Il est parfois difficile de s’y retrouver parmi toutes les jeunes marques qui ont émergé avec les systèmes de financement participatif (Kickstarter ou autres). Mais il en est une qui a su tirer son épingle du jeu en très peu de temps : Baltic. Style vintage, qualité de finition exemplaire et prix contenu, le tout estampillé « made in France » : pas étonnant que la jeune marque tricolore ait rencontré en 2017 un succès immédiat avec ses deux premiers modèles, la Trois Aiguilles HMS et la Chronographe Bicompax. Alors quand est venu le moment de sortir un 3ème modèle, autant vous dire que nous étions impatients !
Baltic, épisode 3 : la plongeuse
Cette fois-ci, avec l’Aquascaphe, la marque créée par Étienne Malec s’est attelée à un grand classique : la montre de plongée. Simple, robuste, fiable et polyvalente : bref, une vraie toolwatch. Le parfait compagnon quotidien de l’explorateur des grands fonds comme de l’aventurier des jungles urbaines. Mais l’Aquascaphe va bien au-delà de la simple montre-outil. Elle possède une vraie personnalité, un charme qui se loge jusque dans les moindres détails. Elle reprend les codes vintage chers à la marque, à commencer par un boîtier aux dimensions contenues : 39mm de diamètre pour seulement 12mm d’épaisseur. Elle est également équipée d’un verre saphir double dôme, ultra-résistant et anti-rayures, qui offre de superbes distorsions dignes des fameux plexiglas des années 60 et 70. La lunette a elle aussi profité d’un traitement de faveur : en verre saphir, elle offre un effet de profondeur tout à fait saisissant. Un vrai régal !
Le cadran est quant à lui proposé en 3 versions. Noir et argent, texture grainée, pour un maximum de contraste. Noir et crème, texture grainée, pour un côté vintage encore plus assumé. Et enfin bleu et doré, texture soleillée, pour plus de modernité. Sa construction de type « sandwich » permet de placer les index triangulaires de 3, 6 et 9 heures sous le cadran et non au-dessus. L’ensemble y gagne à la fois en profondeur et en qualité perçue. L’ensemble, sobre et bien équilibré, est une vraie réussite : sa simplicité n’est qu’apparente et cache une finesse aussi inhabituelle que bienvenue pour cette gamme de prix. Comme pour toute toolwatch qui se respecte, la lisibilité nocturne n’a pas été oubliée. Le SuperLuminova est ici employé dans une teinte verte très contrastée, tant sur les aiguilles que sur les index (lunette comprise).
Enfin, le dos du boîtier n’a pas été négligé : la magnifique gravure d’un plongeur est là pour rappeler les intentions sous-marines de la montre. Et après tout, quoi de plus normal ? Couronne vissée, étanchéité 200 mètres : l’Aquascaphe ne prendra pas l’eau au moindre plongeon ! À l’intérieur de cette jolie boîte, se trouve un mouvement automatique de qualité : le Miyota 9039. Fiable et précis, ce mouvement japonais sans date a spécialement été choisi pour sa faible épaisseur.
La surprise du chef : les bracelets
Comment parler de l’Aquascaphe sans évoquer ses bracelets ? Là encore, les codes vintages sont respectés. Mais pas seulement. Le premier choix est un bracelet en caoutchouc noir dans le plus pur style tropic. Reprenant le design indémodable aux quatre brins entrecroisés, il vous replongera dans les années 60 aussi sûrement qu’un film d’Alain Delon en noir et blanc. Le second choix est sans doute plus osé : un bracelet métal façon « perles de riz ». Remarquablement bien fini, micro-ajustable et extrêmement confortable, il apportera à l’Aquascaphe un surplus d’originalité, tout en renforçant sa présence au poignet. Et comme les 3 modèles de Baltic partagent la même carrure, vous pourrez monter ce bracelet sur votre HMS ou Chronographe, et ceci d’autant plus facilement qu’il est équipé de pompes rapides. Que demander de plus ?
Conclusion : vivement l’été 2019 !
