Jamais vous ne posséderez complètement une Patek Philippe. Vous en serez le gardien pour les générations futures – Ce célèbre slogan de la manufacture familiale reste inchangé depuis 1996 et positionne parfaitement la marque. Moins connue mais plus reconnue que Rolex, la célèbre marque de haute horlogerie est un incontournable du paysage horloger suisse. Après vous avoir exposé l’histoire de la Patek Philippe Nautilus, nous prenons un peu de temps pour vous présenter la marque à la Croix de Calatrava de manière plus globale avec son histoire en bref ainsi que ses modèles incontournables.

L’histoire des montres Patek Philippe

Fondée à Genève en 1839 par Antoine Norbert de Patek, polonais d’origine, puis François Czapek d’origine tchèque, Patek Philippe est un emblème de l’horlogerie suisse. Dès le début, l’atmosphère entre les deux associés s’échaude et François Czapek finit par céder sa place à Jean Adrien Philippe, un horloger français à qui l’on doit l’invention du remontoir de montre (sans clé), une création présentée à l’exposition universelle de 1844 où il rencontra le co-fondateur de la manufacture. L’année suivante, la maison Patek Czapek est dissoute, puis les deux hommes s’associent à Vincent Gostowski, un avocat reconverti en responsable financier de la société désormais nommée Patek et Co, avant de devenir Patek Philippe & Co en 1951. Ce n’est qu’en 1932 que la marque fut reprise par Jean et Charles Stern, spécialistes de la fabrication de cadrans haut de gamme, dont les descendants en sont toujours propriétaires.

Synonyme d’excellence, la marque appartient au cercle très restreint des marques historiques de haute horlogerie. La manufacture désormais basée à Plan-les-Ouates a toujours su démontrer une forte capacité à innover, la preuve avec plus de 70 brevets déposés depuis 1845 (régulateur de précision, quantième perpétuel, double chronographe, balancier gyromax, mouvement mécanique avec rotor périphérique, etc). De plus, elle a toujours démontré une maîtrise parfaite des techniques d’habillage des montres selon les plus anciennes traditions horlogères suisses. L’un des exemples les plus probants étant la commande de Henry Graves, un riche banquier new-yorkais qui, en 1925, désirait porter la montre la plus compliquée du monde. Après 3 années de recherche et développement puis 5 années de confection, cette montre dotée de 24 complications et nommée Henry Graves Supercomplication sera restée durant près de 50 ans la plus complexe au monde, mais également la plus chère (vendue 21,3 millions de dollars aux enchères contre 17,7 millions pour la Rolex Daytona de Paul Newman).

Les modèles incontournables

Passons maintenant à des exemples plus concrets en vous présentant les modèles incontournables de la marque (ou plutôt les collections vu que beaucoup de déclinaisons existent pour chaque). Voici donc une brève présentation de 4 modèles iconiques signés Patek Philippe.

> Patek Philippe Nautilus

Commençons par le modèle connu de tous : la Nautilus. Cette montre dessinée par Gérald Genta en 1976 poursuivait alors le concept de montre de sport de luxe introduit avec l’Audemars Piguet Royal Oak. L’histoire raconte que le designer aurait réalisé le premier croquis en quelques minutes dans un restaurant en observant des hublots et leurs charnières au style de ceux d’un transatlantique. Le tout premier modèle, surnommé Jumbo, mesurait 42mm de largeur, une taille immense pour l’époque avec une lunette octogonale et un bracelet intégré au boîtier. Sa construction monobloc lui permettait d’atteinte une étanchéité de 120 mètres tandis que son mouvement était monté par le cadran. D’abord animées par des mouvements signés Jaeger-LeCoultre mais décorés puis dotés d’un balancier maison, les mouvements développés par Patek Philippe firent leur apparition en 1980. La première complication (outre le guichet dateur) fut dévoilée en 1998 via un indicateur de réserve de marche. En 2006, la gamme fut entièrement renouvelée afin de célébrer les 30 ans du modèle. De nouvelles complications ont depuis fait leur apparition, notamment un chronographe, une calendrier annuel ou encore un GMT.

> Patek Philippe Aquanaut

De plus en plus populaire, notamment à cause de l’indisponibilité et de la cote de la Nautilus, l’Aquanaut fut lancée en 1997 afin de répondre aux besoins d’une génération plus jeune à la recherche d’un modèle moins classique, plus adapté au quotidien et surtout plus abordable. Inspiré de celui de la Nautilus, son boîtier construit de manière traditionnelle, soit en 3 parties, était monté sur un bracelet en matière composite étanche et ultra-résistant. Décliné en 3 tailles, il arborait toujours la fameuse lunette octogonale, perdait au passage une oreille tout en gagnant des cornes classiques. En 2004, la maison dévoilait une version exclusivement pour femme sertie de diamants et nommée Aquanaut « Luce ». Quelques années plus tard, pour célébrer les 10 ans du modèle, la marque a retouché le boîtier, décoré son cadran d’un motif frappé puis redessiné le motif du bracelet. En 2018, Patek Philippe a surpris tout le monde en dévoilant la première version chronographe du fameux modèle ainsi qu’un bracelet orange, annonçant un futur éclatant pour ce modèle longtemps sous-estimé.

> Patek Philippe Calatrava

Présentée comme la quintessence de la montre ronde, la Patek Philippe Calatrava n’est pas réellement un modèle mais plutôt une gamme dont les origines remontent aux années 1930, plus exactement en 1932, année durant laquelle l’entreprise fut d’ailleurs reprise par la famille Stern. Ce modèle classique et dépouillé de tout artifice est l’exécution la plus intemporelle de la marque. Elle en est également le symbole étant donné que la croix de Calatrava, composée de 4 fleurs de lys stylisées, compose le logo de la marque (après avoir été celui du premier ordre militaire hispanique au XIIème siècle). Tandis que la manufacture est connue pour ses complications, ce modèle est l’illustration de la simplicité dans son plus bel appareil.

> Patek Philippe Ellipse d’Or

Avec son boîtier de forme elliptique, entre le rectangle et le cercle, ce modèle lancé en 1968 proposé sur cadran noir ou bleu rythmé par un soleillage, de fins index et aiguilles bâtons. Malgré son design atypique, pour l’époque comme pour aujourd’hui, ses proportions particulièrement réussies inspirées du « nombre d’or », soit un rapport de proportion divine entre deux grandeurs homogènes découvert par les mathématiciens grecs. Avec un design extra-fin de 5,9mm, la Patek Philippe Ellipse est proposée en or 18 carats ou en platine avec une couronne sertie d’un onyx.

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