Fondé en 1881 (la même année qu’Audemars Piguet), Seiko est un acteur incontournable de l’horlogerie Japonaise depuis presque 150 ans. Mais son aura s’est étendue au monde entier à partir des années 1970 et de la révolution du quartz, pour devenir aujourd’hui une maison majeure sur tous les continents. À tel point que tous les amateurs d’horlogerie ont au moins une Seiko dans leur collection. Alors pour connaître un peu mieux cette manufacture iconique, voici 10 choses que vous ne saviez (probablement) pas sur Seiko.

1. Création en 1881 à Tokyo

En 1881, Kintaro Hattori, un jeune horloger alors âgé de 21 ans, crée un atelier de vente et de réparation de montres et d’horloges, nommé K. Hattori & Co. L’entreprise, située en plein cœur de Tokyo, est florissante. Si bien qu’en 1892 Hattori rachète une usine désaffectée à Tokyo, qu’il nomme Seikosha. En japonais, « Seiko » signifie « exquis », mais aussi « minute » ou « succès », et « sha » signifie « maison ». Là encore, le succès est au rendez-vous et Hattori voit son activité se développer à toute vitesse. Seiko était né.

2. La première publicité télévisée au Japon en 1953

La télévision japonaise fait ses débuts le 1er Février 1953. Voyant là une excellente opportunité de faire connaître ses produits, Seiko crée la première publicité télévisée japonaise, mettant en scène une petite horloge-réveil de bureau en forme de fleur, baptisée « Comet Flower« . La publicité est diffusée le 28 Août 1953 à 19h00 précises.

3. Seiko est à l’origine des imprimantes EPSON

À l’occasion des Jeux Olympiques de Tokyo de 1964, Seiko conçoit et développe la toute première imprimante compacte, l’EP-101. Une machine fiable, couplée aux appareils de chronométrage, et destinée à imprimer les résultats des courses et les temps des athlètes. L’imprimante est ensuite vendue au grand public à partir de 1968. Et en 1975, la marque EPSON est créée, pour reprendre les activités d’impression.

4. Le premier chronographe automatique du monde en 1969

Les débats font rage et les experts ne sont pas tous d’accord entre eux. Toujours est-il que le titre de premier chronographe automatique du monde est très disputé. En Europe, en 1969, Zenith revendique la primeur avec son fameux El Primero, tandis que l’association Breitling-Heuer-Büren lui dispute avec le calibre 11. Mais cette même année, à l’autre bout du monde, Seiko dévoile également un mouvement chronographe automatique : le calibre 6139, baptisé « Speed Timer« . Difficile d’établir une chronologie précise avec les archives de l’époque. Mais avec la Speed Timer, Seiko prouve aux suisses qu’ils ne sont plus les seuls à savoir innover en matière d’horlogerie. Et la fin d’année leur prouvera plus que tout …

5. Révolution de l’horlogerie moderne avec les mouvements à quartz

1969 est décidément une année charnière pour Seiko. En début d’année, la maison Tokyoïte dévoile la Speed Timer, le premier chronographe automatique, équipé du calibre 6139. Et en fin d’année, le 25 Décembre 1969, Seiko sort la première montre à quartz du monde : l’Astron. Sans savoir que cette innovation allait révolutionner l’horlogerie moderne, la montre est vendue une petite fortune : 450,000 Yen, soit l’équivalent de 10,000€ d’aujourd’hui. Les suisses ont beau répliquer l’année suivante avec le calibre quartz Beta 21, ils ne pourront éviter la fameuse crise du quartz, qui mettra à genoux la plupart des manufactures traditionnelles. Aujourd’hui, les montres mécaniques ont retrouvé un regain d’intérêt, mais Seiko continue de produire plus de 100 millions de mouvements à quartz par an pour de nombreuses marques à travers le monde. Après tout, quoi de plus normal pour la maison qui a créé la première montre du genre ?

