C’était il y a maintenant deux ans, enfin presque étant donné que cette montre a été dévoilée en août 2022. Mais lorsque Tudor a annoncé la sortie de cette nouvelle pièce, nous étions excités. Car même si celle-ci était présentée comme une montre urbaine – chose que nous ne validons toujours pas – puis qu’elle s’éloignait des fondements de sa grande soeur, elle avait quelque chose de très intéressant. Sans compter qu’elle résolvait le problème que nous avions avec notre Pelagos, à savoir sa taille (seuls les petits poignets comme nous comprendront). Pour le coup, il était temps de voir si cette Tudor Pelagos 39 était celle qui nous manquait dans notre quotidien mouvementé.
Une Tudor Pelagos reformatée
Difficile de dire quand nous avions fait l’acquisition de la toute première Pelagos, mais c’était avant l’ère de Tudor en tant que manufacture (même si les mouvements sont produits par une entité séparée lui appartenant). La nôtre était dotée d’un mouvement ETA 2824 retravaillé et nous avait laissé un goût amer lorsque la maison l’avait changé pour un calibre MT5612. C’était une excellente nouvelle mais nous voulions passer à autre chose, à savoir une Black Bay. Chose que nous avons d’ailleurs regrettée. Pour autant, le côté plongeuse professionnelle nous avait fortement séduit, surtout avec la légèreté du titane, la fantastique boucle auto-ajustable, la valve à hélium (même si nous ne sommes jamais allés à plus de 6 mètres de profondeur), mais aussi son aspect mat lui conférant un véritable look de montre-outil. Mais son gros défaut – pour nous – c’était son diamètre de 42mm, un poil trop large pour un maigre poignet de 17.5cm. Et cette Pelagos 39 est arrivée, mais compromettait certains des aspects que nous apprécions le plus. Pour autant, elle apportait des éléments nouveaux et surtout sensés : un diamètre plus contenu de 39mm, une carrure largement amincie pour une hauteur de 11.8mm (contre 14.3mm), du soleillage sur le cadran et la lunette, des crans plus marqués sur cette dernière, plus de date, ainsi que le nom « Pelagos » en rouge. Sur le papier, c’est très réussi, mais restait encore à l’essayer pour de vrai…et durant plus que 5 minutes chez un AD.
Les points forts
Pour nous, la magie a opéré la seconde où nous l’avons mise au poignet. Malgré une simplicité indéniable et surtout une modernité presque insolente, c’est une montre au gabarit remarquable. Sa carrure est fine, à l’image d’une Black Bay 58, ce qui n’est pas anodin car c’est le point noir de nombreuses montres Tudor. Sa longueur corne à corne de de 47mm est idéale et même un poil plus courte que la BB58. C’est en quelque sorte la Submariner que l’on aimerait voir au catalogue Rolex, le titane apportant une légèreté si notable que le confort en est largement amélioré avec presque 50% de son poids qui disparaît. En revanche, on ne comprend pas pourquoi la marque a choisi du titane grade 2 alors que le grade 5, le meilleur sur le marché, est facilement disponible sans surcoût excessif, loin de là. Sa lisibilité est inévitablement excellente (voir photo ci-haut), la puissance de la photoluminescence étant au rendez-vous au vu de la construction monobloc des index en composite de céramique imbibés de matière luminescente. Du côté de la boucle, et c’est agréable quand on a déjà porté une Submariner dotée du système Glidelock, cette Pelagos 39 en reprend le principe avec ce que la maison appelle « T-fit » permettant un micro-ajustement sur près d’1cm simplement en tirant le maillon et en le glissant. Et il est vrai – même si cela nous peine de l’admettre – que ses finitions soleillées qui lui ajoutent au passage du charme la rendent plus versatile et adaptée sous une manche de chemise pour ceux qui travaillent encore dans un bureau. Bref, les citadins si vous voyez ce que l’on essaye de dire…
Ce que l’on regrette
C’est simple : on pourrait regretter tout ce que cette version 39mm n’a pas de sa grande soeur. Mais si Tudor lui avait attribué un autre nom que Pelagos, cela ne nous aurait en rien dérangé. Étrangement, c’est son soleillage qui nous perturbe, car pour les porteurs invétérés de plongeuses que nous sommes, ce n’est pas une finition habituelle dans ce segment. Sur la lunette, cela laisse constamment des marques, il faut donc prendre l’habitude de passer un coup de revers de t-shirt pour les enlever. Ensuite, tandis que nous sommes adeptes de « no-date », nous en avions perdu l’habitude à force de porter autre chose, ce qui perturbait notre oeil sur cette montre qui paraissait vide. Mais ces détails – qui ne sont que minimes et très subjectifs – se sont rapidement estompés tant le porter en était agréable puis le look au rendez-vous. Dernier regret, nous n’avons pas eu la chance de mettre le bracelet supplémentaire en caoutchouc, alors que nous adorons cette matière, car Tudor ne nous l’avait pas laissé dans l’écrin. Et c’est dommage car c’est clairement le genre de monture que l’on veut avoir pour la saison estivale. Mis à part cela, rien à signaler, ce qui fait très peu de mauvaises notes pour cette Pelagos 39 !
