Chez MATWatches, le style militaire n’est pas un simple argument marketing. C’est un ADN, forgé au contact des forces spéciales, des plongeurs de combat et d’une exigence terrain bien réelle. Alors quand la marque parisienne se permet quelques détours esthétiques, comme avec sa nouvelle Picobello Blue, on tend l’oreille. Déclinaison de la très remarquée Picobello Verde, cette édition limitée teintée de bleu conserve son caractère tout-terrain, tout en s’offrant une touche plus urbaine, presque estivale. Après une journée passée au poignet, entre plage et forêt, voici ce qu’il faut en retenir.
Fondée en 2005 par Fabrice Pougez, MATWatches – acronyme de “Mer-Air-Terre” – s’est rapidement fait une place singulière dans le paysage horloger français. Loin des effets de mode, la marque s’est d’abord imposée par sa fiabilité, sa robustesse et son sérieux, en équipant des unités d’élite comme le RAID, le GIGN, les commandos marine ou encore les pilotes de chasse. Le cahier des charges est clair : offrir des montres lisibles, résistantes aux chocs et à la pression, avec une forte dimension fonctionnelle. En parallèle, MAT a développé un style bien à elle, fait de boîtiers racés et solides, de cadrans à l’identité forte, et d’un amour assumé pour les bracelets interchangeables, livrés en kit avec chaque montre. La collection Picobello, apparue récemment, s’inscrit dans cette logique, tout en s’autorisant quelques libertés. Elle se distingue par un format plus contenu, un boîtier bien plus traditionnel et des palettes chromatiques plus ludiques. La Picobello Verde, lancée en 2024, avait marqué les esprits par son cadran “vert course” à la teinte dégradée et aux accents crèmes.
Avec la Picobello Blue, MATWatches reprend cette recette passe-partout mais en troquant le vert pour un bleu azur, presque saphir, offrant un tout autre ressenti. Même si c’est une suite logique, cette édition limitée a été réalisée avec Lilian Jupet, figure montante du wing foil, créant un lien très intéressant entre la mer, le ciel et le vent pour faire de cette tocante une sorte de “timer” tout-terrain. Au poignet, la montre impose un équilibre très juste. Son boîtier en acier inoxydable de 39,5mm de diamètre pour 12mm d’épaisseur (10mm sans compter le verre légèrement bombé) reprend les codes de…l’aviation ! Car oui, malgré son allure de pure plongeuse – et les caractéristiques qui vont avec – sa lunette dotée d’un insert an aluminium bleu est bel et bien bidirectionnelle. Une inspiration certes issue de l’aéronautique, mais sans fioritures ni excès. Les cornes assez courtes amènent sa longueur à 47mm, le brossage est propre avec des finitions polies là où les micro-rayures auront du mal à se frayer un chemin, et la lunette dépourvue de chiffres ajoute une certaine sobriété et surtout un meilleur équilibre à l’ensemble. Le cadran bleu mat casse toute envie au soleil de créer des reflets, un tour d’heure atypique couleur crème forme les index tandis que les aiguilles pleines de Super-LumiNova assurent une lecture parfaite, de jour comme de nuit. Un guichet de date à 6h vient compléter le tout sans rompre l’équilibre visuel. C’est simple, bien exécuté, et franchement séduisant.
Côté mouvement, MAT fait confiance à Soprod et son calibre M100, un coeur automatique suisse cadencé à 4Hz et offrant 42 heures de réserve de marche. Rien d’exotique ici, mais un choix fiable, réparable partout, et permettant de contenir le prix de la pièce. Le fond plein transparent, vissé, permet tout de même de pousser l’étanchéité à 200 mètres. Logique vu la vocation nautique de la montre. On sent que même si elle est plus élégante que d’autres modèles de la marque, la Picobello Blue peut encaisser comme les autres toolwatch de la maison française. L’un des atouts principaux de cette édition, comme souvent chez MAT, reste le jeu de bracelets fourni. Le trio acier, caoutchouc tropic et toile canvas permet d’adapter la montre à toutes les situations. Sur acier, on obtient un look chic grâce au style Jubilee emprunté à la marque à la couronne, mais avec un fermoir compact permettant tout de même un micro-ajustement sur 3 positions. Sur tropic, elle prend une allure de plongeuse des années 60, idéale pour l’été. Enfin, la toile canvas renforce son ADN tactique, pour une allure plus baroudeuse au cas où l’envie vous viendrait de crapahuter sur les sentier de l’Estérel. Le changement se fait assez facilement, soit grâce à des pompes rapides ou alors via un pointeau de dépose fourni avec la montre.
Si l’on devait pointer quelques faiblesses, elles tiendraient davantage du positionnement que du produit en lui-même. Le diamètre plus standard pourrait rebuter ceux habitués aux tailles historiques de la marque, enfin pour les aficionados de MAT du moins. L’absence de lunette unidirectionnelle limite aussi son usage comme montre de plongée stricte, même si la résistance à l’eau est là et que tous les plongeurs utilisent un ordinateur de plongée… Et puis c’est à peu près tout, car le reste est une affaire de goût. MATWatches nous livre donc une montre qui coche beaucoup de cases : belle présence, construction sérieuse, style versatile, et palette bleue très séduisante. La Picobello Blue incarne un parfait compromis entre montre d’action et garde-temps de tous les jours, capable d’accompagner aussi bien une sortie en mer qu’un dîner en terrasse. Proposée au tarif de 1 180 euros (même si la marque la propose aussi sur cuir à 990 euros), elle sera produite à seulement 100 exemplaires numérotés et disponible à partir du mardi 3 juin à 16h00.
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CARACTÉRISTIQUES – MAT PICOBELLO BLUE
Boîtier : Acier inoxydable 316L
Dimensions : 39,5mm de largeur x 12mm d’épaisseur
Étanchéité : 200 mètres (20 ATM)
Cadran : Bleu
Mouvement : Automatique
Calibre : Soprod M100
Bracelet : Acier inoxydable, cuir, caoutchouc & canvas
Boucles : Déployante sur acier & ardillon sur caoutchouc/canvas/cuir
Prix : 990 – 1 180 € TTC
juin 2, 2025
Bonjour
J’ai vu une vidéo où le cadran bleue était très différent du bleu de la lunette (il tirait sur le violet). Avez-vous constaté cela ? Ou les deux bleus sont très proche ? Merci et longue vie !
juin 4, 2025
Du tout, les bleus sont très proches 🙂