Voici un sujet qui ravira les amateurs de Seiko. Aujourd’hui, nous passons en revue une montre dont le nom parlera à la grande majorité des passionnés d’horlogerie et dont la réputation n’est plus à faire. Cela fait bien longtemps que nous voulions mettre la main sur une Marine Master, mais ce fut bien plus difficile que ce que nous avions imaginé et pour cause car elle est aussi rare que convoitée. Focus sur la SBDX017.
Marine Master : une plongeuse incontournable
Avec un savoir-faire plus que centenaire ayant boulversé l’industrie horlogère avec la création du mouvement à quartz, Seiko est très certainement l’une des marques les plus iconiques au monde. La société nippone produit beaucoup de montres de plongée, mais la Marine Master ou MM300 a un statut très spécial. Avec son air de Submariner musclée, cette montre est l’héritière de l’iconique 6105 (portée par Martin Sheen dans Apocalypse Now puis par les Navy Seals dans les années 1970), soit la seconde génération (après la 6217 ou 62mas) de plongeuses de la marque du soleil levant.
Il y a quelques années, ce modèle jusqu’à lors nommé SBDX001 depuis le début des années 2000 (et uniquement disponible au Japon durant plus d’une décennie) a fait l’objet d’une petite mise à jour pour devenir la SBDX017. Tout en conservant la même formule gagnante, Seiko a ajouté la technologie MEMS au calibre 8L35, un meilleur Lumibrite, une couronne marquée d’un « X » pour signifier son appartenance à la collection Prospex, mais par-dessous tout, un revêtement DiaShield sur le boîtier (et probablement sur le bracelet) pour contrer les rayures ainsi que les effets de la corrosion. Et ce n’est pas un gimmick, les retours des clients sur ce procédé sont élogieux !
Boîtier & verre
Allez, commençons à passer cette Seiko Marine Master en revue. Le premier élément marquant sur son boîtier est sa construction monobloc : il n’y a donc pas de fond vissé, celui-ci ne fait qu’un avec la carrure, ce qui fait que l’assemblage se fait par la face. Cela garantie son étanchéité et dispense le besoin d’une valve à hélium. Avec des dimensions de 44mm de diamètre par 50,4mm de longueur corne à corne pour une épaisseur totale de 14,6mm, cette montre est imposante. Son design simple en apparence est constitué de multiples facettes complexes, dont 5 sur les cornes, et affiche des finitions irréprochables alternant entre brossage et satinage.
Son épaisse lunette (environ 4mm) unidirectionnelle à 120 clics, aux rotations solides et sans jeu, est en titane et dispose d’un insert revêtu de titane carboné. Il s’agit d’un alliage de titane et de carbone très résistant aux rayures obtenu par placage ionique L’exécution est tellement bien faite que l’on croirait voir de la céramique. Il nous aura fallu voir la fiche technique pour nous en apercevoir. La couronne est positionnée à 4 heures afin d’éviter les frottements sur le poignet, le fond arbore le logo tsunami de Seiko puis le tout affiche une étanchéité de 300 mètres. Tel que mentionné, ce boîtier est protégé par une couche de DiaShield, un revêtement breveté par Seiko pour protéger l’acier. Finies les micro-rayures !
Cadran & aiguilles
Le cadran lui, est identique en tout point à la version précédente (SBDX001). Il est noir mat avec des index appliqués blancs tirant sur le vert, sertis et jonchés d’un nouveau Lumibrite plus puissant et durant plus longtemps pour les heures (voir rendu dans le galerie en bas de page). Ils sont complétés par un chemin de fer marquant minutes/secondes logé dans une lunette interne. Notons un détail qui témoigne de l’attention que Seiko porte à ses garde-temps : le guichet dateur n’est pas blanc mais gris métal avec une finition brossée. Globalement, c’est un cadran très simple car c’est une montre qui se concentre sur la fonction et qui n’essaye pas d’en mettre plein les yeux. Le tout est protégé par un épais verre en Hardlex, soit un minéral trempé, plus résistant aux rayures qu’un plexiglass mais moins qu’un saphir. Un choix étonnant quand on sait que certaines montres bien moins haut de gamme de la collection Prospex sont équipées d’un verre saphir.
Mouvement & réglages
Vous l’aurez probablement compris, le composant phare de cette Seiko MM300, c’est bel et bien son mouvement. Cette montre est animée par un calibre 8L35, soit un mouvement manufacture spécifiquement conçu pour la plongée puis assemblé à la main par des maîtres horlogers au Japon. C’est l’héritier des calibres G105 que l’on retrouve dans les pièces vintage des années 1970. Ce mouvement est composé de 224 pièces dont 26 rubis, oscille à 28’800A/h et offre 50 heures de réserve de marche. Il est équipé d’un système anti-chocs, d’un ressort moteur breveté en Spron 510 et de la technologie MEMS (Micro Electro Mechanical System).
