Gérald et Charles ne sont autres que les deux prénoms du très regretté designer horloger Genta. Ce dernier fonda la marque Gérald Charles en 2000, une belle manière de terminer sa carrière avec un dernier projet personnel concluant son oeuvre. Cela mérite donc amplement que l’on s’attarde sur sa propre marque, perdurant encore aujourd’hui, 12 ans après son décès, et dont l’esthétique s’intègre parfaitement dans l’oeuvre de ce visionnaire.

Pour ceux qui seraient passés à côté de la carrière de ce véritable génie, n’hésitez pas à consulter notre portrait. Gérald Genta a dessiné la Polerouter d’Universal Genève à seulement 23 ans, puis la Constellation d’Omega à la fin des années 1950, avant de nous offrir ses plus grands classiques dans les années 1960 et 1970 : la Royal Oak d’Audemars Piguet, les Golden Ellipse et la Nautilus de Patek Philippe ou encore l’Ingenieur SL d’IWC. Un CV à faire tourner des têtes et une influence sans précédent dans le design horloger.

L’histoire est légèrement plus compliquée que cela. Lorsque la marque fut dévoilée il y a 23 ans, Gérald Genta a alors reçu le soutien financier de la famille italienne Ziviani. Mais la société fut mise en sommeil en 2011, après la disparition du designer. Il aura fallu attendre 2020 pour la voir renaître, sous l’impulsion de Frederico Zivani. Et quoi de mieux que la Maestro, véritable chef d’oeuvre et best-seller de la marque pour signer son retour ? Maestro n’est autre que le surnom que de nombreux collègues avaient donné à Gérald Genta, témoignant de leur admiration pour son travail. Et c’est donc également le nom de la pièce phare du catalogue de Gérald Charles. Attardons-nous donc sur cette somptueuse création et ses déclinaisons.

Nous avons ici affaire à une création singulière, une montre de ville au design très affirmé. Reconnaissable au premier coup d’oeil, elle se distingue de par son boîtier à la forme unique. Une architecture étonnante de par son asymétrie, et s’inspirant du travail de l’architecte baroque italien Francesco Borromini. Ce qui nous frappe directement dans ce dessin de cette boîte, ce sont ses courbes généreuses, sa forme octogonale revisitée et sa double lunette très arrondie et ondulée.

Elle est d’autant plus pertinente qu’elle affiche des caractéristiques techniques rassurantes. La marque a fait le judicieux choix d’afficher une étanchéité à 100 mètres grâce à une couronne vissée au boîtier, ce que nous n’aurions pas deviné en regardant l’esthétique générale de la pièce. Mais Gérald Genta était le père du sport-chic, donc avec un penchant affirmé pour les tocantes sportives. 

Côté mécanique, vous vous doutiez bien qu’il fallait être à la hauteur du design, du niveau de finition et surtout du fondateur de la marque. C’est pourquoi Gérald Charles propose des mouvements co-conçus avec le motoriste suisse haut de gamme Vaucher Manufacture Fleurier. Un partenaire d’exception produisant des calibres ultra-performants et fins, permettant ainsi à la Maestro d’afficher des proportions très agréables pouvant s’adapter à la majorité des poignets. 

Le catalogue de Gérald Charles comprend de nombreuses itérations de cette icône. Allant de la 3 aiguilles date simple en boîtier acier, titane ou or 18 carats, au tourbillon volant dont la lunette peut-être sertie de diamants ou de saphirs. En 2021, la déclinaison chronographe a également vu le jour au travers de la 3.0, également proposée dans 3 matériaux différents. De quoi trouver votre bonheur, moyennant un bel effort financier. En effet, les créations de Gérald Charles affichent des prix allant de 16,200€ pour le modèle simple avec boîtier acier, jusqu’à 94,000€ pour les tourbillons sertis. Le chronographe affiche quant à lui un tarif de 22,200€ en acier et 41,200€ en or. De belles sommes justifiées parfois un niveau de finition et une mécanique incroyables, mais aussi et surtout par un design unique signé par l’un des hommes les plus talentueux ayant foulé le sol de la sphère horlogère.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Gérald Charles.