Notre avis sur cette montre Tudor
Après avoir abandonné notre Submariner « Kermit », il manquait une pièce dans notre collection. Une plongeuse non pas digne de ce nom, mais dans la même veine et surtout d’une autre marque car nous étions las de croiser de gens hautement inintéressés par l’horlogerie arborer des Rolex au poignet. Et c’est là que Tudor prend encore plus de sens, car plus confidentielle, plus abordable, plus disponible et surtout imbibée de la réputation de sa grande soeur. Nous allons faire grincer des dents, mais cette Pelagos 39 représente tout ce que nous cherchons aujourd’hui, se ralliant à notre évolution dans notre parcours initiatique horloger. Tandis que les Black Bay n’ont pas réussi à conquérir notre coeur (même si la BB54 nous fait de l’oeil), cette Pelagos a tout ce que l’on désire. Pas de spéculation, pas d’attente, pas de risque de se faire agresser, humble et pourtant pas anodine. Car avec un tarif affiché à 4,740€, ce n’est pas une somme anodine, mais elle fera probablement partie de notre collection prochainement !
CARACTÉRISTIQUES – TUDOR PELAGOS 39
Boîtier : Titane grade 2
Dimensions : 39mm de largeur x 11.8mm d’épaisseur
Étanchéité : 200 mètres (20 ATM)
Cadran : Noir soleillé
Mouvement : Automatique
Calibre : MT5400 (COSC)
Bracelets : Titane et caoutchouc noir
Boucle : Déployante et ardillon avec extensions de plongée
Prix : 4,740€ TTC
Plus d’informations sur le site de Tudor.
juillet 3, 2024
Bonjour,
Si vous souhaitez l’acquérir pour moins cher je vends la mienne acheté l’an dernier a 4000€ elle a quelques marques du quotidien sur la boucle mais c’est tout
juillet 4, 2024
Habile Julien !
Merci mais je viens de faire un acquisition et vais attendre un peu 😉
juillet 4, 2024
Bonjour,
Je regarde plus assidûment les Tudor depuis quelques temps, et jai beau faire des comparaisons, je ne suis pas fixe entre celle ci et là BBLHD.
Malgré mes petits poignets, mes autres plongeuses font 42 mm, mis ça passe. Le poids mesuré de la P39 est un plus.
Mais même si je ne plonge quasiment plus, la BBC en offre ‘plus’ niveau étanchéité.
L’absence de date me gène un peu aussi, surtout qu’il est bien visible sur la LHD.
juillet 4, 2024
Bel article pour une belle montre.
Elle est extrêmement confortable et reste encore « abordable »… elle est par ailleurs dotée d’un superbe mouvement, la mienne est dune précision étonnante!
Je regrette vraiment l’absence de date et la boucle deployante lisse qui est vraiment trop longue et extrêmement sensible aux rayures. Enfin, même si c’est très subjectif et personnel, j’adorerais que Tudor abandonné son blason assez laid, au profit de la superbe rose
juillet 9, 2024
Belle montre mais énorme boucle gâchant ainsi l’avantage du 39 mm!