À l’heure du bilan, impossible de cacher notre enthousiasme devant cette Aquascaphe. Tout en s’appuyant sur l’ADN de la marque, elle a su y ajouter les caractéristiques essentielles d’une toolwatch et devenir une plongeuse très aboutie. Son indéniable charme, allié à un bon rapport qualité/prix, en fait une pièce terriblement attachante. D’autant qu’avec 3 cadrans et 2 bracelets, impossible de ne pas trouver la combinaison qui vous convient ! Restera ensuite le plus dur à faire : attendre juin 2019 pour la livraison des premiers modèles.
Montre Baltic Aquascaphe / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable 316L / Finition brossée
- Largeur : 39mm
- Longueur : 47mm
- Épaisseur : 12mm
- Entrecorne : 20mm
- Type de verre : Verre saphir double dôme
- Fond de boîte : Plein
- Mouvement : Automatique / Calibre Miyota 9039
- Réserve de marche : 42 heures
- Bracelets : Acier ou caoutchouc
- Résistance à l’eau : 20 ATM / 200 mètres
- Garantie : 2 ans
décembre 15, 2018
Excellent article ! Une belle réussite cette Aquascaphe. Pour avoir eu le chrono baltic entre les mains, la qualité est au rendez vous! On apprécie le choix des pompes rapides également 😉
mars 17, 2020
La montre est maintenant à presque 700€ avec un bracelet en plastique alors qu’elle était fin 2018 à 579€ avec un bracelet en acier.
Une augmentation de plus de 25% en moins de 2 ans en prenant en compte le remplacement du bracelet plastique par un en acier et cela fait très cher pour un mouvement entrée de gamme Miyota.
Baltic : une entreprise purement financière ?
mars 20, 2020
Marco,
Beaucoup de jeunes marques coupent les marges à leur lancement dans l’idée d’offrir le meilleur rapport qualité/prix possible à leurs clients.
C’est facile quand la société n’a aucune structure à supporter, mais intenable pour celles qui réussissent et se retrouvent pris à la gorge dès les premiers recrutements uniquement pour traiter les précommandes.
Ce n’est pas pour rien que beaucoup produisent en éditions limitées et passent à d’autres collections par la suite, vivant ainsi au jour le jour.
Ce qu’il reste en bout de ligne de chaque collection ne suffit pas à lancer une nouvelle production, sauf que cette méthode est trop précaire et donc pas pérenne.
Il faut être un peu plus compréhensif vis-à-vis de la réalité économique d’une petite entreprise.
Hausser les prix est une étape quasi-inévitable pour les marques qui se donnent les moyens de réussir comme Baltic (qui fait au passage un travail remarquable).
Si le public ne faisait ses achats qu’en prenant en compte du rapport qualité/prix, quasiment toutes les grandes marques tomberaient…
Ludovic
décembre 29, 2021
Marco,
Ce jugement et cette vision si basse est juste l’image de la méconnaissance de l’entreprenariat et du monde de l’entreprise.
Une marque jeune qui ne fait de la marge rapidement est vouée à disparaitre. La marge c’est ce qui fait que la marque peut réinvestir, faire un SAV de qualité, faire plus de R&D, rétribuer mieux ses salariés, mieux les former et les équiper. Pouvoir investir de manière plus qualitative dans un marketing plus précis et pouvoir ouvrir tout les matins de manière sereine.
Pour une montre à 700 balles, c’est du très bon. Presque de l’excellent.
Ce commentaire tiendrait si elle était proposée aux tarifs des Oméga, Rolex ou grandes puissances horlogères, mais là. Pas de bol, c’est pas la prétention de la marque.
J’ai taffé dans pas mal de maison et celles qui faisaient les marges les plus justes (entre minables et confortables), sont celles qui savent durer. Tout à une corrélation.
Bref, tout n’est pas qu’une histoire de 25% de hausse ou d’image « purement financière ».
N’allez pas acheter une Rolex.
novembre 12, 2021
Je plussoie sur le commentaire de Ludovic. On pourrait également dire que le prix normal d’une telle montre est de 700€, et que la marque a procédé à un lancement à prix « ajusté » compte tenu de sa faible notoriété au départ. La différence entre le prix « normal (700€) et le prix de lancement (579€) représente ce qu’on appelle le coût du risque, qui bénéficie (quand tout se passe bien) aux premiers acheteurs qui ont ‘pris le risque’ d’acheter un produit encore peu connu et dont la cote n’est pas connue.
My 2c.