La Trident Diver fait son apparition dans la collection C65 de Christopher Ward, dont elle reprend parfaitement la philosophie avec un style à mi-chemin entre la montre de ville et la plongeuse. Vaste programme, mais dans lequel elle s’inscrit avec brio grâce à une carte maîtresse furieusement en vogue : la « vintage touch ».
Une petite plongeuse étanche à 15ATM
Au premier regard, on ne peut guère s’y tromper : nous avons bien affaire à une plongeuse. La lunette unidirectionnelle est crantée et entièrement graduée, les index et les aiguilles sont recouverts de SuperLuminova et la lisibilité est parfaite. Bref, les codes du genre sont bien respectés. La trotteuse, elle aussi jonchée de matière luminescente et arbore un contrepoids en forme de trident superbement exécuté. Ce même symbole se retrouve gravé au dos du boîtier, achevant de nous plonger dans l’univers sous-marin. Ajoutez à cela un bracelet silicone, et vous pourrez arpenter en toute sérénité les rebords de piscine ou la mer en tuba, mais guère plus : l’étanchéité 150 mètres et l’absence de couronne vissée devraient vous inciter à la prudence si jamais vous aviez dans l’idée de reproduire les aventures du commandant Cousteau.
L’élégance alliée à la sportivité
Loin d’être une énième plongeuse, la Trident Diver sait aussi apporter une touche d’élégance dans le monde bodybuildé des sous-marinières. D’abord par son gabarit : un diamètre contenu (41mm) et une faible épaisseur (11.55mm), qui sont d’habitude l’apanage des montres plus habillées. Cette finesse est obtenue grâce à l’utilisation d’un mouvement suisse mécanique à remontage manuel signé Sellita, le calibre SW 210-1, lui-même très fin (3,35mm). Un choix judicieux qui prend tout son sens dans ce boîtier et qui offre, grâce à ses 28’800 oscillations par heure, une belle fluidité à la trotteuse, ainsi qu’une traditionnelle réserve de marche de 42 heures.
Un grand soin a également été apporté au cadran par Christopher Ward. Bleu ou noir, il présente une finition mate très soignée. Le nom de la manufacture est inscrit à 9 heures (inhabituel mais subtil), tandis que le nouveau logo est délicatement gaufré à 12 heures : deux drapeaux, anglais et suisse, pour rappeler que la compagnie anglaise fait fabriquer ses garde-temps chez les helvètes. Ce même logo se retrouve apposé sur la couronne, nouvelle preuve qu’aucun détail n’a été négligé. La lunette est fine, ton sur ton avec le cadran, les index sont délicats, le verre saphir « glass box » offre de jolies distorsions, le boîtier est en acier mi-brossé mi-poli et les bracelets en cuir sont de belle facture. Vous l’aurez compris, cette montre n’aurait guère à rougir devant les productions de certaines maisons horlogères au noms plus ronflants.
Un style rétro tout droit venu des années 1960
Là encore, il s’agit de respecter les codes du genre et de faire revivre le style des plongeuses des années 60. Par sa taille, son mouvement mécanique, ses aiguilles bâtons, la graduation fine de sa lunette, ou encore son fond gravé, la Trident Diver réussit un sans-faute. Elle pousse même le vice jusqu’à paraître plus vieille qu’elle n’est : le SuperLuminova a une teinte « old radium » qui évoque un vieux tritium couleur coquille d’œuf, tandis que les bracelets en cuir sont patinés avec soin. Sans tomber dans la caricature, cette montre sait rendre hommage à ces illustres garde-temps de la plus belle des manières, même si pour pousser les choses encore plus loin, un diamètre inférieur aurait été de rigueur.
Une nouvelle réussite pour Christopher Ward
Bien sûr, les esprits chagrins pourront dire qu’il ne s’agit pas d’une «vraie» plongeuse. Même si c’est vrai, ce n’est pas vraiment le but ici. De plus, et nous vous l’accordons, la légitimité de cette montre peut poser question. Elle cède à la mode du vintage sans pour autant pouvoir s’appuyer sur une lignée prestigieuse, comme a pu le faire Longines avec la nouvelle Legend Diver par exemple. Certes, mais le prix n’est pas le même non plus et cela fait toute la différence. Au final, cette C65 Trident Diver est une belle réussite : très bien pensée, homogène et polyvalente. Elle offre, pour une utilisation quotidienne et moderne, un délicieux mélange de sport-chic et de vintage. Peut-être une alternative intéressante à la nouvelle Oris Sixty-Five ? Petit plus : l’option de gravure au dos du boîtier pour personnaliser votre montre.
Montre Christopher Ward C65 Trident Diver / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable 316L / Finition brossée & satinée
- Largeur : 41mm
- Longueur : 47,1mm
- Épaisseur : 11,55mm
- Entrecorne : 22mm
- Type de verre : Verre saphir bombé / Traitement anti-reflets
- Luminescence : SuperLuminova Old Radium
- Fond de boîte : Plein
- Mouvement : Mécanique / Calibre Sellita SW210
- Réserve de marche : 42 heures
- Bracelet : Cuir vintage ou caoutchouc naturel
- Boucle : Ardillon
- Résistance à l’eau : 15ATM / 150 mètres
- Garantie : 5 ans
juin 20, 2018
Quel bel objet ! Esprit français (chagrin ? ) oblige, le seul petit défaut serait la couronne non vissée pour ce tarif. Mais elle possède un vrai potentiel de séduction…