C’était l’une des grandes actualités de TAG Heuer l’année dernière. La célèbre Autavia, contraction d’AUTomobile et d’AVIAtion, faisait son come-back. Mais ce retour sur scène était bien différent de ce à quoi les marques horlogères avaient pu nous habituer jusque-là. Pour ceux ayant suivi « The Autavia Cup », vous savez de quoi nous parlons; pour les autres nous allons tout vous expliquer. Et vu que nous avons eu la chance de pouvoir porter cette montre durant une semaine, nous allons aussi pouvoir vous donner nos impressions.
L’histoire de la Heuer Autavia
Les origines du nom « Autavia » remontent à 1933, date à laquelle la maison Heuer lança son premier compteur de bord pour voitures et avions. Mais ce n’est qu’en 1962 que le chronographe mythique fut dévoilé sous la gouvernance de Jack Heuer, arrière-petit-fils d’Édouard Heuer, fondateur de la marque basée à La Chaux-de-Fonds. Ancrée dans l’univers de la course automobile, la Heuer Autavia, fut la première et la dernière montre à intégrer le révolutionnaire Calibre 11 ayant succédé aux mouvements Valjoux et se présentant comme le premier chronographe automatique au monde. Le résultat d’une collaboration avec Buren, Dubois Dépraz et Breitling, au même moment que la présentation d’un mouvement similaire signé du duo Movado-Zenith en 1969. Les deux se disputent donc ce titre depuis, même si dans la culture, Heuer demeure le véritable vainqueur de cette course. Tandis que la Carrera fut écartée de la gamme dans les années 1970, l’Autavia deviendra le fleuron de la marque jusqu’en 1985, date du rachat par la société Techniques d’avant garde (TAG) avant que la marque ne rejoigne le groupe LVMH en 1999.
La réédition gagnante de la « Autavia Cup »
Pour son 55ème anniversaire, TAG Heuer a réédité l’un de ses modèles iconiques sous forme d’opération participative nommée The Autavia Cup. C’est ainsi qu’au printemps 2016, les amateurs de la marque ont pu découvrir un site mobile présentant 16 Autavia des années 1960. Comme un tournoi en plusieurs tours, les contestantes sont passées à 8 modèles, puis à 4 pour qu’il n’en reste plus qu’une seule. Après plus de 50,000 votes, ce fut finalement la Autavia Réf. 2446 Mark 3 surnommée « Rindt » en raison du champion de Formule 1 Jochen Rindt, qui en était un immense fan, qui fut sélectionnée comme base pour créer un héritière néo-rétro dévoilée au Baselworld 2017.
L’Autavia 2017 au crible
Ce nouveau modèle arbore un boîtier en acier inoxydable à finition satinée, mesurant 42mm de diamètre pour 15,6mm d’épaisseur (contre 39x16mm pour l’originale). C’est donc une montre assez haute sur le poignet, mais dont la largeur conviendra à la grande majorité des hommes, notamment avec une longueur corne à corne assez contenue de 50,2mm. Son design est assez classique avec une carrure relativement fine et des cornes biseautées plongeantes qui n’arrivent cependant pas à dépasser l’épais fond de boîte transparent vissé offrant une vue imprenable sur le mouvement manufacture. Sur la face, on y retrouve une épaisse lunette bidirectionnelle avec un insert en aluminium noir poli, gradué sur 12 heures, le tout coiffé d’un épais verre saphir bombé avec double traitement anti-reflets. Son étanchéité de 100 mètres ravira les plus aventureux d’entre-vous, même si un second bracelet adapté aux immersions sera nécessaire (sauf si vous choisissez la version acier).
Son cadran panda inversé à fond opalin noir reprend habilement les traits de la référence 2446 Mark 3. Premier détail notable, le mot TAG a été écarté pour ne laisser apparaître que la marque Heuer afin de rester fidèle à son héritage. Les compteurs blancs azurés reprennent les mêmes textures et marquages, même si la seconde déportée et le totalisateur 12 heures ont été inversés pour s’adapter au nouveau calibre. Dans le compteur à 6 heures, le mot « Swiss » (qui se trouve désormais en bas du cadran) a fait place à la mention « Heuer 02 » surplombant un guichet dateur blanc faisant également son apparition. Les index appliqués polis demeurent accotés de matière luminescente, du SuperLuminova beige, que l’on retrouve également sur les aiguilles, tandis que la trotteuse reste bien évidemment blanche.
Même si le modèle d’origine était mécanique à remontage manuel, c’est en toute logique que TAG Heuer a fait le choix de la modernité avec un mouvement automatique : le calibre Heuer 02. Descendant du Calibre 01, anciennement nommé 1969 puis CH 80, ce mouvement avec roue à colonne exposée, permettant un start/stop très précis, est décoré de côtes de Genève puis doté d’une masse oscillante noire en tungsten avec des marquages rouges. Relativement fin avec une épaisseur de 6,95mm, il oscille à 28’800 alternances par heure et dispose de 80 heures de réserve de marche. C’est un mouvement suisse moderne qui change du traditionnel Valjoux 7750. Pour le bracelet, vous aurez le choix entre un cuir camel sur boucle ardillon ou un acier à boucle déployante.
Nos impressions
Cette semaine passée avec la nouvelle Autavia fut très intéressante. Nous voulions l’essayer car toute la démarche vers la renaissance de ce modèle iconique nous avait fait accrocher au projet. Même si ce n’était pas nécessairement le genre de montres vers lequel nous nous serions orientés personnellement, il faut avouer que nous avons pris un immense plaisir à la porter. On l’aurait même bien gardée une semaine de plus au poignet si cela avait été possible. Malgré son aspect volumineux, son cadran panda inversé couplé à sa lunette directionnelle, son verre bombé et son bracelet en cuir vieilli nous ont séduit. Si vous aimez le vintage, sachez tout de même que cette Heuer Autavia est bien plus néo que rétro. Pour l’acquérir, il faudra tout de même débourser 4750€ à 4950€ selon le bracelet, cela reste un budget, mais n’oublions pas que son coeur est entièrement manufacturé par TAG Heuer. À caractéristiques équivalentes et si l’on regarde la concurrence, on remarque qu’elle est très bien placée niveau prix. Une bonne base de comparaison serait la Tudor Black Bay Chrono, même si le mouvement est signé Breitling. Pas mal du tout donc !
Montre TAG Heuer Autavia Heritage / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable / Finition polie
- Largeur : 42mm
- Longueur : 50,4mm
- Épaisseur : 15,8mm
- Entre-corne : 21mm
- Type de verre : Verre saphir bombé / Traitement anti-reflets
- Insert de lunette : Acier inoxydable
- Luminescence : SuperLuminova Old Radium
- Fond de boîte : Transparent
- Mouvement : Automatique / Calibre Heuer 02
- Réserve de marche : 80 heures
- Bracelets : Cuir camel vieilli
- Boucle : Ardillon / Finition brossée & polie
- Résistance à l’eau : 10ATM / 100m
- Garantie : 2 ans
mai 16, 2018
Rien d’original pour cette MONTRE SPORTIVE type plongeur !!n’attire pas l’attention ……par contre belle vue coté fond ! mais ce n’est que la partie invisible au porté !
mai 16, 2018
Ce n’est pas du tout une plongeuse.
Rien que par son étanchéité.
mars 8, 2020
Combien de dérive mesurée par jour sachant que le mouvement n’est pas Cosc ?