Après le succès de notre sélection des 10 plongeuses de luxe incontournables en fin d’année dernière, nous avons décidé de nous attaquer aujourd’hui aux chronographes. Préparez-vous, cet article regorge de références plus mythiques les unes que les autres, de Rolex à Omega en passant par Zenith ou encore Breguet, place à notre sélection de 10 chronographes de luxe incontournables.
IWC Portugieser
Nous débutons notre sélection par un chronographe qui fait tourner des têtes depuis plus de 80 ans maintenant. Son histoire débute en 1939 lorsque deux hommes d’affaires portugais commandèrent à la manufacture suisse une montre lisible, précise mais surtout dotée d’un boîtier de grande taille. La Portugaise devenue Portugieser verra donc le jour dans un diamètre de 43mm, extrêmement imposant pour l’époque où la majeure partie des montres ne dépassaient pas les 36mm. S’il s’agissait initialement d’une montre trois aiguilles, la version chronographe connaît un succès incroyable depuis les années 90 et apparaît aujourd’hui comme l’une des montres sportives les plus élégantes et proportionnée du marché. D’autant plus qu’elle est équipée d’un bijou de mécanique, un mouvement entièrement manufacturé par IWC à Schaffhausen offrant une réserve de marche de 7 jours : le calibre 5000. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article complet sur l’IWC Portugieser. Prix : dès 8,150€
Rolex Daytona
Doit-on encore la présenter ? Si on enlève tout ce qui peut ternir l’image de Rolex, et qui n’appartient pas aux produits en eux-mêmes, nous avons en face de nous l’un des objets les plus mythiques au monde. Une immense réussite dotée d’une histoire singulière et dont la légende traverse les époques sans prendre une ride. Rolex produira son tout premier chronographe, la référence 6238, au tout début des années 60, et il faudra attendre 1965 pour que la mention Daytona apparaisse. Cette appellation fait directement référence au mythique circuit de Daytona Beach, témoin de nombreux records de vitesse, symbolise une recherche continue d’excellence et d’association à des prouesses humaines. C’est ainsi qu’Hans Wildorf fera de Sir Malcolm Campbell (ayant établi un record à 396km/h au volant de sa Bluebird) un ambassadeur Rolex, avant de devenir en 1962 le sponsor officiel de la course Daytona. Le chronographe marqué de la couronne ne cessera ensuite d’évoluer, sans jamais tant s’éloigner de ses origines. Et si nous devions en retenir qu’un seul, ce serait sans nul doute la référence 6239 : le modèle Paul Newman. Aujourd’hui la Daytona, et plus particulièrement la version acier portant la référence 116500, est l’une des montres les plus prisées du marché horloger. Prix : dès 13,700€
Omega Speedmaster
C’est probablement le chronographe de cette sélection dont vous avez le plus entendu parler sur notre site. La Speedmaster d’Omega a vu le jour en 1957, sous la référence CK2915-1. Mais c’est à partir de 1965 que son évolution va prendre un autre tournant, qui changera le cours de l’histoire, avec un grand H. La NASA va alors se mettre à la recherche d’un chronographe pouvant accompagner ses astronautes lors de missions spatiales. À la suite de nombreux tests, la Speedmaster deviendra alors la première montre qualifiée par la NASA pour toutes les missions habitées : une reconnaissance et un coup de publicité tout simplement inégalables. Un nombre incalculable de références verront ensuite le jour, pour le bonheur des collectionneurs. Omega accompagnera de nombreuses missions Apollo, offrant à la Speedmaster son statut de légende et de véritable instrument intimement lié la conquête spatiale. Prix : dès 5,000€
TAG Heuer Monaco