Cela signifie qu’au lieu d’être embouties, découpées et polies, les moules des pièces sont fabriqués par photolithographie (comme pour le développement d’une pellicule photo), soit recouverts d’une couche de matériau pour obtenir la forme souhaitée. Cela permet de créer des pièces plus régulières et des formes plus complexes tout en ajustant leur forme pour qu’elles soient plus légères. Ainsi, les mouvements sont plus durables et plus précis. Et même si la marque annonce du -10/+15 secondes de déviation quotidienne, la réalité est plus proche des standards du COSC ! Et pour le coup, côté réglage, vu que c’est un 3 aiguilles avec date, vous connaissez la musique.
Bracelet & confort
Cette montre Seiko est livrée avec deux bracelets : un acier ainsi qu’un silicone. Le premier est constitué de deux maillons (et non trois), le maillon central étant poli sur les bords, tandis que celui formant les bords extérieurs est également poli sur les flancs. Tout le reste est brossé verticalement. La boucle déployante dispose d’une extension de plongée coulissante qui se débloque en tirant sur la boucle de sécurité puis affiche un brossage différent du reste du bracelet. Elle est assez fine et légère, ce qui contraste étrangement avec le reste. Le second bracelet est un silicone noir gaufré faisant écho aux premières plongeuses de la marque. Il est très épais et rigide, puis dispose d’un superbe passant facetté. Même chose au niveau de la boucle ardillon avec un design simple à l’aspect sablé qui tranche avec tout le reste. Côté confort, il faut dire que c’est une montre assez lourde, chose qui se ressent vraiment si vous passez une journée sur un clavier. Sinon, aucune gêne au niveau des formes du boîtier.
Notre avis sur cette montre Seiko
Difficile de ne pas aimer cette Marine Master, d’autant plus lorsqu’on est fan de montres de plongée. C’est un modèle incontournable et rare (ce qui crée peut-être aussi le mythe) qui démontre que malgré toutes ses innovations, Seiko sait la jouer traditionnel. Ses deux défauts : son verre et la finition des boucles. Tout est reste est irréprochable, à tel point qu’on aurait envie de la mettre en excellente alternative à la Submariner. C’est une « tool watch » parfaite qui vieillira bien, tant esthétiquement que mécaniquement, qui encaissera vos aventures de vie et qui n’en jettera pas plein les yeux. Les voleurs ne vous embêteront pas et les amateurs forgeront leur respect pour ce choix judicieux. Comme dirait Jean-Marc Généreux : « et ça, j’achète »…Même s’il faudra chercher pour en trouver une, sinon la commander en ligne ou dans une des boutiques Seiko à Paris, Lyon, Lille, Bordeaux ou Aix-en-Provence au tarif de 2100€.
Montre Seiko Marine Master 300M SBDX017 / Caractéristiques
- Boîtier : Acier inoxydable / Finition sablée
- Largeur : 44mm
- Longueur : 50,4mm
- Épaisseur : 14,6mm
- Entrecorne : 20mm
- Type de verre : Hardlex bombé / Traitement anti-reflets
- Mouvement : Automatique / Calibre Seiko 8L35
- Bracelets : Silicone & acier
- Boucle : Ardillon sur silicone & déployante avec extension de plongée sur acier
- Résistance à l’eau : 30ATM / 300m
- Garantie : 2 ans
NOTE | Test de la Seiko Marine Master Professional 300M
mars 8, 2018
Pour moi cette montre est la plongeuse de référence .La seule fausse note et le verre en Hardlex , elle mérite un vrai saphir d’origine .
mars 8, 2018
Montre vraiment superbe. Les reflets du revêtement sur la lunette sont magnifique.
Le gros bémol à mon sens: son poids. Tout juste supportable une journée entière sur son bracelet métal.
mars 9, 2018
Superbe montre, c’est mon Saint Graal..Pour moi cette montre est la plongeuse de référence qui mériterait toutefois un verre saphir d’origine .
mars 9, 2018
* Belle Montre de Plongée qui semble robuste…
MARINE MASTER BY SEIKO,
c’est un boitier acier au design éprouvé pour les plongeurs, un mouvement magnifique calibre 8L35 automatique 26 rubis qui oscille à 28’800A/h qui ressuscite L’ADN des première montres de plongée Seiko et un bon concurrent au calibre 3255… de Rolex bien plus chère…un cadrant équipé d’aiguilles dans la pure tradition de la montre de pongée
2100€ pour une montre pro Seiko est un positionnement correct avant de passer à Grand
SEIKO…. spring drive divers beaucoup plus chère .
