C’est une sortie que nous attendions l’année dernière car l’homme ayant fait renaître la marque, Jean-Sebastien Coste alias JS, nous en parlait durant notre interview. En passant au poignet le modèle Subphotique relancé en 2016 nous étions sous le charme de cette montre de plongée atypique. Mais avec ses lignes acérées et son look plus vintage, la Spirotechnique possède ce petite je ne sais quoi qui ravira les amateurs du genre. Triton relance enfin cette montre mythique et cela fait chaud au coeur !

Pour mieux comprendre le rôle de La Spirotechnique dans l’histoire de l’exploration sous-marine, il est important de se pencher sur les montres de la Calypso et du commandant Cousteau. Car cette société fondée par Jacques-Yves Cousteau et Émile Gagnan en 1945 a donné naissance au célèbre scaphandre autonome nommé CG45 et vendu sous le nom d’Aqua Lung. Un nom légendaire dans le milieu de la plongée car c’était le premier système de détendeur pour bouteilles de plongée sans lequel la majorité des fonds marins n’auraient jamais été découverts. C’est une nouvelle collaboration officielle avec la fameuse société fondée par Cousteau au sein d’une montre reprenant le design iconique imaginé par Jean-René Parmentier en 1963. À cette époque d’ailleurs, la Triton Spirotechnique était la montre de plongée la plus chère du marché et était destinée aux plongeurs professionnels ainsi qu’aux militaires, notamment les nageurs de combat français et américains. Un héritage fort qui méritait d’être travaillé.

Tandis que la Subphotique arbore un boîtier de 40mm de largeur, la Spirotechnique affiche un gabarit légèrement plus contenu de 39mm, sans compter qu’elle est plus fine avec une épaisseur de 12,25mm. Dans la même veine que la Grands Fonds de ZRC, sa couronne a une position atypique, ici à 12 heures avec un protège-couronne articulé faisant office de dispositif de sécurité et de « end link » comme disent les anglophones, même si son bracelet est en caoutchouc façon Tropic sport comme c’était le cas dans les années 1960. Son cadran noir laqué est entièrement réalisé à la main avec du Super-LumiNova Old Radium (beige) pour la version Sport Black puis du Super-LumiNova C3 (blanc) pour la Classic Black. Du côté de la lunette unidirectionnelle, son insert est en verre saphir pour afficher un rendu proche du Bakélite mais avec l’avantage anti-rayure du saphir, créant d’ailleurs une certaine uniformité avec le verre à double dôme qui surplombe le cadran. Autre détail intéressant sur le cadran : le disque de date indique les chiffres pairs en noir et les impairs en rouge.

Le tout est animé par un mouvement automatique signé La Joux-Perret. Sans surprise, il s’agit du désormais célèbre calibre G100 cadencé à 28’800A/h (4Hz) et délivrant 68 heures de réserve de marche. Et pour ceux qui reprochent à sa masse oscillante d’être bruyante, grâce au fond plein couplé à un épais verre permettant une étanchéité de 200 mètres, le problème est réglé. La montre est d’ores et déjà disponible et proposée à 5 200€. Ce n’est pas une somme anodine, c’est certain, sans compter que dans ce segment de prix, la concurrence est très rude. Certes, on aurait aimé que Triton aille encore plus loin au niveau du mouvement – ou affiche un tarif plus contenu – mais il faut dire que cette Spirotechnique a un charme fou. À essayer donc pour voir si cela vous provoque en vous un coup de coeur car c’est la seule chose qui compte vraiment !

CARACTÉRISTIQUES – TRITON SPIROTECHNIQUE

Boîtier : Acier inoxydable 316L
Dimensions : 39mm de largeur x 12,25mm d’épaisseur
Étanchéité : 200 mètres (20 ATM)
Cadran : Noir laqué
Mouvement : Automatique
Calibre : La Joux-Perret G100
Bracelet : Caoutchouc façon Tropic sport
Boucle : Ardillon
Prix : 5 200€ TTC

Plus d’informations sur le site de Triton.