Non, ce n’est pas une blague. Autant nous aurions aimé traité ce sujet un premier avril, autant c’est tellement fou que même si ce n’est pas le genre d’articles que nous aimons publier, le timing fait que nous devons vous en parler. Car en pleine campagne présidentielle, Donald Trump, jamais à court de surprises, a lancé une collection de montres allant jusqu’à 100,000$, mêlant or massif et tourbillon. Tout, du produit à la communication, est à l’image de cet homme d’affaires vraiment pas comme les autres…
Nous connaissons tous le Donald Trump d’aujourd’hui, surtout l’ex-président américain, avec ses frasques intempestives comme si sa vie était un épisode de Family Guy. Pourtant, il est bel et bien réel et a construit un véritable empire dans les années 70 jusqu’à devenir une célébrité médiatique adulée dans les années 80 aux États-Unis. Pour ceux que ça intéresse, nous vous recommandons vivement de regarder la mini-série Trump : un rêve américain sur Netflix qui retrace son histoire jusqu’à sa stratégie minutieusement étudiée pour s’accaparer la Maison Blanche en 2017. Pourtant, l’histoire qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas minutieuse, elle est – sur le papier – totalement loufoque. Ce que l’on sait de la relation de Donald Trump avec l’horlogerie, c’est qu’en bon milliardaire, il a cumulé les tocantes, notamment la Rolex Day-Date, la Patek Philippe Ellipse, la Vacheron Constantin Historiques 1968 et même un chronographe Universal Geneve Ayrton Senna dont il a fait donation à une vente caritative chez Antiquorum. Presque toujours en or certes, mais avec goût, ce qui pourrait d’ailleurs en surprendre beaucoup.
Trump Watches de l’autre côté, c’est une autre affaire, même si « The Donald » comme disait Barack Obama, a toujours fait en sorte de mêler sa marque personnelle à ses ambitions politiques. Dans le passé, il avait déjà lancé des produits dérivés comme des vêtements et des accessoires sous sa marque Trump, qui incarnaient son sens très particulier du luxe et de l’exclusivité. Avec ces montres, il poursuit cette stratégie en visant un public de niche capable de dépenser des sommes importantes pour des articles marqués de son sceau. C’est une stratégie bien calculée s’inscrivant dans une dessein plus large de financement et de consolidation de son image auprès des élites économiques. Les montres sont axées sur deux collections : Fighter à 499-799$, animées par un mouvement automatique japonais NH35, puis Tourbillon, animées par un mouvement suisse avec des boîtiers en or massif et sertis de 122 diamants pour la bagatelle de 100,000$. En sachant que ces dernières, pâles copies de Submariner, sont limitées à 147 exemplaires, cela devrait financer assez d’autocollants pour les voitures de ses compatriotes !
En lançant cette collection pendant la campagne, Trump exploite une fois de plus sa capacité à transformer la politique en spectacle, tout en faisant du profit. Cette initiative s’inscrit dans une tradition bien rodée où l’homme d’affaires mélange marketing, politique et affaires personnelles. Les montres deviennent ici un symbole de soutien politique et un objet de collection pour les fervents partisans du mouvement Trump. C’est fou certes, mais très américain et annonce la couleur d’une saga télévisée à suivre de près jusqu’au jour le l’élection le 5 novembre !