Une fois de plus, H. Moser & Cie bouscule les codes avec une montre profondément pensée avec le pilote de Formule 1 Pierre Gasly. Plutôt que d’imprimer simplement un logo sur un cadran, la manufacture suisse et Gasly ont travaillé main dans la main pour concevoir deux éditions limitées qui reflètent ses goûts, ses racines et son exigence technique. Résultat : une Streamliner Tourbillon à la fois sportive, raffinée et chargée d’émotion.

Des coulisses de la collaboration à la montre finale

L’initiative naît après les éditions « Driver » et « Mechanics » lancées plus tôt cette année, mais ici l’approche va plus loin : chaque détail a été soumis au regard de Gasly. Ce n’est pas une simple opération marketing, mais un vrai partenariat. Le pilote a désiré un garde-temps élégant, versatile, tout en apportant sa touche personnelle — d’où le nom du cadran « Chocolate fumé », choisi par lui-même. Le choix du rubis baguette sur la version ultra-limitée à dix pièces — placé à 10 heures en hommage à son numéro de course et à Zidane, joueur fétiche, est un clin d’œil poétique à sa trajectoire. On sent ici la volonté de créer une complicité sincère entre pilote et manufacture.

La Streamliner revisitée en or rouge 5N

PUBLICITÉ

Le boîtier conserve la ligne caractéristique de la collection Streamliner, avec ses courbes coussin stylisées et son intégration fluide du bracelet. Mais ici, il est réalisé en or rouge 5N, mesurant 40 mm de diamètre et 12,1 mm d’épaisseur. Le verre saphir bombé ajoute une présence dynamique, tandis que le fond transparent offre un spectacle sur le mouvement. La montre est étanche à 12 ATM (soit 120 mètres) — une caractéristique atypique et tout à fait notable pour une montre dotée d’une telle complication. Le boîtier épouse avec grâce le poignet, évoquant une fameuse montre sport-chic iconique des années 1970, mais avec la touche si singulière de H. Moser & Cie.

Sous le capot : le calibre HMC 805 et son tourbillon volant

Au cœur de cette montre bat le calibre HMC 805, un mouvement automatique doté d’un tourbillon volant d’une minute situé à 6 heures. Cette pièce embarque un double spiral, conçu pour compenser les erreurs de position et améliorer la précision. Le remontage est bidirectionnel via un système à cliquets, et la réserve de marche atteint 72 heures, soit 3 jours pour être “week-end proof”. On retrouve aussi dans la finition des ponts partiellement squelettés, une finition gris anthracite, et un rotor ajouré gravé du logo Moser. Le mouvement est une démonstration de savoir-faire, mariant technique, finesse et lisibilité — un peu comme le châssis d’une monoplace, visible sous la carrosserie… Ok, j’exagère un peu, mais ce n’est pas non plus dénué de sens !

Entre héritage horloger et ADN de pilote

PUBLICITÉ

On ne peut s’empêcher de rapprocher cette Streamliner Tourbillon Pierre Gasly de la précédente Streamliner Tourbillon Skeleton Rainbow, qui jouait sur le même terrain : boîte et bracelet en or rouge 5N puis mouvement tourbillon..mais avec un palette excentrique de diamants baguettes. Ici, la tonalité est plus subtile, plus personnelle, plus « pilote mature » dirais-je. Le choix d’un cadran fumé chocolat rappelle les précédents cadrans fumés Moser, mais la touche Gasly y injecte une identité nouvelle. Le rubis discret rappelle aussi certaines montres sportives du passé, qui inséraient des gemmes comme ponctuation visuelle — mais jamais sur un cadran aussi contemporain. On imagine bien Gasly dans la voie de stands, jetant un coup d’oeil sur sa montre…et on espère le voir !

Deux éditions limitées, deux tempéraments

Moser propose cette collaboration en deux déclinaisons. La première, limitée à 100 exemplaires, présente un bracelet caoutchouc intégré couleur chocolat ; elle est facturée à 79 000 CHF. La deuxième, ultra-limitée à seulement 10 pièces, adopte un bracelet intégré en or rouge 5N et arbore un rubis à 10 h. Elle pousse en revanche le curseur à 125 000 CHF. À l’achat de cette dernière, le propriétaire recevra une réplique de casque de Pierre Gasly ainsi que l’opportunité de participer à une activité avec le pilote en 2026. Le surcoût est justifié par le bracelet précieux, l’exclusivité, mais aussi par l’expérience complémentaire offerte, rappelant notamment l’aventure proposée par Mike Horn avec Panerai. On perçoit ici que Moser n’a pas voulu faire du « branding pur », mais offrir un objet hautement narratif. Bref, c’est magnifique, j’adore mais n’ai pas les moyens…

Envie de plus ? Plongez dans notre sélection d’articles H. Moser & Cie >>>