Depuis sa création, Spinnaker a pour but de proposer des montres nautiques, avec de fortes personnalités, tout en restant très abordables. Un vrai défi, que la compagnie a su relevé avec succès, si bien que sa réputation dans le monde horloger ne cesse de grandir.
Un patronyme digne des plus grands
La Spinnaker Dumas doit son nom à Frédéric Dumas, pionnier français de la plongée dans les années 40-50. Il fut, avec Jacques-Yves Cousteau et Philippe Tailliez l’un des 3 « Mousquemers », nom donné à ce trio qui participa à la mise au point et aux essais du scaphandre autonome Cousteau-Gagnan. Une très belle référence, authentique et prestigieuse, qui colle parfaitement à la montre.
Une plongeuse qui a du caractère
La Spinnaker Dumas puise son inspiration dans les plongeuses des années 70, à une époque où elles étaient de véritables instruments de plongée. Le boîtier est octogonal, fait de facettes planes et d’arrêtes biseautées. Il donne immédiatement une impression de robustesse et de solidité. Les épais protège-couronne triangulaires renforce encore cet aspect massif. Avec un diamètre de 44mm pour une hauteur de 15mm, le boîtier possède des dimensions assez généreuses. Mais heureusement, ceci est compensé par une longueur corne-à-corne tout à fait raisonnable de 47,5mm. Au poignet, la Dumas est donc plus compacte que son diamètre ne le laisserait supposer, et nous avons été agréablement surpris par la facilité avec laquelle elle se porte. Cela dit, la montre reste très présente au poignet. Avec un poids assez conséquent (204g, bracelet inclus), la Dumas ne risque pas de se faire oublier.
La couronne est vissée, pour garantir une étanchéité remarquable de 300m. Elle est surmontée d’un cabochon en verre transparent, qui laisse apparaître le logo de la marque, une voile « spinnaker ». Un souci du détail très appréciable, surtout dans cette gamme de prix. La lunette est unidirectionnelle, comme pour toute plongeuse qui se respecte. Sa rotation, sur 120 clics, est très précise et ne souffre d’aucun jeu. Elle est complétée par un insert en verre minéral aux marquages photoluminescents, très agréable au toucher.
Le cadran de la Dumas possède un côté très instrumental, parfaitement en adéquation avec le style de la montre. Il est entièrement tourné vers sa fonction première : indiquer le temps de plongée de façon très lisible, à tout moment. Il alterne les index ronds et rectangulaires, avec un guichet dateur placé à 3h. Ce cadran possède une très belle couleur bleue, qui oscille entre le bleu pétrole et le bleu très foncé en fonction de la lumière. En y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il possède deux niveaux : en effet, la minuterie, les index et le guichet dateur sont surélevés par rapport au reste du cadran. Cette disposition assez originale permet de donner du relief aux index et met en valeur la profondeur du cadran. Une très belle réussite.
Des aiguilles qui savent se démarquer
La Dumas possède un jeu d’aiguilles très intéressant. L’aiguille des heures, en« bâton », pointe sur une deuxième échelle des heures, graduée de 13 à 24, qui renforce l’aspect instrumental de la montre. L’aiguille des minutes, de forme « glaive », est surdimensionnée. De plus, elle arbore une couleur orange, qui donne vie à ce cadran. Cette touche de couleur se retrouve d’ailleurs sur les marqueurs toutes les 5 minutes et sur la mention « automatique ». Enfin, la trotteuse, avec sa petite pastille ronde, est de style « lollipop », très en vogue dans les années 70. Pour assurer la lisibilité en toute circonstance, Spinnaker n’a pas lésiné sur le Super-Luminova : graduations de la lunette, aiguilles, index…Même dans l’obscurité, la Dumas saura vous indiquer l’heure sans difficulté.
Un bracelet un peu en dessous
Le bracelet est une maille milanaise épaisse, et large de 22mm. Une excellente idée en soi, tant ce type de bracelet est typique des années 70, et ajoute un côté vintage à la montre. Dommage que la réalisation pèche un peu. Certes, pour ce tarif, il est difficile d’être exigeant sur tous les aspects de la montre, mais la finition du bracelet n’est pas au niveau de celle du boîtier. Au toucher, la maille est rugueuse et les bords sont grossiers. Les arrêtes du passant en métal sont tranchantes et auraient bien mérité un peu plus d’attention. Le bracelet est monté sur une boucle déployante, ce qui est assez rare pour une maille milanaise. Mais là encore, si l’idée est louable, ce mode de fermeture crée une surépaisseur qui n’est pas très agréable à porter. Au final, voilà un bracelet qui, sur le papier, remplit parfaitement son rôle, mais qui, au poignet, laisse une impression de travail inachevé. Heureusement, pour ceux que ce bracelet laisserait sur leur faim, il existe des solutions. Les bracelets NATO, par exemple, vont à merveille à cette plongeuse, qui y gagne alors en confort et en légèreté.
Un mouvement japonais bien connu
Le mouvement, visible à travers le fond de boite transparent, est un Seiko NH35. Il s’agit d’un calibre automatique très populaire, que la firme japonaise fournit pour de nombreuses marques. Très agréable à remonter manuellement, il oscille à 21’600 variations par heure et possède 24 rubis. Une machine fiable, précise, et dont la masse oscillante est décorée du nom et du logo de Spinnaker.
Une recette qui marche
Au poignet, la Spinnaker Dumas fait son petit effet. Avec un gabarit musclé et un caractère bien trempé, elle ne manque pas de présence. Bien au contraire. Alors certes, le bracelet aurait mérité une meilleure finition, mais pour un tarif aussi contenu, c’est tout à fait compréhensible. Et puis cela ne doit pas masquer toutes les qualités de la montre, et notamment son étanchéité à 300m, une rareté dans cette gamme de prix. Au final, Spinnaker reste fidèle à son leitmotiv, en nous proposant une montre avec une forte personnalité et un tarif très abordable. La recette du succès, une nouvelle fois appliquée à la lettre.
Montre Spinnaker Dumas SP-5081-22 / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable / Finition polie
- Largeur : 44mm
- Longueur : 47,5mm
- Epaisseur : 16mm
- Entrecorne : 22mm
- Type de verre : Saphir plat / Traitement anti-reflets
- Fond de boîte : Transparent
- Mouvement : Automatique
- Calibre : Seiko NH35
- Réserve de marche : 41 heures
- Bracelet : Acier à mailles milanaises
- Boucle : Déployante simple
- Résistance à l’eau : 30ATM / 300m
- Garantie : 2 ans
septembre 14, 2020
Manque d’originalité totale avec un plagiat non dissimulé de la montre Omega Shom.
septembre 14, 2020
Ça me rappelle quand même une certaine Oméga…