Depuis sa sortie, c’est une montre qui nous intriguait. Jusqu’au mois de mars cette année, plus précisément durant le Watches & Wonders, nous ne l’avions pourtant pas vue en personne et encore moins essayée. Et en arrivant sur le stand de Zenith, c’est la première chose qui a attiré notre attention, non pas sur un présentoir car l’honneur était à la collection Pilot, mais au poignet d’un des membres de l’équipe. Le coup de foudre fut immédiat et confirmé dès le premier essayage. Nous voulions vous en parler, mais pas avant d’avoir passé au moins une journée complète avec cette Defy Skyline en 41mm. Cela fait maintenant 4 jours et voici notre avis.
Defy : le futur selon Zenith
Sous l’impulsion de Jean-Claude Biver, la renaissance de la collection Defy a d’abord commencé par une série d’expérimentations. D’abord avec la Defy Lab et son oscillateur monolithe logé au sein d’un boîtier en Aeronith, une mousse de métal hybride, suite à quoi la manufacture a continué à jouer avec les matières avant de passer à un modèle véritablement grand public au nom urbain de Skyline. Toujours dans la veine de la collection Defy, née dans les années 1960 avec la volonté d’imaginer les montres du futur, cet archétype de la montre sport-chic transpire l’ADN de Zenith. De la texture du cadran à son compteur si particulier, à ses bracelets au système breveté en passant par son rotor étoilé, tout est là pour répondre à l’amateur averti comme au passionné sensible au design et à la recherche de plus de confidentialité.
Les points forts
Pour qu’une montre d’une grande manufacture avec un style sport-chic façon Gérald Genta soit disponible, c’est déjà un exploit. Cette disponibilité couplée à son prix en font une superbe candidate pour les amateurs du genre. On apprécie aussi le fait que sa paternité soit rattachée à un modèle historique de la marque, ce qui lui donne une certaine légitimité. Ses proportions méritent un peu de réflexion car avec 41mm de largeur sur le papier, c’est une limite que certains ne franchissent pas et dont nous faisons habituellement partie. Mais ce que sa fiche technique ne mentionne pas, c’est sa longueur « corne à corne » de seulement 46.3mm qui atténue beaucoup sa taille au porter. Notre poignet mesure 17.5mm de circonférence, et cette montre s’y sied à merveille. Côté cadran, on adore le motif étoilé du fond qui crie Zenith et surtout l’affirme, grâce à la petite seconde effectuant un tour complet en seulement 10 secondes. Un superbe moyen de rendre plus tangible la cadence à 36’000 A/h du calibre El Primero. Ses bracelets sont également très bien exécutés, et l’on voit que Zenith a méticuleusement réfléchi chaque aspect, que ce soit au niveau du design, du confort et des finitions, sans compter l’ingénieux et très efficace système breveté de changement rapide. Et en retournant la montre, cette immense étoile également fait son effet; les finitions du mouvement sont très subtiles mais sont là et sont à la hauteur de la réputation de la marque.
Ce que l’on regrette
La liste des points positifs est tellement longue qu’on en oublierait les points négatifs. Franchement, nous aimons tout ! Mais vu que l’horlogerie est toujours une question subjective, nous pouvons nous mettre à la place d’un amateur critique. On pourrait trouver déstabilisant le fait que la petite seconde tourne de manière frénétique, soit 6 fois plus qu’une seconde traditionnelle, voire même sa position à 9 heures qui déséquilibre le cadran. On pourrait aussi dire que son système breveté contraindra les propriétaires à acheter leurs bracelets chez Zenith et avec une sélection réduite, même si le principe même du bracelet intégré est de ne pas changer de monture. Certains penseront que les finitions du mouvement sont plutôt légères ou trop industrielles, ou que son design est tout de même très éloigné du modèle d’origine, ce qui ne lui laisse qu’un nom comme histoire. Et finalement, au niveau des proportions, dans une ère nouvelle où les diamètres se rétrécissent, une version plus contenue de 39mm par exemple aurait été bienvenue. Après certains diront l’opposé en demandant une version plus costaud pour poignet XL…
Notre avis sur cette montre Zenith
Une fois de plus, c’est un coup de foudre pour nous. On aime tout et tout nous parle. De son dessin jusqu’à chaque petit détail, chaque finition, chaque minutie opérée par la marque étoilée pour offrir au grand public une montre sport-chic digne de ce nom. Et pourtant, quand cette pièce a été dévoilée, rien de particulier ne s’était déclenché en nous. On se disait que c’était pas mal, sans trop se poser de questions. C’est une montre qui mérite – voire nécessite – d’être essayée et qui vous surprendra, tout comme elle nous a surpris. Et quand on compare son prix de 9,400€ ou sa disponibilité avec les manufactures concurrentes d’une même envergure et à l’histoire aussi fournie, on se dit que Zenith est franchement une marque sous-cotée. Trop de bonnes cases sont cochées pour ne pas la considérer. Pour nous, le choix est fait !
