Après The Twelve l’année dernière, la maison britannique continue de nous surprendre. Il faut dire que même si celle-ci n’a pas de revendeurs, elle a tout d’une grande marque. Cela nous fait d’ailleurs penser que l’on doit absolument mettre la main sur une C1 Bel Canto – primée au GPHG – pour vous donner notre ressenti. Quoi qu’il en soit, après avoir fait un excellent travail avec sa collection C60 dédiée à la plongée, Christopher Ward revisite le Super Compressor d’une superbe manière avec la C65 Super Compressor Elite.

Pour les nonaficionados de plongeuses, le Super Compressor est plus qu’un boîtier doté de deux couronnes avec une lunette rotative interne. C’est une marque déposée en 1956 par la société Ervin Piquerez (EPSA) pour un boîtier produit de la fin des années 1950 jusqu’au début des années 1970 et dont l’étanchéité s’améliorait au fur et à mesure que la profondeur d’immersion augmentait grâce à un scellement utilisant la pression de l’eau plaquant le fond de boîte contre le joint torique (aussi appelé O-Ring). Un concept notamment utilisé par Blancpain, Jaeger-LeCoultre, Omega, Longines, Tissot, Zenith et bien d’autres ! Et histoire de bien faire les choses, Christopher Ward a repris l’exacte mécanique d’EPSA pour concevoir cette C65 Super Compressor Elite, arborant en hommage l’emblème original du Super Compressor, à savoir à scaphandre sur la pièce métallique qui repose au milieu du fond transparent. Cette transparence permet d’ailleurs de voir la bague couvrant le ressort de compression (d’une finesse mesurant la bagatelle de 4 cheveux). Si vous n’avez pas froid aux yeux et n’avez pas peur des profondeurs, vous pourrez le voir s’enfoncer en pleine plongée !

La montre en elle-même dispose d’un boîtier mesurant 41mm de largeur pour seulement 13.75mm d’épaisseur, en sachant que la montre est coiffé un verre saphir « glass box » comptant pour beaucoup. Ainsi, sa carrure affiche un profil ultra-fin améliorant le confort au porter tout en affichant une étanchéité de 150 mètres. Du côté des couronnes, celle à 2h permet de tourner la lunette interne, avec le fameux motif hachuré, tandis que celle à 4 heures sert au réglage de l’heure et de la date. Côté mouvement automatique, Christopher Ward a sans surprise choisi un Sellita SW300-1, plus fin et tout aussi efficace que le SW200-1, souvent emboîté dans des tocantes plus haut de gamme tout comme l’a longtemps été l’ETA 2892-A2. Celui-ci est d’ailleurs certifié COSC et dispose d’une réserve de marché étendue à 56 heures. Finissons en beauté avec le cadran soleillé et haut en couleur de cette C65 Super Compressor Elite qui a été imprimé avec une grande précision pour afficher l’échelle du Dr Hannes Keller, un plongeur de l’extrême qui était également physicien et mathématicien, permettant de calculer les paliers de décompression.

Une fois de plus, Christopher Ward fait du Christopher Ward. Le résultat est admirable, sublime même si c’est subjectif, avec une fiche technique qui n’a rien à envier aux grandes marques. La maison britannique en a même profité pour revisiter le bracelet Tropic pour le faire à sa sauce, en deux tons avec un gaufrage personnalisé sur le revers et se mariant parfaitement avec les couleurs de la montre. Celle-ci est proposée en trois versions : sur bracelet Tropic pour 1,795€, Aquaflex pour 1,810€ puis bracelet acier « Bader » à 1,960€. La proposition tarifaire est excellente, ne manque plus que le style pour vous convertir !

CARACTÉRISTIQUES – CHRISTOPHER WARD C65 COMPRESSOR ELITE

Boîtier : Acier inoxydable
Dimensions : 41mm de largeur x 13.75mm d’épaisseur
Étanchéité : 150 mètres (15 ATM)
Cadran : Bleu soleillé
Mouvement : Automatique
Calibre : Sellita SW300-1 COSC
Bracelet : Acier inoxydable
Boucle : Déployante sur acier ou ardillon caoutchouc
Prix : 1,795 à 1,960€ TTC

Plus d’informations sur le site de Christopher Ward.