Place à la très célèbre Monaco, le seul chronographe carré de notre sélection, et plus largement la montre sportive carrée la plus connue de toute. Son histoire débute en 1969, quelques mois après l’arrivée du El Primero, apportant haute fréquence et date rapide. Jack Heuer est alors à la tête de TAG depuis quelques années seulement et souhaite développer un premier mécanisme chronographe automatique, la Carrera étant à remontage manuel. C’est ainsi que débutera le développement du calibre 11, en collaboration avec trois autres grandes maisons de l’époque : Buren, Dubois Dépraz et Breitling. Le résultat : un mouvement micro-rotor, assorti d’un module de chronographe. Cependant, les dimensions du mécanisme posaient alors problème et l’empêchait d’être incorporé dans le boîtier du chronographe TAG à succès de l’époque : la Carrera. C’est le fabricant de boîtier Piquerez qui fera la surprenante proposition d’un boîtier carré : la Monaco était née. Elle ne quittera alors plus jamais le catalogue de la marque et sera pour toujours associée au sport automobile, avec une apparition légendaire au poignet de Steve McQueen dans le film Le Mans. Prix : dès 6,000€
Zenith El Primero
Nous parlerons ici plus d’un mouvement que d’une montre. Le calibre El Primero de Zenith est, sans nul doute, l’un des mouvements les plus légendaires et connus au monde. Il s’agit du tout premier chronographe à haute fréquence, oscillant à 36’000 alternances par heures soit 5 Hz, tout en conservant une réserve de marche de 50 heures (une véritable prouesse pour l’époque). Dévoilé en 1969 et synonyme de fiabilité et de performance, il sera choisi par Rolex pour équiper son cosmographe Daytona, de 1988 à 2000. Il s’agit plus précisément du premier mouvement automatique ayant propulsé le célèbre chronographe marqué de la couronne. Et pourtant, ce calibre de légende a bien failli disparaître. En 1972, une société américaine bien loin du secteur horloger rachète la maison helvétique et décide, face à la crise du quartz, de se séparer des machines servant à produire les mouvements mécaniques. C’est Charles Vermot, horloger de longue date pour la marque a l’étoile qui décidera, après avoir tenté en vain de convaincre sa nouvelle direction, de cacher tout le matériel nécessaire à la fabrication du calibre El Primero. Un trésor qui permettra à la marque de se relancer pleinement quelques années plus tard. Prix : dès 8,300€
Breitling Navitimer
C’est l’un des exemples les plus pertinents pour expliquer combien la fonction dicte la forme. Combien d’entre vous possèdent une Navitimer et utilisent l’intégralité de ses fonctions ? Ces dernières lui confèrent son look unique, notamment grâce à sa règle à calcul très fournie. Mais au début de son histoire, comme pour tous les exemples que nous citons aujourd’hui, il s’agissait d’un véritable outil dont les fonctions étaient primordiales. Plus précisément, la Navitimer est un chronographe très lié à l’aviation et à la conquête spatiale. La version Cosmonaute est d’ailleurs le tout premier chronographe à avoir accompagné un homme dans l’espace. Désolé Omega ! Avant même la naissance de la Navitimer, Breitling s’est illustré dans le développement des premiers chronographes, notamment en inventant le premier bouton-poussoir indépendant en 1915. Notre star du jour est quant à elle née en 1952, et se décrivait alors comme un véritable instrument permettant aux pilotes d’avion d’effectuer tous les calculs et chronométrages nécessaires pour leurs vols. Ce n’est ensuite qu’en 2009 que cette icône s’équipera d’un mouvement entièrement manufacturé par Breitling : le calibre B01. Prix : dès 5,550€
Breguet Type XX
Place à une autre pièce historique, et sûrement l’une des plus liées à l’histoire. Lorsque l’on sait que Louis Charles Breguet, arrière petit fils du génie Abraham-Louis Breguet, n’est autre que le fondateur d’Air France, on comprend le lien fort qu’il peut y avoir entre la maison Breguet et l’aviation. Tout commence au début des années 1950, le ministère de la Défense français lance alors un appel d’offres afin de faire produire un véritable outil pour équiper ses pilotes. De nombreuses exigences doivent alors être respectées : cadran noir, chiffres arabes, luminescence, fond vissé, petite seconde, mais surtout la fameuse fonction retour en vol (ou Flyback). C’est Breguet qui remportera en majeure partie cette demande et produira des montres pour l’armée de l’air entre 1950 et 1954. Une courte durée qui résonne cependant encore aujourd’hui et qui fait de ce chronographe Type XX un véritable classique intemporel ayant inspiré de nombreuses autres pièces horlogères. Prix : dès 14,500€
