On vous en parle de plus en plus. Non seulement car c’est une marque française, mais aussi parce qu’il se passe énormément de choses très intéressantes chez eux depuis quelques années. Nous avons déjà passé en revue la Superman Worldtime ou encore la Navygraf Marine Nationale, mais il nous manquait la plus iconique de toutes. Et parce que c’est l’une des tendances majeures de l’année, nous passons enfin en revue la Yema Superman Bronze.
Une icône en bronze
La Superman est une montre iconique, et une pièce incontournable pour tout amateur de plongée qui se respecte. Tandis que la Rolex Submariner a été créée en 1953 puis officiellement lancée en 1954, la Yema Superman a vu le jour en 1963, soit la même année que la LIP Nautic-Ski. Destinée aux plongeurs professionnels, notamment aux militaires, ce fut la première montre française étanche à 300 mètres. Grâce à son bloc-lunette devenu culte, elle était reconnaissable en un clin d’oeil. Le modèle Heritage qui a refait surface en 2018 et sur lequel nous nous penchons aujourd’hui, est lui inspiré de la version sortie à la fin des années 1970 mais avec quelques petits twists. Cette version en bronze a été lancée durant la dernière campagne Kickstarter de la marque, soutenue par près de 2,500 contributeurs. C’est d’ailleurs l’un des plus grands succès sur la plateforme américaine par une entreprise française.
Boîtier
Cette montre est proposée en deux tailles : 39 ou 41mm. Histoire de jouer à fond la carte vintage, nous avons opté pour la plus petite version. Celle-ci affiche une longueur corne à corne de 48mm (contre 49,5mm pour la plus grande), une entrecorne de 19mm (contre 20mm) et mesure 13mm d’épaisseur, verre bombé « box shaped » inclus. Outre ses belles proportions, ce que l’on remarque immédiatement, c’est la finesse de sa carrure qui, couplée à l’épaisse lunette et au verre bombé, lui donne un profil bien particulier. Un look de « tool watch » mais avec un air charmeur. Elle fait rétro, c’est clair et c’est le but. Les amateurs d’horlogerie apprécieront les cornes percées qui s’adressent, à notre humble avis, à un public plus averti. Même si l’on pourrait penser que le bloc-lunette lui octroierait le droit d’être bidirectionnelle, ce n’est pas le cas, la lunette est bien unidirectionnelle. Yema n’aurait jamais pris le risque à une époque où c’était un outil vital. Celle-ci est dure à tourner, il faut l’avouer, mais n’a pour le coup aucun jeu. Comme (quasiment) toutes les montres en bronze, son fond est en acier inoxydable afin d’être d’une part hypoallergénique et d’autre part pour qu’il ne s’oxyde pas trop vite. Difficile de comprendre pourquoi les marques n’utilisent pas toutes du PVD ou DLC avec une teinte bronze. Sans surprise, comme tous les autres modèles de la collection, cette Superman Bronze est étanche à 300 mètres.
Cadran
Sur le papier, son fond est noir mat alors qu’il donne l’impression de tirer vers le gris. Malgré tout, il dégage une certaine chaleur, ou plutôt une douceur qui le rend visuellement très agréable. Ses index appliqués sont cerclés d’une dorure, teinte que l’on retrouve sur l’échelle de minuterie et sur l’encadrement du guichet dateur. Ce dernier dévoile un disque noir à la teinte parfaitement identique à celle du fond, un détail qui fait plaisir. Le rendu globale a un effet proche du « gilt » que l’on retrouve chez Tudor, mais sans utiliser de l’or dans la composition. Notons d’ailleurs que les index sont très petits, avec une teinte proche d’un coquille d’oeuf, ce qui renforce le charme du cadran. Pour le coup, cela nuit sur la puissance de la photoluminescence, même s’il s’agit d’un SuperLumiNova C5 (voir le rendu dans la galerie). Les aiguilles elles, sont aussi dorées mais d’un blanc pur là où la photoluminescence a été appliquée. Tandis que la trotteuse reprend la forme iconique de pelle avec un petit point rouge, celle des minutes arbore une forme de flèche. Sans surprise pour une montre de plongée, la lisibilité y est excellente. C’est une belle exécution, la plus belle de toutes les Superman selon nous.
