C’est la grande actualité de cette nouvelle année pour Hamilton. Avec un tout nouveau design prenant la forme d’une gamme complète composée de onze modèles, la Jazzmaster Performer ouvre un nouveau chapitre pour la marque américaine naturalisée suisse. Nous vous en avions parlé à sa sortie, aujourd’hui, nous les prenons en main pour vous livrer notre avis.

Performer : une vision sportive de la Jazzmaster

Des montres modernes et fonctionnelles avec une pointe de sportivité. C’est probablement ce qui définit le mieux ces nouvelles Jazzmaster Performer. Nous étions d’ailleurs sceptiques quant à leur présence dans la collection Jazzmaster, mais à nous y pencher de plus près, nous avons vite réalisé que cette collection était bien plus vaste que nous ne l’imaginions, soit près de 200 modèles avec des styles tout aussi variés allant du classique-rétro à l’urbain-moderne. Et du point de vue d’Hamilton, autant s’adosser à un nom faisant déjà écho pour être plus percutant. Quoi qu’il en soit, c’est une addition des plus logiques qui comble un fossé dans son catalogue tout en le tournant vers l’avenir. À l’heure où toutes les marques horlogères jouent la carte du « revival », il est très intéressant de voir une marque établie, de surcroît du Swatch Group, s’adonner à un exercice plus périlleux.

Les points forts

Commençons par les boîtiers qui partagent une carrure intéressante. Un profil galbé plongeant vers le fond de boîte, de manière convexe, pour créer une illusion d’ultra-finesse une fois au poignet, surtout sur les modèles à 3 aiguilles qui mesurent 11mm d’épaisseur (contre 15mm pour les chronographes). On apprécie aussi le brossage vertical, d’une finesse remarquable avec un chanfrein satiné coiffant le tout et se terminant jusqu’en bas de la corne. De toutes parts, les finitions alternent judicieusement, de la base des lunettes polies au brossage circulaire sur ces dernières, ou encore sur les maillons centraux des bracelets en acier. Hamilton y a apporté beaucoup de soin, et cela se voit. Notons aussi l’étanchéité de 10ATM, ce qui est presque une nouveauté au sein de la collection Jazzmaster et qui donne tout leur sens à ces nouvelles montres. La manière dont la marque a appliqué la photoluminescence est aussi intéressante, avec de fins traits qui leur apportent une touche d’élégance la nuit tout en créant un certain lien avec le nom Jazzmaster. Finalement, et c’est l’un des arguments majeurs, leurs mouvements automatiques, des calibres H-10 avec 80 heures de réserve de marche pour les 3 aiguilles et H-31 avec 60 heures pour les chronographes qui, couplés avec leur spiral en Nivachron pour conférer des propriétés amagnatiques, leur permettent de se démarquer de beaucoup de concurrents.

Ce que l’on regrette

Notre plus grand plaisir serait de voir évoluer la lunette fixe noire sur les modèles à 3 aiguilles. Ce souhait d’évolution, certes très subjectif dans la mesure où c’est une affaire de goût, est motivé par l’épaisseur même de la lunette : quelque chose semble être en décalage, peut-être à cause de sa finesse qui tranche avec ce que l’on croise habituellement. On pourrait mentionner l’épaisseur du chronographe, mais c’est un chronographe. Le monde a d’ailleurs souvent tendance à oublier que les 12mm d’un Cosmograph Daytona, la référence du genre, n’est pas normale, loin de là. Ensuite, tandis que les boutons-poussoirs du chronographe affichent de superbes lignes, ils sont assez durs à déclencher, ce qui peut rendre leur utilisation plus contraignante. Aussi, même si certains aiment le principe, le fait que la date du chronographe ait besoin d’être réglée de l’autre côté du boîtier, via un petit bouton incrusté, demande plus de dextérité à l’usage car c’est impossible à la main. Il faut utiliser un crayon ou autre petite pointe (idéalement non métallique pour y arriver). Pour terminer, abordons la question du tarif. Car même s’ils sont plutôt bien placés sur le marché, soit 1125-1270€ pour les 34 et 38mm, puis 2395-2545€ pour les chronographes, certaines marques aussi établies – du même groupe – proposent des fiches techniques similaires à des prix plus attractifs.

Notre avis sur ces montres Hamilton

Nous nous répétons, mais Hamilton a fait un bon choix. Stratégiquement, c’est intelligent. Les montres sont bien pensées et bien faites. Côté design, c’est plus subjectif, donc la discussion reste très ouverte en fonction des goûts de chacun. On adore le chronographe au fond bleu soleillé qui ne fait aucune fausse note, des index jusqu’à la boucle, et qui mériterait pour le coup lui aussi un bracelet en acier. Même chose pour la version dotée d’un cadran bleu clair en 34mm qui tranche avec ce que l’on voit habituellement sur le marché et qui constitue une proposition très intéressante pour mesdames (et pas que d’ailleurs). Si leur charme opère, ce que nous souhaitons, notre meilleure recommandation est toujours la même : allez les essayer votre votre AD !

Disponibles sur le site officiel d’Hamilton.