Ce n’est un secret pour personne, les montres de sport à bracelet intégré ont toujours autant le vent en poupe. Dans le sillage des trois maisons historiques (Audemars Piguet, Patek Philippe et Vacheron Constantin), beaucoup de marques s’y sont essayées, des plus accessibles aux plus exclusives, avec plus ou moins de succès. Aujourd’hui, c’est Wempe qui entre dans la danse, avec un nouveau modèle plein de promesses : l’Iron Walker.

Wempe : une marque à deux visages

Wempe fut fondée en 1878 par Gerhard Diederich Wilhelm Wempe, à Elsfleth, au Nord de l’Allemagne. À l’origine, il ne s’agit pas d’une maison horlogère, mais plutôt d’un magasin de montres. Le succès est au rendez-vous et les boutiques se multiplient rapidement jusqu’à Hambourg. En 1938, Wempe reprend l’usine de chronomètres de Hambourg, et met un pied dans la production de garde-temps. Ce qui lui permettra d’être l’une des cinq maisons à produire les célèbres B-Uhr, les montres des pilotes allemands durant la Seconde Guerre Mondiale (aux côtés de Laco, Stowa, A. Langue & Söhne et IWC). En 2005, Wempe restaure l’observatoire de Glashütte et y implante le bureau allemand indépendant de certification chronométrique. Et depuis 2006, en collaboration avec Nomos, Wempe produit ses propres collections, sous le nom Wempe Chronometerwerke Glashütte i/SA. Wempe est donc une compagnie à deux visages : à la fois réseau international de boutiques multimarques, et maison horlogère produisant ses propres modèles. La force de cette architecture unique, c’est d’avoir le retour direct d’innombrables clients à travers le monde, et d’ainsi pouvoir leur proposer exactement les produits qu’ils attendent, sous la marque Wempe. Et c’est ainsi qu’est née l’Iron Walker.

Une collection, trois modèles

L’Iron Walker est nommée en hommage aux ouvriers des gratte-ciels new-yorkais des années 20. Elle incarne la montre sport-chic de chez Wempe et reprend les codes modernes de ce style si populaire : acier, bracelet intégré, épaisseur contenue et cadran sobre. Tous les mouvements utilisés sont certifiés chronomètres par l’institut allemand de Glashütte. La collection se décline en trois modèles : un chronographe, une plongeuse et une 3 aiguilles (automatique ou quartz).

> Iron Walker Chronographe

La version chronographe adopte une configuration assez classique : trois sous-cadrans à 3, 6 et 9h, et une date à 4h. Avec un diamètre de 42mm pour moins de 14mm d’épaisseur, ce modèle assure une belle présence au poignet, sans être trop envahissant. Deux couleurs sont disponibles : noir avec sous-cadrans blancs (alias « panda inversé ») et bleu avec sous-cadrans bleus. À noter, l’échelle tachymétrique est gravée sur le rehaut, ce qui permet de laisser la lunette vierge de toute inscription et de préserver l’élégance de la montre. La couronne est vissée, ce qui garantit une étanchéité jusqu’à 100m. Côté mouvement, Wempe a opté pour un Valjoux 7753 régulé et optimisé par les artisans maison, pour une précision certifiée chronomètre et une réserve de marche augmentée à 54 heures.

> Iron Walker Diver

La version plongeuse s’inspire des « super-compressor » des années 60 et opte pour une lunette rotative interne, actionnée par la couronne à 2h. Elle existe en deux combinaisons : noir/bleu, ou bleu/blanc, où la deuxième couleur désigne les 15 premières minutes de la lunette. Elle garde le même diamètre que le chronographe (42mm), mais bénéficie d’une épaisseur réduite à 11,7mm. Un profil très fin pour une plongeuse étanche à 300m ! Très élégante, la Diver n’en reste pas moins une plongeuse certifiée par les normes allemandes et européennes. Deux détails sont propres à cette version : la pointe de la trotteuse en flèche, et l’extension de plongée du bracelet. Pour animer ce modèle, Wempe a fait confiance à l’ETA 2892-A2, dans une version retravaillée par ses propres soins. Résultat : un mouvement certifié chronomètre et une réserve de marche rallongée.

> Iron Walker Automatique/Quartz

La version la plus simple est sobrement nommée « automatique » ou « quartz » en fonction du mouvement qui l’anime. Trois aiguilles et un guichet dateur à 3h : ici, pas de fioritures, on reste sur du classique. Les déclinaisons sont nombreuses, en fonction de la taille (40 ou 36mm), de la couleur (bleu, noir ou blanc) et du type de mouvement. Avec seulement 9,75mm d’épaisseur quelle que soit la configuration choisie, cette Iron Walker reste d’une élégance et d’une sobriété à toute épreuve. C’est vraiment l’archétype de la montre sport-chic. Et avec son protège-couronne triangulaire, elle a même un petit air de IWC Ingénieur…ce qui, vous en conviendrez, est plutôt flatteur. Sous le cadran bat le même mouvement que dans la Diver : une version optimisée de l’ETA 2892-A2, avec précision certifiée chronomètre et réserve de marche de 50 heures (au lieu des 42 habituelles).

La montre que tout le monde attendait

Design intemporel, finition soignée, maison historique, mouvement certifié, prix raisonnable… décidément, cette collection Iron Walker coche beaucoup de cases ! Comme si Wempe avait pris le temps d’écouter tous les amateurs d’horlogerie à la recherche d’une montre sport-chic digne de ce nom, et qui ne les obligerait pas à vider leur PEL. Un cahier des charges simple mais précis, pour un résultat très réussi. Quelle que soit la version, l’Iron Walker reste un parfait mélange d’élégance et de sportivité, animé par un mouvement à la fois précis et facile à entretenir. Pas de gabarit surdimensionné ou d’extravagance dans les couleurs. Tout est parfaitement maîtrisé. Trop peut-être pour certains, qui pourraient lui reprocher un caractère un peu trop lisse. Mais à y regarder de plus près, cette sobriété est sans doute le meilleur moyen de mettre en valeur la qualité exemplaire de la montre. Avec un tel package, l’Iron Walker pourrait bien être la montre que tout le monde, sans le savoir, attendait. Tarifs : 1700€ à 3700€

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