Mouvement
Passons maintenant à l’une des forces de cette montre, ou plutôt l’un de ses meilleurs arguments de vente : son mouvement maison. Dans cette gamme de prix, c’est presque inédit. Oui, ce n’est pas un mouvement éprouvé comme l’ETA 2824 qui a fait ses preuves depuis 1972, ou encore le Sellita SW200 qui l’a remplacé chez de nombreuses marques depuis 2003. Contrairement aux mouvements que certains jugent de douteux que l’on pouvait trouver chez Younger & Bresson, la maison Ambre a fait des investissements colossaux à coups de millions d’euros pour développer et stabiliser un bon mouvement. C’est là qu’est apparu le calibre Yema2000 (et le YEMA3000 en GMT) qui a pour but d’orienter la marque vers le futur. Au menu : 28’800 alternances par heure, 42 heures de réserve de marche et une déviation quotidienne de +/-10 secondes. Reste à savoir ce qu’il donnera dans le temps. Quoi qu’il en soit, c’est la bonne direction !
Bracelet
Oui, un bracelet en cuir sur une montre de plongée, c’est une aberration. Mais c’est aussi un choix stylistique qui prend tout son sens au quotidien. Et une fois au poignet, cela scelle le deal. Sur cette version de 39mm de diamètre, ce bracelet mesure 19mm à l’entrecorne puis s’affine à 18mm vers la boucle. On aime beaucoup son style vintage et le choix des coutures italiennes. En revanche, cette taille non standard (même si très logique ici) posera un petit problème pour ceux d’entre-vous qui aiment avoir pléthore de bracelets, ou espère utiliser ceux qu’ils ont déjà. Malgré tout, vous pourrez opter pour deux autres options : un bracelet tropic en caoutchouc qui collera parfaitement au style d’origine de la montre, ou alors un bracelet en nylon, façon NATO, de couleur vert olive avec une bande jaune. Notre avis : prenez à minima un second bracelet (69€ pour le cuir ou 59€ pour le tropic). Et pour finir (et comme quoi notre idée n’était pas folle), la boucle ardillon est en acier traité au PVD bronze.
Notre avis sur cette montre Yema
Jusqu’à maintenant, nous trouvions la Superman cool mais ce n’est pas pour autant que l’on se voyait en porter une au quotidien. D’autant plus que nous avons déjà craqué pour d’autres plongeuses en acier. Difficile de savoir si c’est l’âge ou la tendance du bronze qui a fait travailler notre subconscient, mais nous avons de plus en plus envie de doré. Passer à la montre en or jaune serait trop brutal – et très dispendieux – sauf qu’ici, la proposition de Yema coche toutes les cases. Il y a énormément de bons points : maison française, iconique, charmante, vintage, bien proportionnée, joli dessin, mouvement maison, excellente étanchéité, etc. Bref, on ne peut que valider. Donc si vous êtes séduit ou même seulement intrigué, allez l’essayer !
Yema Superman Bronze – Réf. YSUPZ20C39-AAS / Caractéristiques
- Boîtier : Bronze / Finition brossée
- Largeur : 39mm
- Longueur : 48mm
- Epaisseur : 13mm
- Entrecorne : 19mm
- Insert de lunette : Saphir
- Type de verre : Saphir bombé
- Fond de boîte : Plein
- Mouvement : Automatique
- Calibre : Yema2000
- Réserve de marche : 42 heures
- Bracelet : Cuir, tropic ou NATO
- Boucle : Ardillon / Bronze PVD
- Résistance à l’eau : 30ATM / 300m
- Garantie : 2 ans
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août 5, 2021
Belle découverte!Excellente et magnifique réalisation,marque française?
Si tout est réalisé en France ou en Europe,alors là,chapeau!
août 11, 2021
Ma Yema Marine Nationale Navygraph GMT a une lunette bidirectionnelle ! Aberrant pour une plongeuse.
Le bracelet en 19mm c’est chiant.
juillet 27, 2022
Bonjour,
pas de lunette bidirectionnelle, ok… Juste une petite question, la dernière plongée que vous avez faite, et utilisé votre montre pour la durée de plongée, ou le temps de ‘palier’, c’était quant au juste….? 🙂