CARACTÉRISTIQUES – ZENITH DEFY SKYLINE
Boîtier : acier inoxydable 316L – finition brossée et polie – 41mm de largeur x 46,3mm de longueur x 12mm d’épaisseur – verre saphir plat – fond transparent en verre saphir – couronne vissée – étanchéité de 10 ATM (100 mètres)
Cadran : fond bleu marine – finition soleillée – gaufrage à motif étoilé – index appliqués – échelle de minuterie bleue matte avec marquages blancs – guichet dateur à 3 heures – SuperLumiNova sur index et aiguilles
Mouvement : automatique – manufacture – calibre El Primero 3620 – réserve de marche de 60 heures – 36’000 alternances par heure (5Hz) – 219 composants – fonction stop-seconde – heures, minutes, secondes et date – masse oscillante étoilée squelettée
Bracelets : acier inoxydable à 2 maillons – finition brossée et polie – coupe de 25/17mm – système de changement rapide – fermoir à boucle déployante papillon – second bracelet en caoutchouc bleu moulé sur-mesure avec coupe 25/18mm et boucle déployante double
Informations : référence 03.9300.3620/51.i001 – disponible sur le site officiel de Zenith et chez les revendeurs agréés – garantie 2 ans (ou 3 ans sur le site officiel) – 9,400€ TTC
mai 23, 2023
Marque sous cotée? On les trouve neuves à 20 ou 25 % du prix officiel sur chrono 24.
Question, comment on fait pour la régler pile avec cette trotteuse à 10 secondes, on sait pas si on est à 10, 20, 30 …. Secondes.
Et puis la question de l usure, ça trouve vite donc cela s use sûrement beaucoup plus vite… désolé, pas pour moi.
mai 25, 2023
Bonjour Charles,
Justement, c’est une marque qui mérite tellement plus de succès !
Le fait que ses détaillants bradent leurs pièces sur Chrono24 est une résultante d’une demande qui ne rencontre pas l’offre, donc que la marque soit sous-cotée.
Pour la trotteuse, vous avez raison, le réglage minutieux est impossible.
Personnellement, je n’ai jamais réglé une montre à la seconde près donc cela ne me dérange pas du tout.
Et côté usure, je ne peux pas me prononcer.
Le mouvement El Primero tourne pourtant à 5Hz depuis des décennies.
Il serait fou qu’une si grande manufacture mise autant sur un mouvement qui serait problématique car cela pourrait détruire leur réputation.
Ludovic
Fondateur / Editeur
mai 24, 2023
Apparemment certains commentaires objectifs ne vous conviennent pas? Peut être parce que vous même n êtes pas objectifs et vos lignes éditoriales dictées par de la publicité déguisées. Quelle tristesse, vous pouvez résilier ma newsletter. Cordialement. Jacques
mai 25, 2023
Bonjour Jacques,
Pouvez-vous étayer votre propos concernant les commentaires objectifs ?
Nous ne voyons aucun autre commentaire déposé sur notre site avec votre adresse email.
Sans compter que nous n’avons pas pour habitude de supprimer les commentaires de nos lecteurs.
Ensuite, nous avons donné notre avis et de par nature, un avis est subjectif.
L’horlogerie reste une histoire de goûts et de couleurs, ne l’oublions pas.
Et non, ce n’est pas une publicité déguisée.
D’ailleurs, quand nous travaillons avec des marques, nous sommes intransigeants sur le fait que notre avis ne sera pas nuancé et que tous les points faibles – selon nous – seront listés.
Nous ne sommes pas rémunérés par Zenith et ne l’avons jamais été.
Je vous invite d’ailleurs à consulter l’article qui sera publié sur la version 36mm d’ici deux semaines, vous verrez la différence.
Cette montre, c’est mon plus gros coup de coeur de ces dernières années, ni plus ni moins.
Je l’aime tellement qu’elle intègrera ma collection.
Quand, je ne sais pas, car c’est un budget que je n’avais pas prévu.
Et si vous désirez résilier votre abonnement à votre newsletter, vous pouvez le faire directement depuis votre boîte email.
Bien cordialement,
Ludovic
Fondateur / Editeur
mai 26, 2023
Et bien je suis comme vous Ludovic !
J’attends depuis des années une AP jumbo, puis j’hésites avec une AP 15400 que l’on me propose rue Royale dans la boutique… mais je ne me décide pas, je la trouve trop grosse.
Puis je passe chez Zenith, je connaissais la montre, mais là coup de cœur lors de l’essai. Je suis reparti avec un autre modèle que je venais chercher (une chrono original edition boutique) mais ma prochaine sera certainement une defy skyline.
Et oui, la marque est totalement sous cotée. Il y a un gros ménage des revendeurs à faire pour tenir le marché. Le produit et la renommée de la marque le mérite largement . Le groupe LVMH propriétaire depuis 1999 devrait le faire maintenant, il est temps.
mai 30, 2023
Entièrement d’accord 🙂