Si vous lisez régulièrement Le Petit Poussoir, vous l’avez compris : nous aimons beaucoup donner des alternatives. Les puristes crieront haut et fort que pour chaque modèle cité, il n’existe aucune alternative, ce qui est faux selon nous. Il existe toujours une option, il faut seulement bien vouloir la considérer. C’est dans cet esprit que nous abordons aujourd’hui un modèle qui nous fait rêver mais qui est hors de portée pour la plupart d’entre nous : l’Omega Ploprof. Une montre de plongée légendaire qui ne ressemble à aucune autre…Quoi que dans le même esprit, nous pensons que la Squale Tiger ferait très bien le travail !
L’Omega Ploprof
C’est en 1970 qu’Omega dévoila la Seamaster Professional 600, la « Ploprof » pour les intimes (pour « plongeur professionnel »), dans les prémices du premier choc pétrolier où des sociétés spécialisées en prospection marine voyaient le jour. La marque suisse connaissait déjà le succès grâce à l’Omega Speedmaster et cherchait à marquer un nouveau coup avec une autre montre professionnelle. Immédiatement, la Ploprof suscita l’interêt de par son boîtier monocoque radicalement différent avec une couronne vissée côté gauche et surtout un bouton-poussoir rouge placé à 2 heures. Ce bouton de sécurité permettant de déverrouiller la lunette bidirectionnelle afin d’éviter toute manipulation accidentelle pouvant avoir une incidence sur le temps de plongée. Un système bien meilleur que la traditionnelle une lunette unidirectionnelle.
L’épaisse lunette était réalisée dans le même verre que la glace pour une meilleure transparence, révélant les index luminescents au tritium. Un matériau radioactif désormais interdit (même si sans danger vu la faible quantité présente dans la montre). De 600 mètres, la nouvelle version de la Ploprof est passée à 1200 mètres d’étanchéité. Le cadran est quasiment identique (avec des index appliqués pour les heures) même si la date a disparu, le boîtier a pris du muscle tout en passant au titane et s’est déshabillé au niveau du fond de boîte pour laisser admirer les sublimes calibres Omega 8912 ou 8500. Les deux étant des mouvements automatiques à échappement co-axial disposant de réserves de marche de 60 heures, le premier étant certifié Master Chronometer et résistant aux champs magnétiques supérieurs à 15,000 gauss. C’est du sérieux. De plus, la lunette est désormais en céramique, le bouton de sécurité en acier et une valve à hélium a fait surface à 4 heures. Et le prix de ce monstre de 55x48mm ? Le prix du neuf est à partir de 7000€ alors que la cote de l’occasion est d’environ 5500€ (version 60ATM comme 120ATM).
La Squale New Tiger
Maintenant que vous connaissez le prix de l’Omega Ploprof, vous comprenez la vocation de cet article ? Nous avons franchement vu beaucoup de montres et sommes nous-mêmes « addicts » des montres de plongée. Et il n’existe selon nous qu’une seule alternative : la Squale Tiger ou la New Tiger étant donné que des séries limitées ont été dévoilées durant le Baselworld 2016. Au premier coup d’oeil, on remarque les ressemblances : un boîtier très angulaire, une large lunette, un protège couronne ainsi que le fameux bouton de sécurité. Il est impossible de trouver la même forme de boîtier, ce serait une copie sinon. Cependant, l’esprit est le même et surtout la marque Squale est très reconnue dans le milieu de la plongée depuis les années 1950.
Lancé dans les années 1970, ce modèle n’a presque pas pris une ride. Cette version New Tiger apporte de subtiles touches modernes tout en conservant son esprit vintage. Le système de bouton de sécurité est le même que pour la Ploprof et conserve sa couleur rouge d’origine. Le boîtier est moins massif avec un diamètre de 44mm et des angles arrondis, une couronne moins large avec un protège-couronne plus discret et surtout pas d’excroissance du boîtier pour loger le bouton de sécurité. Au final, c’est une version plus facilement portable, même pour les petits poignets. Plutôt qu’avoir un montre au poignet, vous pouvez afficher une montre sportive racée. La lunette de la Tiger est brossée à la main jusqu’à atteindre la perfection puis dispose de marquages en céramique hautement luminescent. Le reste du boîtier est également brossé comme pour l’Omega afin d’éviter les reflets du soleil dans l’eau, mais ne possède en revanche pas de fond de boîtier transparent. Le cadran est tout aussi simple avec des index rappelant la Submariner (voir les 5 alternatives à la Rolex Submariner) et dispose d’un guichet de date à 3 heures.
Continuons avec les différences qui marquent. Cette Squale Tiger est étanche à 300 mètres (et non 600 ou 1200 mètres). C’est autant que l’actuelle référence du marché, la Submariner, et surtout bien plus que ce qu’il ne vous en faudra. Ensuite, le mouvement : un ETA 2892. Oui, vous avez bien lu et ne le connaissez peut-être pas car il n’est pas très courant. C’est un mouvement automatique très fin qui permet à cette Squale d’afficher une épaisseur de seulement 11mm pour un profil épousant le poignet. Il oscille à 28’800A/h, dispose de 21 rubis, d’une réserve de marche de 42 heures et d’un remontoir à roulement à billes. C’est un mouvement précis reconnu pour sa robustesse. Pour finir, cette montre représente parfaitement les valeurs de la marque italo-suisse basée à Neuchâtel : fiable, élégante, unique, abordable et facile à entretenir. N’oublions pas que Squale était une marque incontournable dans les années 60-70 et que la plupart des plongeurs professionnels en portaient une. Jacques Mayol et Enzo Maiorca portaient notamment une Squale 101 atmos 2002. Donc choisir une Squale, c’est forcément un bon choix.
Montre Squale New Tiger / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable 316L / Finition brossée
- Diamètre : 44mm
- Épaisseur : 11mm
- Fond de boîte : Plein
- Type de verre : Verre saphir / Traitement anti-reflets
- Mouvement : Automatique calibre ETA 2824-2
- Résistance à l’eau : 30ATM / 300m
- Type de fermoir : Boucle ardillon ou déployante
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