Omega fut créé en 1848 par Louis Brandt à La-Chaux-de-Fonds. Aujourd’hui, la maison horlogère est la première marque du Swatch group, et la deuxième au monde derrière Rolex en termes de chiffre d’affaires. Retour sur plus de 170 ans d’histoire, à travers 10 choses que vous ne saviez (probablement) pas sur Omega.

1. Le nom « Omega » vient du calibre 19

En 1894, l’entreprise familiale « Louis Brandt » conçoit un nouveau mouvement horloger : le calibre 19, alias « l’Omega« . Excellente précision, robustesse à toute épreuve et facilité d’entretien, ce calibre est une petite révolution pour l’époque. Le succès est immédiat et le calibre 19 devient un best-seller des mouvements horlogers. Il assure le développement pour les années à venir de l’entreprise, qui devient avant la fin du XIXème siècle la plus grande manufacture suisse, avec 600 horlogers produisant plus de 100.000 mouvements pas an. L’entreprise est ensuite rebaptisée « Louis Brandt & Frère – Omega Watch Co« , en référence au mouvement qui a permis l’essor de la maison horlogère.

2. Des invités célèbres et un désistement présidentiel

Les montres Omega ont été aperçues aux poignets de nombreuses célébrités, de tous âges et de tous bords. On peut citer, dans le désordre : Elvis Presley et sa montre Omega offerte par RCA Records en 1961 pour célébrer ses 75 millions de disques vendus dans le monde, le premier secrétaire du parti communiste soviétique Mikhail Gorbatchev et sa Constellation en or, le Pape Jean-Paul II et sa De Ville, Ringo Starr sur scène avec les Beatles avec son Omega à affichage LED, ou encore J.F. Kennedy avec son Omega Ultra-Thin gravée « President of the United States John F. Kennedy from his friend Grant ». Et parmi les ambassadeurs officiels de la marque, Cindy Crawford est la plus fidèle : elle représente Omega depuis 1995 ! Néanmoins, une personne est connue pour avoir refusé une montre Omega : Richard Nixon. Le président américain s’est vu offrir une Omega Speedmaster en or, en hommage à l’alunissage d’Apollo XI en 1969. Mais il déclina poliment le cadeau, le jugeant trop luxueux vis-à-vis de son électorat.

3. L’histoire de la Speedmaster de Buzz Aldrin

Le 21 Juillet 1969, l’astronaute Neil Armstrong pose le pied sur la lune. Mais à cause d’une panne d’ordinateur de bord, il doit laisser sa Speedmaster à bord du module. Le chronographe d’Omega devra donc attendre 15 minutes et la sortie de Buzz Aldrin avant de fouler avec lui le sol lunaire. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Buzz Aldrin est un grand amateur de montres. Une fois rentré sur Terre, il décide d’envoyer sa Speedmaster à la Smithsonian Institution à Washington, pour y être conservée et exposée. Mais la montre n’est jamais arrivée à bon port. À ce jour, le mystère reste entier. Périodiquement, certaines rumeurs refont surface et donnent lieu à de nouvelles recherches. Mais toujours sans résultat.

4. « Exact Time For Life »

Au XIX et XXème siècle, les maisons horlogères eurent pour habitude de s’affronter lors de compétitions de précision, où l’heure d’un observatoire astronomique servait de référence. Pour le prestige, bien entendu, mais l’enjeu était également industriel et commercial. Et à ce petit jeu-là, Omega joue les premières places. Notamment en 1931, où la marque remporte le premier prix dans les 6 catégories du concours de l’Observatoire de Genève. Pour célébrer ce succès, Omega change même son slogan de l’époque, qui devient alors « Exact Time For Life« .

5. Chronométreur Officiel des Jeux Olympiques

Suite au triomphe d’Omega au Concours de l’Observatoire de Genève en 1931, la marque est choisie pour être le chronométreur officiel des Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932. Pour l’occasion, Omega fournit 30 chronographes de haute précision, capables de mesurer le 1/10ème de seconde, et qui sont tous certifiés à la fois par l’Observatoire de Neufchâtel et par le Laboratoire National de Physique américain. Depuis, Omega a été le chronométreur officiel de 28 olympiades, et le partenariat entre le CIO et Omega est acté jusqu’en 2032 minimum.

