C’est une marque du Swatch Group dont on entend très peu parler. Et pourtant, Mido propose une foule de montres abordables au rapport qualité/prix indéniable allant du design le plus traditionnel au look contemporain mais sans jamais trop en faire. Étant donné que nous sommes fans de plongeuses, lorsque nous avons découvert la Mido Ocean Star Captain Titanium l’année dernière, nous nous étions promis de la tester. Un style sobrement coloré, tous les attraits d’une bonne plongeuse ainsi que la qualité Swiss made à un prix abordable. Lumière donc sur ce modèle que vous ne connaissez probablement pas.
Des montres inspirées de l’architecture
Commençons par mettre les choses dans leur contexte étant donné que beaucoup d’entre vous ne sont pas familiers avec cette marque. Fondée en 1918 par Georges Schaeren, Mido est une manufacture basée au Locle dans le Jura Suisse. Son nom à la tonalité exotique est issu de l’espagnol « yo mido » signifiant « je mesure ». Inspiré de l’architecture, Mido partage les mêmes valeurs de fonctionnalité et d’intemporalité dans le but de permettre la transmission aux générations suivantes. Ainsi, chaque garde-temps fabriqué par la marque mise sur des matériaux de qualité, des mouvements mécaniques de précision ainsi qu’une haute étanchéité. Une sorte de développement durable comme les suisses savent si bien le faire.
La collection Ocean Star
C’est la collection phare de montres de plongée de la marque Mido (même si la collection Multifort recense quelques pièces très intéressantes du genre) dont les origines remontent à 1944. Les Ocean Star sont une évocation du fameux phare de la pointe de l’Europe (Punta Europa), trônant à l’extrémité du Rocher de Gibraltar et marquant l’entrée nord de la mer Méditerranée. Construit pour résister à toutes les tempêtes, son faisceau peut être vu à 27km de distance, en faisant un point de repère essentiel pour les marins approchant les côtes de la péninsule Ibérique. Synonyme de sécurité et de fiabilité, cette collection de montres est un symbole de la conquête maritime.
Boîtier
Passons maintenant cette Captain Titanium à la loupe. Vous l’avez compris dans le nom : cette montre Mido dispose d’un boîtier en titane, donc très léger, pour un poids total de 123 grammes. Celui-ci mesure 42,5mm de diamètre, 48mm de longueur corne à corne et 11,75mm d’épaisseur. Elle est donc plutôt bien proportionnée, pas trop haute et avec une carrure de 5-6mm qui lui évite un look trop costaud. Côté finition, tout est brossé sauf au niveau des arêtes (sur et sous la carrure, fond de boîte). Sa lunette unidirectionnelle à 60 clics est polie avec de larges cannelures et un insert en aluminium gris mat ponctué de marquages oranges métallisés ainsi que d’un repère visuel rond photoluminescent.
La couronne vissée est entourée d’un protège-couronne très rapproché de celle-ci, rendant le remontage/réglage un peu plus ardu. Au niveau du fond de boîte, on retrouve une étoile de mer polie en relief positionnée sur un fond sablé entouré d’une bague brossée au bord poli tel que mentionné précédemment. Le tout est étanche à 20 ATM (et non 30 ATM comme certains l’affirment), de quoi vous donner une liberté totale. C’est un design des plus classiques pour une montre de plongée, une recette qui marche façon Submariner mais avec sa propre personnalité. Et c’est un détail qui a son importance.
Cadran
Son cadran gris mat bénéficie d’une finition grainée qui, au soleil, donne cette impression d’être métallisée (comme sur la photo ci-bas). Celui-ci arbore des index appliqués chromés, carrés à 3-6-9-12 heures puis rectangulaires pour tous les autres. Et bien évidemment, tous ces index sont chargés d’une couche de SuperLuminova pour vous éclairer plusieurs heures à la tombée du soleil ou sous l’eau. Son guichet de jour/date positionné dans un long rectangle aux bords biseautés à 3 heures donne la possibilité d’afficher les jours en allemand ou en anglais, un petit plus. Les aiguilles des heures et minutes sont également chromées, découpées à la base puis remplies de SuperLuminova à leur pointe. Le tout est complété par une trotteuse à pointe fléchée orange avec une touche de luminescence galopant au-dessus d’un chemin de fer à bâtons blancs. Le verre lui, est un saphir plat traité anti-reflets. On n’en attendait pas moins.
Mouvement & réglage
Passons maintenant à l’un des composants phares de cette montre Mido : son mouvement automatique. Son calibre Mido 80 a été élaboré sur une base d’ETA C07.621 et dispose d’une réserve de marche de 80 heures, soit 3 jours et 8 heures. Une durée de fonctionnement allongée au détriment de la fréquence qui ne dépasse pas le palier de 21’600 alternances par heure. Et même si le fond de boîte est plein, Mido a tout de même fait l’effort d’y apporter des soins esthétiques : rotor décoré des cotes de Genève et gravé du logo de la marque, ponts brossés et colimaçonnés, ainsi que vis bleuies. Après un petit détour inévitable sur notre petit chronocomparateur, voici le résultat obtenu : déviation quotidienne de 7,1 secondes, ce qui est vraiment très satisfaisant. Pour le réglage, rien de très farfelu : couronne à dévisser pour arriver en position 1 afin de remonter manuellement le mouvement, réglage de la date dans le sens des aiguilles d’une montre puis dans l’autre sens pour les jours en position 2, puis réglage des heures/minutes en position 3 avec fonction stop-seconde.
