Nous poursuivons notre série sur les anecdotes des grandes maisons horlogères avec TAG Heuer. La maison de Saint-Imier est riche d’une histoire plus que centenaire, jalonnée de prouesses techniques incroyables et de modèles iconiques. Voici donc 10 choses que vous ne saviez (probablement) pas sur TAG Heuer.

1. Une histoire familiale

Edouard Heuer nait en 1840, d’un père cordonnier, à Brügg, dans le canton de Berne. Passionné d’horlogerie dès son plus jeune âge, il crée sa propre manufacture à 20 ans, baptisée Heuer, à Saint-Imier, dans le Jura suisse. Très talentueux, il va se concentrer sur une complication en particulier : le chronographe, avec un premier modèle dévoilé en 1882. Par la suite, l’entreprise restera dans la famille Heuer sur 4 générations, jusqu’à la reprise par Jean-Claude Biver en 2013, au départ à la retraite de Jack Heuer, la veille de son 81ème anniversaire.

2. De Heuer à TAG Heuer

TAG Heuer ne s’est pas toujours appelé « TAG Heuer ». Créée en 1860, la maison s’appelle initialement « Heuer« , du nom de son fondateur, Edouard Heuer. Et c’est en 1985 que le groupe luxembourgeois TAG, pour « Techniques d’Avant Garde« , achète une part importante de Heuer, et renomme la maison horlogère « TAG Heuer« . Cette appellation « avant garde » se retrouve d’ailleurs comme un leitmotiv à travers le catalogue, pour souligner la volonté d’innovation de la marque. Enfin, en 1999, TAG Heuer passe sous le giron du groupe LVMH, et n’a donc plus de lien direct avec le groupe TAG. Néanmoins, le nom de la marque restera TAG Heuer, pour des raisons commerciales.

3. Edouard Heuer révolutionne la conception des chronographes

En 1887, et après de nombreuses années de recherche, Edouard Heuer parvient enfin à son but : améliorer les mouvements chronographes. Pour cela, il met au point un système de pignon oscillant. Cette pièce fonctionne en tandem avec la roue à colonne. Et tandis que la roue à colonne assure les passages entre les différentes fonctions du chrono (marche, arrêt et remise à zéro), le pignon oscillant assure la liaison entre cette roue à colonne et le reste du mécanisme, à la manière d’un embrayage. Cette conception est toujours d’actualité aujourd’hui et sert de base à la plupart des mouvements chronographes modernes.

4. Le Mikrographe, premier chronographe au 1/100e de seconde

En 1916, Heuer dévoile le Mikrographe : le premier chronographe capable d’afficher une durée avec une précision de 1/100ème de seconde, grâce à son Calibre 360 cadencé à 360’000 alternances par heure, alors qu’à cette époque les autres chronographes ne permettaient qu’une précision de 1/5ème de seconde. Cette prouesse technologique permet alors de mesurer les écarts les plus infimes dans les courses automobiles ou sur les pistes d’athlétisme. Et c’est d’ailleurs grâce au Mikrographe que Heuer fut choisi comme chronométreur officiel des plus grands évènements sportifs à travers le monde, et notamment des Jeux Olympiques d’Anvers, Paris et Amsterdam dans les années 1920.

5. Autavia : un nom composé

La collection Autavia, apparue en 1933, est l’une des plus anciennes du catalogue. Cela dit, elle ne démarra pas sur les poignets, mais sous la forme d’un chronographe pour les tableaux de bord des voitures de course. Son nom « Autavia » vient de la contraction des noms « AUTomobile » et « AVIAtion« 

6. La Heuer 2915A, première montre suisse dans l’espace

Si le premier homme dans l’espace reste le soviétique Yuri Gagarine (1961), c’est John Glenn qui ouvre le bal pour les Américains, en 1962, en faisant 3 fois le tour de la Terre en vol orbital. Cette mission périlleuse nécessitait une montre capable de mesurer la durée du vol de manière fiable et précise. Et c’est un chronographe signé Heuer qui fut choisi, la Heuer 2915A. Ainsi, Heuer devient la première montre suisse dans l’espace, n’en déplaise à certaines autres grandes maisons. Pour la petite histoire, cette montre est conservée au musée de Washington DC.

7. Heuer, pionnier des mouvements chronographes automatiques

1969 restera une année clé pour les chronographes. Dès le mois de Janvier, Zenith dévoile son mouvement El Primero, obtenant ainsi le titre de premier mouvement chronographe automatique. Mais plus tard dans l’année, Heuer lui emboîte le pas et sort le modèle Monaco équipé du Calibre 11. Ce mouvement, réalisé en collaboration avec Breitling, Hamilton, Büren, et Dubois Dépraz, se distingue notamment du El Primero par sa conception modulaire : la partie « chronographe » est constituée par un module supplémentaire venant s’ajouter à un mouvement de base, là où le mouvement de Zenith est un mouvement intégré.

8. Steve McQueen et sa Heuer Monaco

Comment parler de TAG Heuer sans parler de Steve McQueen ? L’acteur américain popularisa le chronographe Monaco lors du film Le Mans de 1971, arborant même un écusson « chronographes Heuer » sur sa combinaison de pilote de course. Depuis, le modèle est devenu iconique, avec son boîtier carré, son cadran bleu et blanc et sa couronne à 9h, à l’opposé des 2 poussoirs à 2h et 4h. Enfin, en 2020, l’une des montres portées par Steve McQueen pendant le film (et offerte à un mécanicien du plateau de tournage par l’acteur lui-même) a été attribuée pour 1.8 millions d’euros aux enchères Phillips à New-York, devenant ainsi la montre TAG Heur la plus chère de l’histoire.

9. La passion de la course automobile

La passion de TAG Heuer pour la course automobile n’est plus à démontrer. Et quoi de mieux pour rendre hommages aux pistes d’asphalte que des chronographes aux couleurs spécifiques ? Les collaborations se multiplient, avec notamment le championnat du monde de Formule 1, Porsche Design, Red Bull Racing ou encore Gulf, mais aussi avec des icônes disparues du sport automobile, comme Ayrton Senna, ou Juan Manuel Fangio.

10. TAG HEUER et le pari des les montres connectées

Quand on parle de montres connectées, les grands acteurs se nomment Samsung, Apple, ou encore Garmin. Mais TAG Heuer compte bien prendre sa part du gâteau. Il s’agit d’ailleurs de la seule manufacture « traditionnelle » a faire le pari des montres connectées. La maison de Saint-Imier a donc développé son propre « calibre » connecté E4 ainsi que de nombreuses applications : sport, fitness, bien-être, golf… Et comme d’habitude chez TAG Heuer, on retrouve même une collaboration avec un grand nom de l’automobile : Porsche Design.

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