Mes regrets :
* Son poids,
* Son diamètre imposant (dans cette tendance actuelle de montres difficiles à porter une journée compète) que l’on oublie en plongée…
* Le manque de verre saphir, voir d’une loupe dateur
* Le choix du crantage du remontoir bien trop fin à mon goût, de petits détails qui changent tout sur le caractère conceptuel d’un Design Ciblé, probablement un choix industriel voir positionnement de gamme.
Marine Master MM300 la nouvelle SEIKO, est une magnifique réalisation sur bracelet acier à boucle déployante et une belle alternative à d’autres montres de plongée.
mars 4, 2019
Bonjour. Je dois être l’un des derniers à être entré en possession d’une MarineMaster SBDX017 neuve. Coup de bol et générosité de l’ami qui me l’a déniché en Europe de l’Est.
J’aurai pu passer à côté, car j’étais un peu décontenancé par la hausse des tarifs, plutôt radicale, chez Seiko, sur ce modèle notamment, auquel rien n’a changé sinon un verre saphire et une lunette dont on dit qu’elle serait en céramique. Pour 1100€ de plus, et le « prestige » du logo MarineMaster en moins… Ouin !
Même si je comprends le positionnement tarifaire de Seiko, pour être visible au niveau du premium et de l’entrée de gamme du luxe par rapport aux Suisses.
Et cette MM300 est juste une montre, de plongée certes, mais de luxe. Comparable en termes de finition et prestation, à une Breitling Superocean ou une B&R BR-03 Diver, par exemple. Pour rester crédible, il faut s’aligner sur le tarif des icones suisses comparables !
Pour l’instant, Seiko n’a pas bougé ses tarifs sur ses Turtle et Samurai à mouvements 4r35/36 et SKX (un peu « chère », PPC, pour son 7s26 embarqué, ceci dit). Mais mon petit doigt me dit que ça va bouger et qu’on va retrouver les premières au niveau tarifaire des anciennes Sumo et la SKX remaniée avec un mouvement 4r3X au tarif des actuelles Turtle. Wait and see.
Cette longue introduction pour parler de ces MM300, SBDX001 et (ici) 017, qui a mon avis, ont une belle carrière à venir en occasion, avec une côte qui va devenir un petit placement… Petites séries et aspect mythique des « premières de cordée » déjà vintage : ça ne peut que monter !
Pour un poignet moyen de 19cm, c’est juste une très bonne taille. L’aspect « massif » de la montre étant réduit visuellement par une ouverture de boite assez petite, comparativement à une Turtle moderne ou une Sumo, d’environ mêmes tailles, mais avec des ouvertures beaucoup plus grandes. Le poids, si on aime « sentir » sa montre au poignet, est pour moi au contraire, une qualité recherchée. Rien à voir avec les 50 grammes d’une bonne vieille G Shock Square quand je pars taffer dans la mine et qui me donne l’impression d’être… Nu…
Le mouvement de la montre est un peu réglé rapide. +3/+4 secondes jour, une imprécision d’une précision d’ailleurs agaçante ! Mais comme beaucoup de japonaises neuves cadencées à 28.800 bph (oui oui oui !). Et c’est là que le bât va blesser les maniaques de la précison. Parce que pour ouvrir la montre et accéder à la raquette de réglage, il faut l’ouvrir par la lunette, le fond faisant bloc avec la boite… Donc, ça veut dire, à mon avis, service de la montre par les spécialistes Seiko et pas par le premier horloger un peu compétent venu… Ou en trouver un qui connait !
C’est bien le seul défaut (mais pas un petit défaut !) que je reconnais à cette montre à l’aspect très luxueux qui habille vraiment le poignet, qu’on soit en mode sport, casual ou plus habillé, l’aspect brossé de l’acier, celui discret de la lunette comme les reflets très aristocratiques du verre, un peu comme ces vieilles carafes à vin cuit en cristal très légèrement teinté de nos grands mères, lui permettant de passer partout, ou presque.
Bref. posséder ces versions en lieu et place des nouvelles, c’est entrer dans le club très fermé et très sélect des « MarineMaster ». Un must. Car les nouvelles n’en sont pas frappées du sceau !
Messieurs… Champagne !
décembre 25, 2022
Cette Seiko est vraiment très belle, mais à ce prix ne pas fournir une montre avec un verre saphir est pour moi inacceptable.
Une autre alternative à la Submariner est la Tutima Seven Seas
Cette manufacture Allemande de la région de Glashütte plus que centenaire propose une plongeuse d’une qualité exceptionnelle
https://tutima.com/watch/6155-04/
octobre 23, 2024
Merci pour ce test détaillé ! J’adore les montres de plongée et la Seiko Marine Master Professional 300M a l’air incroyable. Les fonctionnalités et le design sont vraiment impressionnants. Hâte de lire davantage sur vos prochains tests !