Tout le monde parle de crypto, et ceux qui ont raté le wagon se disent qu’ils vont monter à bord un jour au l’autre. Cette fièvre de la blockchain s’est récemment étendue aux NFTs où la folie devient encore plus grande. Pour surfer sur cette vague, la maison allemande Hanhart a dévoilé un véritable OVNI, une première mondiale du genre portant le nom de CXD.

Mais qu’est-ce qu’un NFT ? Cela mériterait un long épilogue mais ce n’est pas notre spécialité. En gros, les non-fongible tokens ou « nifties » pour les intimes sont des jetons virtuels agissant comme certificat de propriété sur n’importe quel bien, virtuel ou non. Un tweet, un tableau, une carte de jeu, une photo, une vidéo, etc. C’est une preuve d’achat et d’authenticité qui révolutionne le monde de l’art, notamment pour les créations numériques. Si vous avez vu le film Ready Player One de Steven Spielberg – et si c’est la forme que prendra le metaverse dans le futur – vous comprendrez immédiatement la valeur des NFTs.

Dans le secteur horloger, l’application du NFT n’est pas une première. Hublot a appliqué le concept à sa Big Bang E UEFA 2020. Pour cette montre connectée, produite à 1000 exemplaires, la marque offrait un token aux 200 premiers clients. Dans le cas d’Hanhart, la proposition est différente car hybride. Un seul NFT a été vendu par la maison allemande de vente aux enchères Van Ham, adjugé à 44,625€ (soit 4 fois plus que le prix de réserve de 10,000€) le 2 décembre dernie, donnant la propriété virtuelle du design, des dessins et des vues de la montre via un contrat créé sur la blockchain Ethereum. Mais ce n’est pas tout, cette propriété est accompagnée du droit de produire la montre : faire produire un modèle unique et entièrement sur-mesure, pour un montant minimum de 37,800€ avant la fin de l’année 2022. L’acheteur pourra ainsi demander ce qu’il veut au niveau de la matière du boîtier, du mouvement, du cadran, et du sertissage en pierres précieuses. Un coquette somme certes, mais donnant accès à une exclusivité avec une marque historique.

Cette montre, nommée Hanhart CXD, doit son acronyme au symbole de l’infini (∞). Ces 3 lettres mises côte à côte sont celles qui s’en rapprochent le plus visuellement, représentant les vastes possibilités qui s’offrent à nous avec le cyberespace et le metaverse si cher à Mark Zuckerberg. Son design hors-norme est basé sur une visualisation de la blockchain par 60 pierres individuelles, organisées sous forme de spirale pour en refléter la dimension éternelle. Son boîtier, en titane (ou platine), mesure 40mm de largeur pour 14mm d’épaisseur, gravé d’une numérotation unique et coiffé d’un verre saphir imprimé à l’intérieur avec une résistance à l’eau de 10ATM. Et de base, son mouvement est un calibre Sellita SW300 équipé d’un rotor Hanhart ainsi que d’un bracelet en caoutchouc vulcanisé doté d’une boucle déployante. Une initiative intéressante et innovante qui positionne la marque dans le futur de manière très intelligente.

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