Cette année Zenith fête ses 155 ans. Une histoire longue, pleine de rebondissements, d’exploits, de records, de périodes fastes mais aussi d’années sombres. Voici les 10 meilleures anecdotes sur l’une des plus belles maisons horlogères suisses.

1. Son créateur était du genre précoce

Georges Favre-Jacot est issu d’une longue lignée de talentueux horlogers. Rapidement, il fait également preuve d’un caractère bien trempé. À l’âge de 9 ans, il quitte les bancs de l’école pour se consacrer entièrement à sa passion : l’horlogerie. Il entre alors en apprentissage, mais suite à un différend avec son patron, il s’installe rapidement à son compte. À 18 ans, il forme déjà ses premiers apprentis. Mais le jeune entrepreneur suisse voit les choses en grand. Et quelques années plus tard, à 22 ans seulement, il crée Zenith, avec pour ambition de développer une usine à grande échelle, bien loin du traditionnel petit atelier artisanal.

2. Zenith est la marque la plus décorée

Avec un nombre record de 2333 récompenses, Zenith est la marque la plus titrée au monde. La maison suisse remporte sa première compétition en 1902, dans la catégorie « précision ». En 1948, le nouveau mouvement produit par Zenith, le calibre 135, devient la nouvelle référence sur le marché, gagnant à lui seul plus de 200 récompenses. Il remporte notamment 5 fois d’affilée le Prix de Chronométrie de l’Observatoire de Neuchâtel, l’une des compétitions les plus prestigieuses qui soit, de 1950 à 1954.

3. Gandhi posséda une montre Zenith

Malgré son détachement notoire vis-à-vis des choses matérielles, Gandhi possédait un objet auquel il tenait beaucoup : sa montre de poche Zenith. Il se servait notamment de l’alarme pour se rappeler les heures de prière. La montre lui fut offerte par son amie Indira Nehru, une femme politicienne indienne. Elle lui fut même volée en 1947, puis rapportée 6 mois plus tard par le voleur lui-même, rongé par les remords. Après sa mort, la montre reviendra à sa petite fille, avant d’être vendue aux enchères en 2009 pour la somme de $1,8 millions.

4. Une montre dans la stratosphère

Zenith s’est associé avec Felix Baumgartner pour la mission Red Bull Stratos. Le 14 Octobre 2012, le parachutiste autrichien saute en chute libre depuis sa capsule, perchée en pleine stratosphère. A son poignet : une Zenith El Primero Stratos Flyback Striking 10th. À cette occasion, Zenith a non seulement rejoint le club très fermé des montres ayant été dans l’espace, mais également battu le record de vitesse pour une montre au poignet, en passant le mur du son. À son arrivée, la montre fonctionne parfaitement, malgré l’accélération phénoménale et les différences de pression, de température et d’altitude. Une véritable prouesse.

5. Zenith est la première marque à avoir créé une montre entièrement « maison »

À la fin du XIX siècle, alors que la norme est d’assembler des montres, avec les mouvements d’un côté et les boîtiers de l’autre, Georges Favre-Jacot réalise les avantages que peut lui procurer une production en interne de A à Z. S’inspirant des usines américaines de l’époque, il développe un modèle de manufacture totalement intégré, depuis les fonderies jusqu’aux ateliers, en passant par le mouvement en entier. Zenith est alors la première marque à pouvoir fabriquer ses modèles entièrement dans ses locaux.

6. Zenith est une habituée des pôles

Roald Amundsen était un explorateur norvégien du début du XXème siècle, et l’un des chefs de file de nombreuses expéditions en Arctique et Antarctique. Il fut même le premier à atteindre le pôle Sud en 1911. À son poignet, une montre Zenith, qui résista pendant plus d’un an aux températures les plus extrêmes. Un véritable exploit, surtout pour l’époque ! Presqu’un siècle plus tard, Zenith accompagne un autre explorateur des pôles, Johan Ernst Nilson. Entre 2009 et 2012, au travers de son projet Pole2Pole, l’explorateur et environnementaliste suédois relie par diverses moyens les deux pôles, avec lui aussi une Zenith comme garde-temps : une El Primero Flyback Stratos.

