Certains de nos objets fétiches sont intimement liés au cinéma. Et s’il y a bien une saga où les montres ont depuis toujours occupé une place majeure, c’est bien celle du célèbre agent 007. De 1962 à aujourd’hui, on recense pas moins de 25 films James Bond. De Sean Connery à Daniel Craig, en passant par Roger Moore, aucun n’y a échappé. Tous ont revêtu des garde-temps déjà où devenus mythiques. Nous avons décidé de retracer la saga, film par film, en vous présentant le ou les garde-temps visibles à l’écran. Un voyage dans le temps à la découverte de références plus iconiques les unes que les autres.
Les débuts de 007 sous la houlette de Rolex
Dr No (1962)
Nous retenons tous la Rolex Submariner comme la toute première montre de James Bond, mais cela n’est pas tout à fait vrai. On aperçoit d’abord, au poignet de Sean Connery, une Gruen Precision 510 qui sera très vite remplacée par la célèbre 6538.
Bons baisers de Russie (1963)
Dans ce deuxième volet de la saga, toujours porté par le talentueux Sean Connery, on retrouve la mythique 6538. Cette Submariner no date est l’une des plus prisées des collectionneurs.
Goldfinger (1964)
On ne change pas une équipe qui gagne. Sean Connery est toujours accompagné de sa 6538, mais elle est ici montée sur un bracelet en nylon trop étroit par rapport à son entrecorne. Même si ce dernier ressemble beaucoup à un bracelet nato, il ne peut être appelé ainsi. Le nato ayant été inventé en 1973. Dans cet opus, on aperçoit également une GMT Master référence 6542, portée par l’aviateur Pussy Galore.
Opération Tonnerre (1965)
Si Sean Connery porte pour la 4ème et dernière fois sa Rolex Submariner 6538, une autre marque est mise à l’honneur dans Opération Tonnerre. James Bond va ici également porter une Breitling Top Time 2002, elle sera d’ailleurs la toute première montre modifiée par Q pour aider l’agent à réussir sa mission, la montre devient donc un accessoire indispensable directement intégré dans l’histoire. Elle contient ici un compteur Geiger servant à localiser les bombes atomiques. Les plus observateurs auront également remarqué la présence d’une Navitimer 806 au poignet du pilote François Derval.
On ne vit que deux fois (1967)
Dans cet opus, il est très difficile de reconnaître la ou les montre(s) portée(s) par Sean Connery ainsi que celles des autres acteurs du film. On parle d’une Submariner 6538 et d’une Gruen dorée, mais sans aucune certitude.
Au service secret de sa Majesté (1969)
Sean Connery laisse place ici à George Lazenby qui sera d’ailleurs le seul acteur à incarner James Bond pour un seul film. Et il aura le plaisir d’introduire une nouvelle référence en portant fièrement une Submariner 5513. Si vous vous intéressez au vintage, c’est un modèle dont vous avez forcément déjà entendu parler. L’agent 007 va également porter une autre Rolex, un chronographe Pré-Daytona référence 6238.
Les diamants sont éternels (1971)
Voici un épisode marquant de la célèbre saga. L’agent secret, de nouveau interprété par Sean Connery, ne portera aucune montre dans Les diamants sont éternels. Il s’agit du seul long-métrage de 007 dans lequel il ne sera pas accompagné d’un garde-temps. C’est assez rare pour être souligné.
Vivre et laisser mourir (1973)
L’opus Vivre et laisser mourir marque un tournant dans la saga : l’arrivée de Roger Moore qui incarnera James Bond durant 7 réalisations. Pour sa première participation, il portera une Hamilton Pulsar P2 2900, une montre digitale – pour le coup assez avancée pour l’époque – en attendant que sa Submariner 5513 modifiée par Q soit réparée. Cette dernière pouvant se transformer en puissant aimant mais aussi en scie circulaire après une simple rotation de la lunette ou une pression sur le verre.