6. Seiko et la conquête spatiale

La conquête spatiale est parsemée de montres mythiques, et Seiko fait bien entendu partie des manufactures qui ont accompagné les astronautes dans leurs aventures au-delà de l’atmosphère. Ainsi, en 1973, le colonel William Pogue participe à la mission Skylab 4 avec sa montre personnelle : une Seiko Speed Timer réf. 6139-6005. Un chronographe reconnaissable à son boîtier coussin et son cadran doré, qui devient alors le premier chronographe automatique et la première montre japonaise dans l’espace. Une prouesse qui la fera entrer dans l’histoire, et qui lui vaudra le sobriquet de « Pogue », en hommage à l’astronaute. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans les années 1980, les astronautes de l’Agence Spatiale Européenne sont équipés de modèles multifonctions à affichage digital, portant la référence A829-A6019. Enfin, en 2008, Richard Garriot, l’un des premiers touristes de l’espace, portait une Seiko Spacewalk Spring Drive réf. SPS005.

7. Le cinéma et James Bond

Les montres Seiko sont des habituées des grands écrans, et de nombreux modèles se sont retrouvés aux poignets des acteurs les plus célèbres avec une certaine préférence pour les films d’action des années 1980. Dans le désordre, on peut citer la Guigiaro 7A28-7000 portée par Ellen Ripley (Sigourney Weaver) dans le film Alien le Retour (1986), la H558-5009 portée par le Major Alan « Dutch » Schaefer (Arnold Schwarzenegger) dans Predator (1987), la Diver 6309 portée par Virgil « Bud » Briman (Ed Harris) dans Abyss (1989), ou la célèbre Diver 6105-8110 portée par le Capitaine Willard (Martin Sheen) dans Apocalyspe Now (1979). Sans oublier les nombreuses apparitions des montres Seiko dans les James Bond, durant la période Roger Moore. Des modèles digitaux à quartz comme la LCD Quartz 0674 5009 (l’Espion qui m’aimait, 1977), aux plongeuses professionnelles comme la Diver 600m réf. 7549 7009 S60583 (Rien que pour vos yeux, 1981), en passant par la fameuse montre TV réf. T001 5019 (Octopussy, 1983).

8. Seiko, King Seiko, Grand Seiko et Credor

Au début des années 1960, Seiko veut monter en gamme et produire des modèles plus exclusifs. Mais, conscient que le nom « Seiko » pourrait être un frein pour certains clients, la firme nippone décide de développer sa branche luxe en créant de nouvelles marques. À cette époque, Seiko est divisé en deux sites de production : Suwa Seikosha et Daini Seikosha. Deux départements qui jouissent d’une certaine indépendance, et entre lesquels une certaine rivalité s’est installée. Ainsi, en 1960, Grand Seiko voit le jour à Suwa, tandis que l’année suivante, King Seiko naît à Daini. Une compétition juste et une émulation saine qui permettront aux deux ateliers de produire des montres et des mouvements haut-de-gamme dignes des plus beaux modèles suisses. Enfin, en 1974, Seiko crée une nouvelle collection : Crêt d’Or (les crêts désignent les sommets jurassiens), qui deviendra une marque à part entière en 1978, sous le nom de Credor. Celle-ci regroupe les modèles les plus raffinés, en métaux précieux et à mouvement quartz, tout en mettant en avant le travail des meilleurs artisans horlogers japonais.

9. Une marque pour tous les budgets

Plus que toute autre marque horlogère, Seiko peut se targuer de proposer des montres pour absolument tous les budgets. Au catalogue, on trouve aussi bien les montres automatiques les moins chères du monde, à partir de 100€, que des modèles affichés à des tarifs exorbitants, allant jusqu’à 370,000€ (Grand Seiko Kodo Constant-Force Tourbillon). Des modèles pour toutes les bourses, littéralement.

10. La technologie Spring Drive allie le meilleur des mouvements mécaniques et du quartz

Dès 1969, Seiko maîtrise les mouvements mécaniques et quartz. Alors pourquoi ne pas les réunir dans un même boîtier, pour garder le meilleur des deux mondes ? La précision du quartz, et le côté perpétuel des mouvements automatiques. Ainsi est né le mouvement Spring Drive, conçu par Yoshikazu Akahane en 1977. Une petite merveille d’horlogerie protégée par 230 brevets. Le fonctionnement est en quelque sorte hybride. D’un côté, la source d’énergie est la même que sur une montre mécanique, à savoir un ressort de barillet, remonté automatiquement grâce à une masse oscillante ou manuellement via la couronne. Il n’y a donc pas de pile. Et d’un autre côté, l’organe régulateur est un oscillateur à quartz, permettant une précision de 0.5 sec/jour. Une exclusivité Seiko, réservée aux modèles haut-de-gamme.

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