Nous en avons parlé lors de son lancement, mais voici enfin ce que vous attendiez tous : un test de la (déjà) fameuse Michel Herbelin Odyssée Automatique. C’est une montre autant aimée que détestée de par ses airs d’Audemars Piguet Royal Oak avec sa lunette décagonale puis de par son bracelet rappelant fortement la Patek Philippe Nautilus. Passons d’ores et déjà aux aveux : oui, c’est entièrement vrai. En même temps, que la marque qui ne s’est jamais inspirée d’une autre marque lui jette la première pierre…Pour nous, amateurs de montres abordables, c’est encore plus simple : nous ne comparons tout simplement pas l’incomparable. Bref, continuons.

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La collection Odyssée

Seconde confession, nous avons un gros faible pour les marques françaises. Pas nécessairement à cause de leur style ou de leur histoire, mais tout simplement car elles ne sont pas nombreuses mais se battent plutôt bien. Puis il est vrai que le « made in France » apporte un certain cachet lorsque tant de marques s’attachent si bien à cacher l’estampe « made in China ». Pour la petite histoire, Michel Herbelin est une marque créée en 1947 fortement ancrée dans le milieu marin et cela se ressent au niveau de leurs collections. C’est donc tout naturellement que l’idée de concevoir une montre inspirée de hublots a fait surface. Pour l’Odyssée et histoire d’être plus précis, il s’agit de hublots de voiliers Corsaires qui furent populaires dans les années 60-70. De petits croiseurs monotypes très utilisés pour les régates mais aussi utilisés en navigation côtière.

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Écrin & boîtier

La montre est livrée dans un écrin classique, noir à l’extérieur puis crème en simili-cuir à l’intérieur, lui même livré dans une boîte cartonnée noire. Il s’agit du même packaging que pour la Newport Yacht Club Chronographe que nous avions testé l’année dernière, donc pas de nouveauté de ce côté-ci. C’est propre et on en demande pas plus. Pour ce qui est du boîtier, en acier inoxydable 316L, celui-ci mesure 41mm de largeur par 46mm de longueur corne à corne pour 10,45mm d’épaisseur. Ce sont des dimensions très versatiles, tant pour les petits poignets que pour les plus gros, assez minces pour se glisser sous une manche de chemise. La carrure est entièrement brossée, finement sur les côtés puis moins sur la partie supérieure afin de dévoiler des lignes verticales qui donnent un style très intéressant. Les bords de celle-ci sont finement biseautés et polis, ce qui accentue ses lignes saillantes. Il en est de même pour la lunette décagonale, soit à 10 côtés, qui est uniquement polie sur les coins et au niveau des vis également, créant une belle harmonie et aidant surtout à bien mettre en valeur son design si singulier.

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La couronne est protégée par un protège-couronne qui couvre environ 1/3 de sa hauteur. Celle-ci est polie et n’est pas vissée. On aurait pu s’attendre au contraire vu l’étanchéité de 10ATM. Elle est relativement petite, ce qui rend le remontage manuel un peu pénible, il faut donc prendre le coup de main. En revanche, elle est très souple à tirer et fluide au niveau du réglage de l’heure et de la date.

Cadran

Côté cadran, l’Odyssée Automatique est disponible en deux coloris : argenté et noir. Nous avons testé la version noire dont le fond « sunray » joue très bien son rôle en créant un reflet transversal dès qu’il est soumis à une source de lumière. Cela enlève la platitude d’un fond plein. Ici, pas de chiffres arabes, uniquement des index facettés blancs en leur centre grâce à une couche luminescente. C’est vrai, le style est très proche de la Royal Oak. Fort heureusement, le fond n’est pas gaufré et le guichet de date est positionné à 6 heures. Les aiguilles sont aussi très intéressantes : moulées et en acier, elles ont du caractère et possèdent une couche luminescente à leur extrémité. Point négatif, la luminescence sur les index et les aiguilles est plutôt faible (voir galerie en bas de page). Sur une montre de plongée, nous aurions été bien plus déçus. Le tout est protégé par un verre saphir donc « quasiment » inrayable.

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Mouvement & bracelet

Continuons avec le mouvement. Celui-ci est visible grâce au fond de boîtier transparent, à vis, qui dévoile ses rouages. Il s’agit d’un mouvement à remontage automatique, calibre Sellita SW-200 1. Semblable au célèbre ETA 2824, c’est un mouvement suisse qui équipe déjà de grandes marques telles qu’Alpina ou Oris. Équipé de 26 rubis, celui-ci oscille à 28’800A/h et possède une réserve de marche d’environ 38 heures. C’est efficace et dans les normes. Le mouvement est légèrement décoré avec une masse oscillante gravée du logo Michel Herbelin avec une dorure ainsi que des vis bleues. C’est très simple mais ça fait tout de même son petit effet. Côté bracelet, on retrouve aussi de l’acier inoxydable 316L avec trois maillons et une boucle déployante papillon. Le sytème d’attache est « invisible », ce qui signifie qu’il ne se voit pas une fois fermé. Il se déploie grâce à deux boutons situés sur les côtés, un détail particulièrement esthétique que l’on croise régulièrement sur les bracelets en céramique. Les maillons au centre sont polis et les autres sont brossés. Tout comme pour le boîtier, les bords sont finement biseautés et polis créant ainsi un ensemble harmonieux. Si vous êtes exigeant au niveau des finitions, vous serez donc ravi.

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Notre avis sur cette montre Michel Herbelin

Notre avis ? On adore, tout simplement. Derrière ce débat controversé se cache une belle petite bête fabriquée en France et à moins de 1000 euros. Et ce n’est pas rien. Oui, sa lunette fait penser à la Royal Oak (qui elle, est octogonale) mais elle n’en reste pas moins superbe. C’est un design que l’on ne voit que trop peu et qui possède beaucoup de caractère; racé et sportif mais assez classique pour être porté en toute occasion. Sous une chemise au bureau ? Pas de problème. En bateau le week-end ? Bien évidemment. Les finitions sont excellentes et l’on découvre un mouvement Sellita que l’on devrait croiser de plus en plus souvent. Difficile de connaître sa fiabilité à long terme mais c’est une société spécialisée qui assemble des mouvements depuis 1950 et qui sous-traitait autrefois pour ETA. On peut donc largement avoir confiance. Le tout est garantie 3 ans, un gage de qualité supplémentaire. Si vous aimez et que vous voulez vous faire un véritable premier plaisir, vous pouvez donc y aller les yeux fermés !

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Montre Michel Herbelin Odyssée Automatique / Caractéristiques

  • Boîtier : Acier inoxydable 316L
  • Diamètre : 41mm
  • Épaisseur : 10,45mm
  • Type de verre : Verre saphir
  • Mouvement : Automatique calibre Sellita SW-200 1
  • Résistance à l’eau : 10ATM / 100m
  • Type de fermoir : Boucle déployante

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