Ce n’est pas une plongeuse, c’est une surfeuse ! On joue bien évidemment sur les mots, mais le positionnement de la Belza est intelligent. Étymologiquement parlant, ce serait d’ailleurs la seule montre mécanique sur le créneau. Si vous êtes amateur de montres françaises, vous la connaissez probablement déjà et pour cause, elle a fait beaucoup parler d’elle lors de son lancement en 2018. Enfin, nous passons un moment avec cette montre signée March LA.B.

Belza : la surfeuse biarrote

Cette montre, c’est un double hommage. D’une part à Peter Viertel, écrivain et scénariste américain qui, lors d’un tournage en France en 1957, fit venir sa planche de surf de Californie pour pratiquer son sport favori sur la Côte des Basques à Biarritz. C’est à lui que l’on attribue les origines du surf en France. D’autre part, c’est un hommage à la Villa Belza, cette demeure iconique au style néo-médiéval construite à côté du Rocher de la Vierge. Une bâtisse mystérieuse dont le nom signifie « noir » en basque et dont le passé est ponctuée de rebondissements en tout genre. De par sa situation géographique surplombant la fameuse plage biarrote, elle a été le témoin de la démocratisation du surf. Récemment rénovée, elle est encore habitée, un appartement y a d’ailleurs été vendu l’année dernière à un prix rocambolesque. Bref, cette montre a été pensée pour surfer. De par nature, cette March LA.B a donc les mêmes attributs qu’une montre de plongée. Passons-la en revue.

Boîtier

Tout comme la Villa Belza est imposante, la montre l’est aussi. Non par de par son diamètre qui, avec son standard de 40mm est idéal, mais de par son épaisseur de 16mm qui est accentuée par sa large carrure. Un côté costaux aussi exacerbé avec sa petite ouverture de cadran. Même si son design tranche avec le reste du catalogue où l’élégance prime, on y retrouve l’ADN de March LA.B à tous les autres niveaux : le superbe fond de boîte doré gravé, la couronne située à 4 heures avec des stries reprenant le logo de la marque, tout comme celles de la lunette unidirectionnelle, la police ainsi que le design du repère luminescent de l’insert en aluminium, les chanfreins sur les cornes qui sont percées d’un seul côté afin d’accueillir un pas de vis sur l’autre. Bref, une multitude de détails qui permettent de reconnaître la marque d’un clin d’oeil (sans compter la couleur verte). Notons aussi son verre saphir bombé qui confirme son amour pour le rétro ainsi que son étanchéité de 200 mètres nécessaire pour encaisser la pression exercée par les vagues et les chutes lors des sessions en surf. Dans les grandes lignes, elle affirme sa nouvelle vocation sans pour autant renier ses racines.

Cadran

Cette Belza en version Grall arbore un cadran à la teinte surprenante. À mi-chemin entre le vert forêt et le noir, son fond mat est difficile à discerner. Sans s’y attarder, on croirait voir du noir. Et quand on essaye d’entrevoir le ton vert et que l’on penche la montre à la lumière, naturelle comme artificielle, l’anti-reflets entre en ligne de mire. Bref, c’est un moyen de franchir le pas de la couleur en toute discrétion. Au centre, on y retrouve un gaufrage en forme de mire orientant l’oeil vers les points cardinaux comme on en retrouve sur certaines montres des années 60-70. Le reste est très classique : index en appliques accotés de petits cabochons, tous luminescents et plus petits que sur les traditionnelles plongeuses, larges aiguilles également jonchées de SuperLumiNova et guichet dateur avec disque noir à 3 heures. On apprécie le logo en relief à midi façon Rolex ainsi que le fait que le mot « Belza » à 6 heures soit luminescents; une petite touche rare qui apporte son lot de style. La lecture y est très bonne, rien de particulier à signaler.

Mouvement

Son mouvement, vous le connaissez très certainement. Il s’agit du calibre 8215 signé du motoriste japonais Miyota. C’est un mouvement à remontage automatique aussi simple qu’efficace produit depuis plus de 40 ans. Un « tracteur » qui a pour but de ne pas vous faire défaut. Oubliez les belles finitions ou encore les records de précision, ce n’est pas son but. Oscillant à 21’600A/h et offrant 42 heures de réserve de marche, celui-ci dévie quotidiennement de -20/+40 secondes, une norme chez les japonais. Du moins officiellement car officieusement, les performances sont très souvent meilleures. Peu d’entretien, et même dans 20 ans, s’il a rendu l’âme, vous pourrez le remplacer à moindre coût. Mais vu le prix de la montre, c’est un peu dommage. On aurait aimé voir autre chose, au moins un Miyota 9015 ou pourquoi pas un Seiko NH35A pour ne pas nommer de motoristes suisses.

Bracelet(s)

Pour accompagner cette Belza Grall, notre bracelet de prédilection est celui sur lequel elle a été pensée, soit un silicone strié. Par défaut, il est noir mais nous avons porté la montre sur le vert qui se marie à merveille avec la couleur du cadran – et probablement aussi avec les version Mars et Forest. Au poignet, il est doux et très confortable. Visuellement, il est aussi très réussi. Sa jolie boucle ardillon aussi mérite d’être soulignée car trop de marques ont tendance à ne pas s’y attarder. C’est selon nous le signe qu’une marque porte une attention aux moindres détails. Pour le même tarif, vous pourrez aussi choisir un NATO vert ou noir dont les passants et la boucle sont aussi superbes. Et en rajoutant un peu, vous aurez le choix d’un bracelet acier aux maillons saillants qui créera une belle fluidité avec la carrure, le tout doté d’une boucle papillon. La meilleure solution selon nous : prendre la montre sur bracelet acier puis prendre un silicone en plus. L’idéal serait d’avoir les 3 si la montre a pour vocation d’être votre principale, mais le NATO n’est pas (encore) disponible seul à la vente.

Notre avis sur cette montre March LA.B

Avant tout, soyons honnêtes : on est addict au surf, on aime les montres françaises et on a un petit faible pour March LA.B. Ceci étant dit, même si l’horlogerie reste une avant tout affaire de coeur, nous faisons tout pour rester objectifs. Si vous vous cantonnez à une fiche technique, passez votre chemin car vous trouverez de bien meilleurs RQP ailleurs. Surtout qu’en franchissant la barre des 1000€, certains concurrents sortent presque l’artillerie lourde. En revanche, si la marque émoustille votre sensibilité, que vous êtes maniaque du détail et que vous aimez passer du temps dans l’eau – idéalement en surfant – la Belza est peut-être faite pour vous. Elle fait imposante mais ne l’est pas vraiment, sa touche verte est ultra-discrète et surtout, elle change de toutes les sub-likes que l’on peut croiser. Donc si vous aimez, allez l’essayer nom de Dieu !

Montre March LAB Belza Grall / Caractéristiques

  • Boîtier : Acier inoxydable / Finition brossée & polie
  • Largeur : 40mm
  • Longueur : 47,8mm
  • Épaisseur : 16mm
  • Entrecorne : 20mm
  • Photoluminescence : Oui / SuperLumiNova
  • Type de verre : Verre saphir bombé
  • Fond de boîte : Plein
  • Mouvement : Automatique
  • Calibre : Miyota 8215
  • Réserve de marche : 42 heures
  • Bracelets : Silicone, NATO en nylon & acier
  • Boucle : Ardillon sur silicone/nylon & papillon sur acier
  • Résistance à l’eau : 20 ATM / 200 mètres
  • Garantie : 2 ans
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