Au sein de l’industrie horlogère, Massena LAB est un acteur qui fait de plus en plus parler de lui. L’entreprise est créée en 2018 par William Massena, grand collectionneur et véritable touche-à-tout de l’horlogerie. La marque s’est ensuite rapidement développée à travers des collaborations très réussies, une collection propre à succès et même un mouvement propriétaire. Petit focus sur cette maison horlogère pas comme les autres.
William Massena, un fondateur passionné
William Massena est un passionné d’horlogerie depuis son plus jeune âge. Né en France et ayant fait ses études en Suisse, il consacre très tôt sa vie aux montres : collectionneur, consultant, membre du jury du GPHG, membre du conseil d’administration de l’Horological Society of New-York, vendeur détaillant avec ses deux boutiques à Miami et New-York, et même chef des opérations de la salle d’enchères Antiquorum à Genève. À ses heures perdues, il chapeaute également TimeZone, le site pionnier des forums d’horlogerie. Un véritable touche-à-tout, doué, insatiable et reconnu par ses pairs. En 2018, après 2 collaborations à succès avec Habring², il fonde Massena LAB. Ce « laboratoire » lui permet de laisser libre cours à ses envies de création, que ce soit dans le cadre de collaborations ou en son nom propre. Une véritable rampe de lancement pour les multiples projets horlogers qui foisonnent dans l’esprit bouillonnant de ce trublion de génie.
Des collaborations éclectiques et réussies
Massena LAB n’est pas une maison horlogère comme les autres. Il faut plutôt la voir comme un think tank horloger, un réservoir d’idées où les expérimentations sont plus que bienvenues. Le résultat : des collaborations éclectiques, touchant les deux extrémités du spectre horloger. Maisons horlogères modernes ou centenaires, connues ou plus confidentielles, complications extrêmes ou simples 3 aiguilles … tout y passe. Mais avec une constante : une passion non dissimulée pour les horlogers indépendants et passionnés. Les montres sont alors produites avec un souci d’exclusivité, en séries très limitées, et leur succès ne s’est jamais démenti. Dans le désordre, on peut citer Unimatic avec des modèles U4S en bronze, MING avec la 17.09 et son cadran nid d’abeille, Mathey-Tissot et son chronographe type XX, Raùl Pagès et le Magraph, Habring² avec un chronographe mono-poussoir et un calendrier perpétuel, Luca Soprana et sa montre d’école, ou encore Louis Erard et son fameux régulateur, déjà la cible de nombreuses collaborations, notamment celle avec seconde/seconde/.
Une collection propre victime de son succès
Après avoir réalisé de nombreuses collaborations à succès, William Massena a voulu réaliser ses propres créations. Ainsi, la collection de Massena LAB s’articule autour de 2 modèles. Tout d’abord, la Dato-Racer, une montre polyvalente, 3 aiguilles avec date, inspirée des années 70. Le boîtier de 40mm enferme un mouvement Sellita SW400. La montre est produite à 99 exemplaires, réservés aux membres de la « famille » Massena LAB, à la manière d’une MB&F MAD1. Ensuite, on trouve la Uni-Racer, déclinée en 5 coloris, dont le vert « Safari », qui a été nommé au GPHG 2022. Il s’agit d’un chronographe dont le dessin rappelle les chronos des années 1950, avec un diamètre contenu de 39mm et un compteur 30min surdimensionné façon Big Eye. Malheureusement, que ce soit la Dato-Racer ou l’Uni-Racer, les montres Massena Lab sont toutes épuisées, victimes de leur succès.
Un mouvement propriétaire
Dans sa volonté de maîtriser ses productions horlogère de A à Z, Massena LAB a décidé de s’équiper de son propre mouvement. Pour cela, la marque a fait appel à Raùl Pagès, un horloger indépendant suisse, qui a déjà travaillé avec Massena pour concevoir le Magraph. Ainsi est né le mouvement M660, propriété de Massena LAB. Un calibre à remontage manuel, cadencé à 4Hz, articulé autour de 21 rubis, et délivrant 60 heures de réserve de marche. Bien entendu, il est entièrement décoré, avec côtes de Genève, anglages et perlages. Sans oublier le poinçon personnel de Raùl Pagés, une tortue, cachée sous le balancier.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Massena LAB.