Test de la Frederique Constant Slimline Moonphase Manufacture

Il y a quelques mois, nous avons testé la Frédérique Constant Horological Smartwatch qui nous avait agréablement surpris. Cela faisait quelques temps que nous voulions mettre la main sur l’un de leurs modèles et pour cause. Aujourd’hui, nous nous penchons sur un autre modèle de la marque suisse montante qui a beaucoup fait parler de lui : la Slimline Moonphase Manufacture. Un savant mélange de classicisme et de raffinement qui a fait la renommée de Frédérique Constant, tout en essayant de proposer une montre au rapport qualité/prix brisant les codes du luxe. Des lignes épurées pour un look classique avec une fiabilité s’inscrivant dans le long terme. Un plaisir accessible équipé d’un mouvement manufacture qui semble bien être un investissement raisonné.

Les montres Frédérique Constant

Commençons par un petit rappel pour les retardataires. Qui est Frédérique Constant ? Cette marque familiale créée en 1988 par Peter C. Stas et son épouse Aletta Bax est basée à Chêne-Bourg à Genève. Le nom est dérivé des noms des arrières grands-parents de chacun de fondateurs : Frédérique Shreiner et Constant Stas. C’est une longue histoire de passion horlogère dédiée à captiver un public d’amateurs de belles montres au design original et pratique.

En 1992, une première collection de 6 modèles est dévoilée, en 1995 Frédérique Constant fait sa première apparition à Bâle, et en 2004 elle crée de nouveaux calibres de manufacture dont le célèbre Heart Beat. En 2008, la marque dévoile le premier tourbillon équipé d’une roue d’échappement en silicium permettant une répartition optimale du poids, une oscillation rapide (28’8000A/h) ainsi qu’une cage de tourbillon numérotée. Tout en s’attachant à créer des garde-temps intemporels, la marque joue la carte du détail : chaque pièce est développée jusqu’à la perfection et chaque composant visible du mouvement est subtilement décoré.

Boîtier

En règle générale, on entend parler de la version 42mm de la Slimline Moonphase et c’est le modèle présentant le plus de déclinaisons. De notre côté, nous avons préféré nous pencher sur la version 38,8mm qui nous paraissait plus logique pour une montre aussi classique. Son boîtier de 11,17mm d’épaisseur mesure 43mm de longueur corne-à-corne, des dimensions compactes idéales pour une montre habillée même si son nom « slimline » est peut-être exagéré. On remarque tout de même tous les efforts apportés pour atténuer son profil : lunette, carrure et fond de boîte convexes. Cela dit, on comprend la place que prend une masse oscillante et il aurait été dommage de s’en priver…tout comme son verre saphir légèrement bombé qui lui procure une petite touche de charme.

Le boîtier est entièrement poli, un rendu ultra-brillant très élégant qu’il faut tout de même entretenir (traces de doigts et micro-rayures) et qui obligera un certain soin. Ses cornes sont courtes, fines et arrondies avec une orientation descendante qui lui confère une meilleure ergonomie. La couronne en oignon elle, est de loin le détail externe le plus notable de ce boîtier avec des stries profondes convergeant vers un seul point tout comme les clochers à bulbe des églises russes. Le fond de boîte lui, est vissé avec un verre saphir dévoilant les rouages du mouvement automatique.

Cadran

Le cadran, simple d’apparence, est au final très riche en détails. Ce modèle arbore un fond blanc-argenté avec un aspect légèrement métallisé sur lequel sont apposés des index appliqués de type bâtons, fins et polis. Enfin en bâton mais avec un détail difficile à voir à l’oeil nu : leur sommet est en pointe avec des angles d’environ 25°. Les index à 3, 9 et 12 heures sont plus longs que les autres, alors que celui à 6 heures s’adapte au sous-cadran de phase de lune/date, séparant également la mention « Swiss made ». Complétés par des aiguilles longues et fines de type plumes en nickel brossé, le cadran donne cette impression de respirer, un espace ouvert accentué par une grande ouverture de cadran. Ici, pas de trotteuse et c’est selon nous une bonne chose pour conserver la pureté et la simplicité de ce garde-temps.

La pièce maîtresse se trouve à 6 heure : une double complication donnant vie à une indicateur de phases lunaires ainsi qu’à une date indiquée par une aiguille couleur gunmetal. Le cadran des phases de lune simule l’ombre de la Terre, créant ainsi les phases qui se dévoilent via une lune argentée (enfin 2 pour être précis, 1 sur chaque moitié du disque) accompagnée d’étoiles sur un fond bleu nuit satiné. Notons également la taille de ce sous-cadran qui est à point : plus petit l’aurait rendu peu lisible, notamment pour les chiffres arabes (noirs) de l’indicateur de date, et plus grand aurait forcé à raccourcir les index à 5 et 7 heures, créant ainsi un déséquilibre. Une excellente exécution ajoutant de la profondeur au cadran pour un rendu ultra-élégant qui lui confère un look bien supérieur à son prix. Tout se joue dans la finesse.