7. Le test du Boeing 707

Zenith met un point d’honneur à tester ses montres dans les conditions les plus extrêmes, pour prouver leur résistance. En 1970, Zenith réalise un sacré coup de publicité :  son nouveau chronographe El Primero est attaché au train d’atterrissage d’un Boeing 707 d’Air France, reliant Paris à New York. Malgré les chocs, les températures extrêmes ( -62°C), et les différences de pression atmosphérique, la montre fut retrouvée indemne à l’arrivée, affichant même une précision de l’ordre de la seconde.

8. Zenith, la vraie « Pilot » watch

Il y a les pilot watch, et il y a LA pilot watch. Zenith a en effet déposé le nom « pilot » pour pouvoir en garder l’exclusivité pour ses propres montres. Si bien que les autres marques ne peuvent pas l’utiliser pour désigner l’un de leur modèle, et doivent ruser pour nommer leurs montres aéronautiques. Donc si vous voulez une vraie « pilot » watch, vous savez vers qui vous tourner !

9. L’histoire rocambolesque de « El Primero »

En 1969, Zenith crée El Primero : le premier mouvement chronographe automatique intégré au monde (même si ce titre honorifique est contesté par Seiko et d’autres marques suisses parmi lesquelles Heuer, Breitling, et Hamilton). À lui seul, le mouvement assure le succès de la marque pendant plusieurs années. Mais en 1976, en pleine crise de quartz, les chronographes automatiques ne trouvent plus acquéreurs. Après être passé entre les mains de plusieurs repreneurs plus ou moins scrupuleux, Zenith est au plus mal. La holding américaine qui détient Zenith à ce moment-là ne croit pas du tout en l’avenir des montres automatiques, et décide que les presses et autres machines-outils nécessaires à la fabrication du mouvement El Primero ne valent pas plus que leur poids en métal, et qu’elle doivent être vendue au plus offrant. Heureusement, Charles Vermot, l’horloger en charge de l’atelier n°4 (celui où El Primero est assemblé), ne l’entend pas de cette oreille. Il est persuadé que la mode est cyclique et que les montres mécaniques retrouveront un jour les faveurs du public. Après avoir essayé en vain de convaincre sa hiérarchie, il décide de passer à l’action. Avec l’aide de son frère, il déplaça pendant plusieurs nuits les équipements essentiels à la fabrication du mouvement et les cacha dans le plus isolé des 18 bâtiments de l’usine…avant de les murer pour les mettre définitivement à l’abri des regards indiscrets ! L’avenir donnera raison à cet employé visionnaire, puisque c’est grâce à sa désobéissance que Zenith, à la fin des années 80, est en mesure de fournir à Rolex les mouvements El Primero, qui serviront de base au calibre 4030 qui équipe le célèbre chronographe Daytona de 1988 à 2000.

10. Zénith, spécialiste des (très) hautes fréquences

Sorti en 1969, El Primero fut le premier chronographe cadencé à 36’000 oscillations par heure. Mais Zenith ne s’arrêtera pas là. La marque a développé un goût et une expertise inégalés pour les très hautes fréquences. En 2004, la maison suisse crée le premier mouvement tourbillon affichant cette même cadence. En 2010, Zenith produit la Striking 10th, la première montre capable de mesurer les 1/10ème de seconde et de les afficher sur un rehaut gradué en 10 secondes. Enfin, en 2017, Zenith sort la Defy El Primero 21 : la première montre capable de mesure et d’afficher le 1/100ème de seconde ! La partie chronographe du mouvement est cadencée à 360’000 oscillations par heure, soit 10 fois plus que El Primero, et l’aiguille centrale fait le tour du cadran en 1 seconde seulement. Une prouesse encore inégalée à ce jour…et un régal à observer !

Visiter le site officiel : www.zenith-watches.com