C’est un entrepreneur comme on les aime, qui se bat avec fougue et passion. Jean-Sébastien Coste et l’un de ces serial entrepreneurs qui a transformé son amour pour l’horlogerie en profession. Après avoir relancé la marque Triton fondée en 1962, il s’est attaqué à faire renaître une autre marque française née à la fin des années 1960, ancrée dans l’univers nautique et disparue des radars depuis la crise du quartz; nous avons nommé Le Forban Sécurité Mer. Nous sommes partis à sa rencontre autour d’un déjeuner dans le centre historique d’Aix-en-Provence pour apprendre à mieux le connaître et vous le faire découvrir.

Ludovic : En quelques mots, qui est Jean-Sébastien Coste ?

Jean-Sébastien : Un passionné qui a la chance de pouvoir vivre de l’une de ses passions !

Ludovic : Quand as-tu commencé à t’intéresser à l’horlogerie ?

Jean-Sébastien : Adolescent, grâce a mon père. C’était un perfectionniste qui aimait les choses bien faites, notamment les montres et les voitures. D’ailleurs, il apportait une grande importance à la ponctualité.

Ludovic : Te souviens-tu de ta toute première montre ?

Jean-Sébastien : Oui, une Kelton. On m’a offert cette montre quand j’avais 8 ans, je crois qu’elle avait un cadran orange, mais le souvenir est vague.

Ludovic : Aujourd’hui, tu es à la tête de Triton et de Le Forban. Mais que faisais-tu avant ?

Jean-Sébastien : J’étais responsable de la zone Afrique Moyen-Orient pour la marque de téléphones mobiles Alcatel et journaliste à l’Agence France-Presse (AFP) dans une courte première vie.

Ludovic : Triton a une belle histoire. Peux-tu nous en parler ?

Jean-Sébastien : Pour moi, Triton est la marque française de plongeuses la plus prestigieuse. On a essayé de lui rendre honneur avec la Subphotique en 2016. En 2023, la boucle sera bouclée avec la relance de la Spirotechnique qui sera, on l’espère, la nouvelle référence en matière de montres de plongée françaises.

Ludovic : Comment en es-tu arrivé à relancer cette marque emblématique ?

Jean-Sébastien : Le coup de coeur pour la marque a précédé de plusieurs années la relance de la marque. J’ai découvert Triton en 2005 en achetant une Spirotechnique vintage que j’ai portée au quotidien pendant plusieurs années. C’est par la suite, le hasard des rencontres et la volonté d’allier plaisir et travail qui ont amené à la relance de la marque Triton.

Ludovic : Voguer dans monde du luxe est un véritable parcours du combattant. Comment arrives-tu à tirer ton épingle du jeu ?

Jean-Sébastien : Le parcours du combattant est un euphémisme ! Je pense que notre patience est l’un de nos atouts. Nulle volonté de faire de gros volumes, nous préférons privilégier de petits volumes avec une qualité irréprochable. Nous sommes là pour durer et tous les amateurs d’horlogerie finiront par entendre parler de nous. C’est un peu comme la fable du lièvre et de la tortue de La Fontaine !

Ludovic : Tu dois t’en souvenir comme si c’était hier. Quel est le premier détaillant à t’avoir fait confiance ?

Jean-Sébastien : Bien sûr, c’est Emile Léon que nous remercions encore !

Ludovic : Passons maintenant à la renaissance de Le Forban. Peux-tu nous en dire plus sur cette marque ?

Jean-Sébastien : C’est une marque avec une histoire fantastique oubliée de tous (à l’instar de Triton) ! Nous allons lui rendre les honneurs qu’elle mérite avec le lancement d’un nouveau modele en 2023 : la Rochelaise puis de la Marseillaise en 2024.  Avec Le Forban, l’idée est de constituer une marque au rapport qualité/prix imbattable, capable d’intéresser tous les passionnés de montres, quelle que soit la taille de leur porte-monnaie.

Ludovic : Avec deux projets horlogers à ton actif, on comprend que c’est une véritable passion. Qu’est-ce qui te plaît le plus dans le fait de concevoir tes propres montres ?

Jean-Sébastien : La reconnaissance forcément et celle-ci passe par la satisfaction de nos clients qui est la seule preuve tangible que avons bien travaillé.

Ludovic : Peux-tu nous en dire plus sur la fabrication et l’assemblage ?

Jean-Sébastien : Qui dit fabrication dit usinage avec le lot de mauvaises surprises que cela peut engendrer. Il faut donc être vigilant afin de ne rien laisser passer niveau qualité. Il est facile de détruire, moins facile de construire. Cette même observation s’applique pour l’assemblage.

Ludovic : Si tu devais choisir une seule Triton et une seule Le Forban, quels modèles choisirais-tu ?

Jean-Sébastien : En janvier 2023, je réponds la Rochelaise pour Le Forban et la Spirotechnique pour Triton, mais cette réalité est mouvante. Il est prévu pour bientôt un chronographe Le Forban et on a hâte de le développer !

Ludovic : Aurais-tu des conseils à donner à ceux qui hésitent à se lancer une aventure similaire ?

Jean-Sébastien : Qu’il est toujours possible de trouver un strapontin sur ce marché, donc qu’il faut toujours y croire.

Ludovic : Et sinon, à part entreprendre, que fais-tu d’autre dans la vie ?

Jean-Sébastien : Je consacre aussi du temps aux voitures anciennes : une autre passion ! Et sinon voyager ; quelle meilleure façon de dépenser son argent ?

Ludovic : Un petit mot pour la fin ? Une sortie imminente ou un modèle en cours de développement ?

Jean-Sébastien : Le chronographe Le Forban, je suis comme un gamin devant la feuille blanche !

Visiter les sites officiels de Triton et Le Forban Sécurité Mer.