Si MeisterSinger est bien connu pour une chose, c’est bien pour ses montres mono-aiguilles. Cette image leur colle à la peau car c’est un créneau très peu convoité qu’ils ont très bien su conquérir. C’est une approche du temps très singulière, une sorte d’à peu près qui ne peut pas plaire à tout le monde et que l’on trouve rarement en boutique. Et c’est sans compter le charme inexistant d’une trotteuse fluide parcourant le cadran de manière continue. Que cela ne nous arrête, nous devions tester un des classiques de la marque qui vient tout juste de se refaire une beauté : la Néo.
Qui est MeisterSinger ?
Commençons par le commencement avec la marque en elle-même. Avec un nom comme MeisterSinger, pas de doute, il s’agit bien d’une marque allemande. On pourrait croire que la marque ait vécu plusieurs guerres, mais pas du tout. Elle vît le jour en 2001. Son fondateur et designer (maintes fois récompensé par des jurys internationaux), Manfred Brassler, voulait aller à contre-courant de la course à la complication qui faisait rage en se tournant vers des garde-temps simples, classiques et intemporels. Quasiment 15 ans plus tard, le concept n’a pas vieilli et la marque ne cesse de croître.
Nous avons donc reçu le tout dernier modèle Neo NE908N, une montre de 36mm automatique au look rétro avec quelques touches modernes. Hommes amateurs de vintage tout autant que femmes seront séduits car c’est une montre unisexe. Nous n’avons pas eu l’honneur de recevoir la montre dans son écrin d’origine : il s’agit d’un test et les marques nous envoient parfois leur produit dans un simple carton protégé. En revanche, nous savons que MeisterSinger a opté pour un packaging original en forme de livre qui accueille la montre serrée entre deux films plastifiés en son centre centre, donnant une impression de flottaison.
Boîtier
Son boîtier de 36mm de diamètre est très fin et courbé. Les flancs de la carrure plongent vers le fond de boîtier pour accentuer cette finesse, créant une symétrie quasi-parfaite avec le verre bombé de l’autre côté. Ces courbes se retrouvent aussi au niveau des cornes qui partent du flanc inférieur de la carrure pour descendre plus bas que le fond de la boîte. La conséquence ? La montre épouse parfaitement le poignet, ce qui se ressent côté confort. Ici, pas de fond saphir mais un fond plein gravé de multiples logos de la marque. C’est un choix cohérent avec la touche rétro de la montre qui lui permet aussi de conserver son tarif abordable.
Cadran
L’absence totale de lunette profère au cadran une plus grande taille qui peut créer l’illusion à la montre de faire plus de 36mm de large. Nous avons testé la version avec un cadran bleu soleillé qui révèle des reflets de différentes profondeurs rappelant les fonds océaniques. Le modèle est aussi disponible avec des cadrans blanc argenté, laqué noir et laqué crème. Les nouveautés de ce modèle sont faciles à discerner : la police des heures a changé pour être plus moderne (Baskerville > Helvetica sans serif), les index des minutes sont désormais collés sur les bords extérieurs, le guichet de date est devenu rond et le nom du modèle adopte une nouvelle police en minuscules. Le temps est indiqué par 144 segments de 5 minutes qui demandent un petit temps d’adaptation il faut l’avouer.
Mouvement
Le tout est protégé par un verre hésalite très bombé qui ajoute un léger effet de loupe. Celui-ci est rayable, certes, mais se polira facilement. Sous le cadran est logé un mouvement mécanique suisse à remontage automatique de calibre ETA 2824-2 ou Sellita SW 200-1. Ce sont des mouvements abordables mais qui comportent quelques points négatifs : seulement 38h de réserve de marche et pas de bride coulissante. Cela signifie que la couronne se bloque une fois le barillet remonté au maximum, il ne faut donc pas forcer au risque d’endommager le mouvement. Sur le modèle testé, la masse oscillante se faisait très facilement entendre. Pas étonnant mais cela peut surprendre. En revanche, ce sont des mouvements fiables et robustes disposant d’un stop-seconde et d’un réglage de date rapide. Deux bons points.
Notre avis sur cette montre MeisterSinger
Côté pratique, cette montre est étanche jusqu’à 5 atmosphères, elle est donc faite pour une utilisation urbaine. Rien d’étonnant vu le style. Alors, « less is more » ? Cette nouvelle Neo propose une approche plutôt intéressante de la mesure du temps : vivre le moment et profiter du temps plutôt que de s’en soucier. Après une semaine passée au poignet en ce mois de mai, c’est un peu comme si le week-end était devenu omniprésent. Sa discrétion, son élégance et son confort sont vraiment appréciables. En revanche, son bracelet en cuir gris se ternit très rapidement et l’absence de luminescence la rend illisible dans la pénombre. Globalement, on aime et on recommande… mais il faudra faire attention à votre femme qui ne cessera d’essayer de vous l’emprunter.
Montre MeisterSinger Neo / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable, fond massif
- Diamètre : 36mm
- Épaisseur : 10mm
- Type de verre : verre trempé plexi
- Mouvement : Automatique Calibre ETA 2824-2 ou Sellita SW 200-1
- Résistance à l’eau : 30m
- Type de fermoir : Boucle ardillon
NOTE | Test de la MeisterSinger Neo
Un garde-temps authentique qui mise sur la simplicité et un affichage ludique. Ses lignes et ses couleurs mélangent parfaitement passé et présent tout en favorisant le confort. Son mouvement est à double-tranchant mais demeure un choix fiable. Avec cette MeisterSinger, vous achetez du charme.
novembre 25, 2015
Bonjour.
Vous dites que le mouvement n’a pas de bride glissante.
Si c’est une automatique il doit bien y en avoir une, de plus sur un ETA 2824-2 qui est largement utilisé par d’autres marques.
mai 30, 2016
J’ai testé et je déconseille fortement cette marque : qualité médiocre, service client arrogant et surtout service après vente déplorable;
MeisterSinger : non pas » Maître de Chant » mais « Maître Chanteur et Arnaqueur »… indigne d’une marque qui se prétend « Montre de Luxe ».
Pour exemple Montre MeisterSinger Automatique n°3 noire AM 910 Noire « MeisterSinger N° 03 Black PVD Edition Spéciale : noire et bronze »)
Achat : le 9 octobre 2010 pour 1450€
1er incident 17/11/12 : léger choc le verre saute. remise en état considérée hors garantie. Facturé 74€
2sd incident 30/05/16 : choc plus fort, le remontoir part (et est perdu). Remise « presque » en état avec un remontoir sans le argenté contre noir mat: résulta une montre dénaturée. Facturé 135€ (150 -10% de remise… sans commentaire)
juin 20, 2016
Possesseur d’une NEO depuis 2012 j’ai pris l’avion avec, et surprise arrivé a l’altitude de croisière le verre saute, je le remets moi même, au retour même phénomène ?
Etrange pour une montre de ce prix qui augmente de 100€ par an.
octobre 10, 2024
Bonjour
Le verre est une vraie blague : il raye presque juste en le regardant.
Avec un fond blanc, on a l’effet double du verre rayé qui se voit et de l’ombre de la rayure sur le cadran.
Au prix de la montre, je trouve ça honteux.
Je regrette beaucoup mon achat.