Bracelet & confort
Au niveau du bracelet, Mido nous a réservé une petite surprise à laquelle on ne s’attendait pas. Derrière son traditionnel style Oyster à 3 maillons et sa construction en titane à finition brossée et aux arêtes extérieures polies dont on ne peut pas faire de reproches, c’est la boucle déployante qui surprend. D’une part avec son design relativement moderne avec sa finition brossée et aux angles polis, mais surtout de par son extension de plongée. En effet, à côté des boutons de sécurité permettant de déployer la boucle, on retrouve deux autres petits poussoirs. On le comprend immédiatement, c’est une extension qui se glisse avec un réglage sur 8 crans vous permettant d’enfiler votre combinaison en Néoprène voire même d’ajuster la longueur du bracelet si la température monte. Outre la praticité, c’est son look moderne et fluide qui nous ravit. Une petite cerise sur le gâteau qui comble l’absence d’une double sécurité qui pourra tout de même freiner les plongeurs avérés. Côté confort, rien à dire : c’est léger, repose très bien sur le poignet et aucune faille de design ne cause de gêne.
Notre avis sur cette montre Mido
On s’attendait à une bonne montre mais il faut avouer que cette Mido Ocean Star Captain Titanium nous a tout de même surpris. Tout est simple, bien pensé et bien construit. Son look classique a été sobrement modernisé, que ce soit avec sa construction en titane, ses touches orangées, sa boucle déployante ou son fond texturé. C’est une montre qui incarne parfaitement les valeurs de la manufacture suisse Mido en alliant fonctionnalité et intemporalité qui, nous n’en doutons pas une seconde, perdurera très bien dans le temps. Sa légèreté et ses dimensions la rendent agréable tandis que son style la rend assez versatile pour habiller votre poignet en toute occasion. Et pour ceux qui se posent la question, le poignet sur les photos mesure seulement 16,5cm. En gros, si vous aimez, il ne vous manque plus qu’à vous rendre chez votre AD pour l’essayer ! Prix de vente conseillé : 1060€.
Montre Mido Ocean Star Captain Titanium / Caractéristiques
- Boîtier : Titane / Finition brossée & polie
- Lunette : Aluminium / Finition sablée
- Diamètre : 42,5mm
- Longueur : 48mm
- Epaisseur : 11,75mm
- Entrecorne : 22mm
- Fond de boîte : Plein / Vissé
- Type de verre : Saphir plat / Traitement anti-reflets
- Mouvement : Automatique calibre Mido 80
- Bracelet : Titane / Finition brossée & polie
- Type de fermoir : Boucle déployante / Extension plongée
- Résistance à l’eau : 20ATM / 200m
NOTE | Test de la Mido Ocean Star Captain Titanium
Avec la Ocean Star Captain Titanium, la manufacture suisse Mido signe une excellente montre de plongée automatique. Tout y est : étanchéité à 200 mètres, lunette unidirectionnelle, cadran avec SuperLuminova, boucle déployante avec extension de plongée et même construction en titane. On apprécie sa légèreté qui, combinée à son design, apporte un grand confort. Et c’est sans compter son mouvement disposant d’une réserve de marche de 80 heures. Les petits bémols : un calibre oscillant à 21’600A/h, un manque de double sécurité pour le bracelet et une couronne un peu pénible à remonter.
janvier 13, 2017
Bonjour,
Merci pour cet excellent blog que je suis depuis plus d’un an, même si ce doit être mon premier commentaire.
Ma question est : pourquoi un 9 pour le prix alors que la majorité des montres passées en revue sont en-dessous des 1000 € ? Les fonctionnalités rares, comme la date en allemand et en anglais, justifient-elles cette note ?
Continuez comme ça.
janvier 14, 2017
C’est plutôt pour le rapport qualité/prix.
Car toutes ces caractéristiques en swiss made par une grande marque, c’est vraiment excellent.
janvier 16, 2017
Pour info les dates double langues ce n’est pas rare du tout.
janvier 16, 2017
Bonjour,
ça semble une bonne concurrente pour l’Hamilton Frogman. tout dépends après si on préfère un style discret ou un peu baroudeur.
L’étui est magnifique et en plus utilisable en voyage !
juillet 1, 2017
La boucle déployante très bien mais fragile car le champignon d’accroche casse assez souvent c’est mon cas .Donc je suis à la recherche d’une boucle merci
septembre 22, 2018
Bonjour,
Je viens d’acheter la Ocean Star Titanium et suis très déçu. Elle s’est arrêtée deux fois , au cours des deux semaines suivant son achat. Aucun échange ne m’a été proposé. Je devrais donc attendre entre un et deux mois pour sa réparation, alors que pour une Casio achetée sur Amazon, l’échange se fait immédiatement.
Comment expliquer cette incohérence ?