L’homme au pistolet d’or (1974)
C’est le dernier James Bond avec la célèbre 5513. Et même si nous reverrons une Rolex quelques années plus tard, il marque tout de même la fin de l’union entre l’agent et la marque à la couronne. Cet opus mettra également en avant une Cellini King Midas tout or, portée par Francisco Scaramanga.
James Bond et l’ère Seiko
L’espion qui m’aimait (1977)
Après deux opus en Submariner, Roger Moore va débuter l’ère Seiko avec une DK001 0674-5009. Il s’agit également de la seule et unique fois où James Bond va porter sa montre durant toute la durée du film. Cette dernière est bien entendu spécialement modifiée pour l’agent 007, lui permettant de recevoir des messages secrets.
Moonraker (1979)
En 1979, Roger Moore poursuit l’interprétation de James Bond et porte une Seiko M354 Memory Bank Calendar. Cette dernière va lui permettre de détruire une grille bloquant son passage grâce à un système d’explosif directement relié à la montre.
Rien que pour vos yeux (1981)
Toujours en partenariat avec le géant japonais Seiko, c’est la référence H357 5040 qui sera portée par Roger Moore dans Rien que vos yeux. Elle va ici se transformer en outil de communication, directement relié au MI6 et permettant de recevoir des messages écrits ou vocaux.
Octopussy (1983)
Dans son avant-dernier film dans le rôle de 007, Roger Moore va être accompagné d’une Seiko G757 Sport 100. Elle permettra à l’agent secret de suivre un oeuf de Fabergé, grâce à une puce GPS reliée à la montre. Q lui présente également une autre Seiko, la T001 5019, dans une scène culte d’Octopussy. Il s’agit de la première montre TV au monde, directement reliée à une camera que l’espion testera sur le décolleté d’une agente.
Dangereusement vôtre (1985)
Dangereusement vôtre marquera la fin de la collaboration entre James Bond et le géant japonais Seiko. Pour finir en beauté, on pourra apercevoir 3 montres de la marque au poignet de Roger Moore. La référence 7A28 7020 SPR007 principalement, puis plus brièvement les modèles H558 500 SPW001 et 6923 8080 SPD094.
Tuer n’est pas jouer (1987)
Pour sa première interprétation, Timothy Dalton va être associé à une marque alors jamais portée par l’espion britannique, et ce sera la seule fois qu’on la retrouvera dans la saga. Il s’agit de TAG Heuer et plus précisément du modèle « Night Dive » portant la référence 980.031.
Permis de tuer (1989)
15 ans après L’homme au pistolet d’or, 007 va de nouveau porter une Submariner. Ce sera la dernière Rolex que l’on verra à son poignet. Sortie la même année que le film, la référence 16610 est la seule Submariner Date portée par l’espion.
Le règne d’Omega sur la franchise
GoldenEye (1995)
Après deux réalisations avec Timothy Dalton, c’est Pierce Brosnan qui endossera le rôle de James Bond à partir de 1995. Et c’est aussi le début d’une magnifique collaboration, jusqu’ici ininterrompue, avec Omega. Elle débutera avec la Seamaster Professionnal 300m référence 2541.80.00, une nouvelle fois modifiée par Q afin d’intégrer un puissant laser ainsi qu’un détonateur.
Demain ne meurt jamais (1997)
Pierce Brosnan portera ensuite une Seamaster Professionnal 300m référence 2531.80.00, une évolution directe du modèle visible dans GoldenEye, qu’il portera pendant trois films consécutifs. Elle est choisie dans une boîte à montres où l’on peut reconnaître une Cartier Santos, au milieu de nombreuses autres montres.
Le monde ne suffit pas (1999)
Comme mentionné plus haut, on retrouve une nouvelle fois la Seamaster Professionnal 300m référence 2531.80.00 dans ce troisième long-métrage avec Pierce Brosnan. Elle sera ici largement modifiée par le MI6, lui permettant d’intégrer un mécanisme de grappin, activé par rotation de la lunette et associé à un puissant treuil.