6. L’échappement Co-Axial

L’échappement co-axial est inventé par le génial horloger anglais Georges Daniels en 1976. Ce système permet notamment de réduire les frictions de l’échappement, et donc de gagner en précision mais également en intervalles de révisions. Georges Daniels le fait breveter en 1980, mais son invention ne trouve pas preneur. Ce n’est qu’au milieu des années 90 que Nicolas G. Hayek, alors à la tête du Swatch Group (détenteur d’Omega), comprend l’intérêt que peut représenter une telle technologie pour une marque comme Omega. Il en acquiert les droits et, en 1999, Omega présente son premier mouvement co-axial : le calibre 2500. Depuis, ce type d’échappement s’est étendu à toute la collection Omega, et quasiment tous les nouveaux modèles mécaniques sont équipés de mouvements co-axiaux.

7. La lutte contre les effets des champs magnétiques

Les champs magnétiques peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la précision des mouvements horlogers. Omega l’a très vite compris. Elle fait partie des marques pionnières en matière de lutte contre les effets des champs magnétiques. Dès 1957, Omega sort la Railmaster, destinée aux personnes travaillant sur les voies ferrées, et qui offrait une résistance accrue au magnétisme. Aujourd’hui, Omega garantit la plupart de ses nouveaux modèles résistants à des champs magnétiques allant jusqu’à 15.000 Gauss. Un vrai gage de tranquillité dans nos environnements de plus en plus soumis à ce type de contraintes.

8. La double certification COSC et METAS

Les montres Omega labellisées Master Chronometer ont subi deux séries de tests. Une première certification pour le mouvement, rendue par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres), puis une deuxième certification, attribuée par le METAS (Institut Fédéral de Métrologie), qui concerne la montre assemblée. Pour cela, le METAS soumet chaque montre à 8 épreuves : résistance aux champs magnétiques du mouvement, résistance aux champs magnétiques de la montre, résistance aux magnétisations et démagnétisations successives, précision journalière, précision dans 6 positions, isochronie quelle que soit la réserve de marche restante, étanchéité, et tenue de la réserve de marche. Les résultats de chacun de ces tests sont consultables sur internet pour chaque montre, grâce à son numéro de série. La Globemaster, sortie en 2015, fut la première montre à être certifiée Master Chronometer.

9. Omega et le cinéma

Omega est très présente sur les écrans de cinéma. Le meilleur exemple est bien entendu la franchise James Bond 007. Sous l’impulsion de Jean-Claude Biver, le célèbre espion anglais porte une Omega Seamaster depuis 1995 et le film Goldeneye. Mais ce n’est pas tout. On retrouve des montres Omega dans de nombreux films, parmi lesquels : Scarface (1983), où Tony Montana porte la mythique « La Magique », Appolo 13 (1995) avec évidemment une Speedmaster, Seven Years in Tibet (1997), Ronin (1998), War of the Worlds (2005), Gravity (2013)…

10. L’Omega la plus chère de l’histoire a été vendue 3.4 millions de dollars

Le 5 Novembre 2021, une Speedmaster de 1957, référence CK2915, est vendue aux enchères par Phillips pour 3.4 millions de dollars. Ce qui en fait l’Omega la plus chère à ce jour. Sa particularité ? Un cadran avec une patine rarissime, couleur chocolat au lait, parfaitement homogène, un état de conservation exceptionnel et la présence du célèbre mouvement calibre 321, qui équipera plus tard les Speedmaster sur la lune. Un modèle qui fait partie de la fameuse trilogie de 1957, aux côtés de la Railmaster et de la Seamaster 300. Un Graal de collectionneur fortuné.

Visiter le site officiel : www.omegawatches.com