Chopard Mille Miglia
Le chronographe mythique de Chopard tire son nom d’une course automobile italienne historique : la Mille Miglia. Depuis 1927, et malgré une pause de vingt ans dès 1957, elle rassemble la crème de l’automobile mondiale dans une des courses sur route les plus prestigieuses du monde. Chopard deviendra sponsor et chronométreur officiel de la Mille Miglia en 1988 et sortira la même année son tout premier chronographe éponyme. À l’instar de la Daytona, chaque équipage de la Mille Miglia se voyait à l’époque offrir une montre. En 1998, elle deviendra également la toute première montre montée sur bracelet caoutchouc à l’aspect pneu, confortant son lien fort avec le monde automobile. Plus largement, il s’agit d’un des chronographes résumant le mieux le mélange entre sportivité et élégance. Seul bémol, il est équipé d’un mouvement ETA retravaillé par la marque. Ce chronographe intemporel et équilibré mériterait d’être propulsé par un mouvement manufacture. Prix : dès 5,760€
A. Lange & Söhne 1815
Partons en Allemagne, plus précisément dans la région de Glashütte, berceau de l’horlogerie germanique. A. Lange & Söhne est l’une des plus prestigieuses maisons de haute horlogerie au monde, de par son savoir-faire incroyable et de sa maîtrise des grandes complications. La collection 1815, qui tire son nom de l’année de naissance de son fondateur Ferdinand Adolph Lange, ne se résume pas au modèle chronographe. Même si elle intègre également de nombreuses autres déclinaisons (3 aiguilles, calendrier complet, tourbillon, etc.), la version chronographe reste l’une des plus mythiques. Elle embarque aujourd’hui un véritable bijou de mécanique et de précision : le calibre L951.5, un mouvement chronographe avec roue à colonne à remontage manuel pourvu de la célèbre fonction Flyback. Il offre une confortable réserve de marche de 60 heures et un niveau de finition tout simplement bluffant, une véritable signature pour A. Lange & Söhne. Prix : dès 57,900€
Blancpain Air Command
Terminons notre sélection par un modèle bien plus discret, une légende que l’on croise beaucoup moins. Si la réputation de la marque Blancpain n’est plus à faire, notamment au travers de la Fifty Fathoms, l’Air Command reste quant à elle dans l’ombre. Elle n’en demeure pas moins iconique et nous permet de compléter notre sélection en beauté. On retient le lien étroit entre la marque suisse et le monde sous-marin durant les années 50, mais elle était également étroitement associée à l’aviation durant la même période. L’Air Command est née d’une demande précise de la Force aérienne américaine. Blancpain, après avoir conquis la Marine avec la Fifty Fathoms, va alors répondre à l’appel en suivant méticuleusement le cahier des charges imposé, pour donner naissance à ce chronographe historique. Il se caractérise de par son mouvement à remontage automatique entièrement manufacturé et pourvu de la fonction « retour en vol » ou Flyback, associée à une lunette de compte à rebours. La particularité de l’Air Command réside dans sa rareté. Il s’agit d’un chronographe très peu produit et très prisé des collectionneurs. Prix : dès 18,160€
février 17, 2022
Bonjour à vous,
Excellent article de votre part, j’ai cependant une réserve concernant la nouvelle IWC portugieser chronograph.
IWC nous a effectivement annoncé un calibre de manufacture sur cette montre, cependant lorsque je vais sur Watchbase et que je consulte la référence IW371604 (celle de votre article est la IW37605 mais le cheminement est le même), je vois qu’elle est équipée du calibre IWC 69355, je clique donc sur ce calibre et je découvre que sa base est un IWC 69370 (jusque-là tout va bien), le problème est que lorsque je clique sur ce fameux calibre, je tombe sur sa base, qui en l’occurence est un ETA 7750.
Nous ne pouvons donc selon moi pas affirmer que cette montre possède un calibre entièrement manufacturé (à mon grand regret).
Bien à vous