Meurs un autre jour (2002)
Meurs un autre jour marque le troisième et dernier opus avec la Seamaster Professionnal 300m référence 2531.80.00. Il s’agit également du dernier James Bond pour Pierce Brosnan, qui restera l’un des acteurs les plus emblématiques ayant endossé ce rôle. La couronne se sépare de la montre pour devenir un détonateur pouvant être activé en tournant la lunette.
Casino Royale (2006)
Une nouvelle année déterminante dans la saga puisqu’elle marque la fin de Pierce Brosnan, remplacé par Daniel Craig qui sera le dernier James Bond en date. Pour son premier film, il va introduire une toute nouvelle Seamaster Professional, la Planet Ocean dévoilée quelques mois plus tôt. Elle porte la référence 2900.50.91 et sera confondue avec une Rolex, dans une scène devenue culte. Il portera également une Seamaster Professional 300m portant la référence 2220.80.00.
Quantum of Solace (2008)
Daniel Craig portera de nouveau une Seamaster Professional Planet Ocean, mais cette fois-ci référence 2201.50.00. Une belle manière pour Omega de poursuivre le lancement de sa nouvelle plongeuse plus technique se rapprochant plus d’une Sea-Dweller que d’une Submariner.
Skyfall (2012)
Skyfall est le dernier opus où Daniel Craig portera une Planet Ocean et il s’agit de la référence 232.30.42.21.01.001. On aperçoit également à son poignet une Seamaster Aqua-Terra, référence 231.10.39.21.03.001, lors d’un rendez-vous avec le MI6. Une montre moins technique d’apparence, mais à la finition irréprochable.
Spectre (2015)
Après l’introduction d’un modèle Aqua-Terra dans l’opus précédent, James Bond va poursuivre cette transition en portant une Seamaster Aqua-Terra référence 231.10.42.21.03.003 dans Spectre. Le successeur de Q va également lui confier une Seamaster 300 référence 233.32.41.21.01.001, présentée sur le célèbre NATO James Bond. L’Omega Aqua-Terra ayant servi de bombe, Daniel Craig portera un chronographe référence ST 101.010 à la fin de l’épisode. Une pièce vintage datant des années 60 et embarquant le mythique calibre 321.
Mourir peut attendre (2021)
Ce dernier opus, à l’écran depuis quelques semaines, marquera la fin de l’ère Daniel Craig et beaucoup se demandent qui reprendra le flambeau. Pour sa dernière participation, il porte une Seamaster 300m Master Chronometer portant la référence 210.90.42.20.01.001. Si vous vous arrêtez régulièrement devant les vitrines de la marque, vous l’avez forcément aperçue. Elle se distingue de par son cadran brun « tropical » et ses index SuperLuminova au rendu vieilli lui conférant un aspect très vintage.
novembre 7, 2021
Bonjour,
Tenir un blog dédié à l’horlogerie implique un peu de rigueur si on souhaite rester crédible. Dommage d’avoir produit cet article sans avoir relu celui que vous aviez publié le 28 avril 2016… comme bien d’autres sites, vous êtes tombé dans le piège du NATO de BOND dans les premiers films… par ailleurs à publier un énième article sur le sujet autant mettre les bons acteurs dans les bons films… je pense que vous devez confondre Lazenby et Moore avec sa photo qui illustre le film Au service secret de sa Majesté (1969).
novembre 10, 2021
Bonsoir Jean-Philippe,
Merci d’avoir relevé ces erreurs.
En même temps, il y avait tellement de films, d’acteurs et de montres que les pièges étaient nombreux.
La personne ayant rédigé l’article va se pencher sur ces coquilles afin que le sujet soit traité de manière irréprochable.
Bien cordialement,
Ludovic / Editeur
novembre 29, 2021
Article très intéressant, merci beaucoup !
mars 14, 2023
N’en déplaise aux grincheux et pseudo experts qui préfèrent critiquer que s’engager à produire du contenu, cet article est très utile. Bravo et merci au rédacteur