cela ne saute pas aux yeux, c’est l’une des montres les plus colorées de la marque : index des heures accotés d’index sablés, tout comme la mention « neomatik », mention rouge « 1000ft » ainsi qu’aiguilles bleues. On y retrouve une petite seconde à 6 heures sur fond à texture vinyle ainsi qu’un très grand guichet dateur à 3 heures, soit deux complications utiles et efficaces. Les index sablés sont entièrement composés de Super-Luminova avec une belle épaisseur bombée qui annonce son efficacité, tandis que les aiguilles sont plaquées au rhodium afin d’afficher un éclat hors-pair avec un centre jonché de Super-Luminova bleu. Vous vous en doutez : le rendu photoluminescent dans les environnements sombres est excellent.

> Mouvement & réglages

Le coeur de ce garde-temps est un mouvement automatique manufacture, soit développé et fabriqué dans les ateliers de Nomos à Glashütte. Il s’agit d’un calibre DUW 6101, premier de la gamme « neomatik » (soit automatique) doté d’une complication de date. C’est notamment grâce à sa finesse de 3,6mm que cette montre affiche un profil si mince. Celui-ci oscille à 21’600 alternances par heure et est équipé d’une réserve de marche de 42 heures. C’est en l’observant via le fond de boîte transparent que ce mouvement épate avec sa construction épurée et ses finitions exceptionnelles : nervurage de Glashütte sur le pont, perlage sur la platine, vis bleuies, dorure qui toutes les inscriptions, masse oscillante squelettée avec embossage, le tout plaqué au rhodium pour un rendu toujours éblouissant. Pour garantir la précision de ses montres, Nomos règle tous ses calibres à plusieurs niveaux (ici « Triovis » et « Nomos-Swing-System ») et sont testés sur 6 positions durant plusieurs jours afin d’approcher une précision proche des standards du COSC. Pour le réglage, rien de plus simple : on dévisse la couronne, on remonte en position 1, on change la date en position 2, puis on règle l’heure en position 3. On revisse et voilà !

> Bracelet

Si Nomos ne proposait pas de bracelet en acier jusqu’à l’année dernière, ce n’est pas pour rien. La manufacture fondée en 1990 ne fait jamais les choses à moitié, sans compter le besoin d’une logique dans la gamme pour un tel accessoire. Composé de 145 maillons attachés les uns aux autres (ou moins selon l’ajustement à votre poignet), ce bracelet « Sport » au style tout droit venu des années 80 est extrêmement souple et léger, et conséquemment très confortable au porter. Il arbore une finition brossée horizontalement avec une finesse extrême ainsi que des arêtes polies afin de créer une continuité avec la carrure. Chaque maillon est interchangeable via deux petites vis tandis que l’attache aux cornes se fait manuellement grâce à deux pompes flash. Sa coupe est droite et mesure 20mm de largeur, soit la taille la plus standard en horlogerie. Ce qui veut dire qu’il s’adapte aux autres collections (hors Metro, Orion et Zürich), sans compter qu’il s’achète également à part pour 360€ puis est aussi proposé en 18mm. Le tout est équipé d’une petite boucle déployante simple à finition polie s’ouvrant via deux poussoirs de sécurité.

Notre avis sur cette Nomos Tangente Sport

Dès les premiers mots, nous avions annoncé la couleur. Notre enthousiasme est palpable dans chacun des paragraphes de ce test. Et oui, Nomos vise toujours l’excellence et cette Tangente Sport en est la preuve. Elle a tout ce que l’on pourrait attendre d’un garde-temps : un superbe design, de bonnes proportions, une vraie robustesse, d’irréprochables finitions ainsi qu’un mouvement manufacture, le tout estampillé Glashütte qui, au passage, est un label bien plus exigeant que le célèbre « Swiss made ». Avec un prix affiché à 3980€, la concurrence commence à être rude, notamment chez Omega, Breitling, TAG Heuer ou encore Tudor. En revanche, de telles caractéristiques avec des lignes aussi fines, loin des carcans des tool-watches, cela n’a pas véritablement d’égal. De notre côté, même s’il faut être connaisseur ou avoir le coup de coeur, on la recommande les yeux fermés !

Montre Nomos Tangente Sport Neomatik 42 580 / Caractéristiques

  • Boîtier : Acier inoxydable / Finition polie
  • Largeur : 42mm
  • Longueur : 52mm
  • Épaisseur : 10,9mm
  • Entrecorne : 20mm
  • Type de verre : Saphir bombé
  • Luminescence : SuperLuminova
  • Fond de boîte : Transparent
  • Mouvement : Automatique / Calibre Nomos DUW 6101
  • Réserve de marche : 42 heures
  • Bracelets : Acier inoxydable / Finition brossée
  • Boucle : Déployante / Finition polie
  • Résistance à l’eau : 30 ATM / 300 mètres
  • Garantie : 2 ans
   DISPONIBLE ICI   /   3980€  Â