C’est une marque que nous suivions de loin depuis quelques temps, mais notre attention s’y est focalisée très récemment, après l’annonce de la sortie de la Skymaster 38, un chronographe très réussi avec un diamètre qui nous attire de plus en plus. Et quand Maen nous a proposé d’essayer la Manhattan 39 Ultra-Thin qui sera bientôt disponible, c’était l’occasion pour nous de faire connaissance avec une montre sport-chic très différente de ce que l’on porte habituellement, mais aussi de ce que l’on croise habituellement sur le marché.
Manhattan : le sport-chic selon Maen
Vous avez dit Maen ? C’est vrai, la marque fondée en 2017 est assez méconnue du grand public. Pourtant, les adeptes de Kickstarter la connaissent bien car Maen a récolté près de 500,000€ au travers de trois campagnes de financement. Ce n’est pas rien et c’est loin d’être un hasard. Après un départ timide, les fondateurs suédois, Sebastiaan Cortjaens and Jules van Helvoort, ont mis du coeur à l’ouvrage avec une approche plus ambitieuse et bien plus horlogère. C’est avec la sortie de la Hudson en 2019 que le vrai succès a commencé. Nous l’avons mentionné, mais la Skymaster a clairement accentué ce virage. Pourtant, plus discrète mais tout aussi réussie, la collection Manhattan offre une vision très intéressante de la montre sport-chic à bracelet intégré avec un style tout droit venu des années 1970. L’époque où ce mouvement stylistique horloger a d’ailleurs démarré.
Les points forts
En voyant sa carrure, on ne peut s’empêcher de penser à l’Urban Traveller. Pourtant le résultat est radicalement différent. C’est une montre élégante avec une belle présence au poignet. Sur le papier, 39mm de largeur avec une longueur de 47.8mm, c’est plutôt typique, pourtant, elle semble être bien plus petite. C’est peut-être dû à sa lunette octogonale au petit air de Nautilus qui réduit beaucoup l’ouverture du cadran, mais c’est somme toute très agréable. Ensuite, c’est son cadran qui fascine, décoré de côtes de Genève et jouant avec les reflets comme aucun autre. Selon l’angle, le fond change complètement, allant d’un vert très clair à un vert forêt, captivant perpétuellement l’oeil. Mais le clou du spectacle, c’est son épaisseur de seulement 6.9mm, rendue possible grâce à l’utilisation d’un calibre ETA 7001, un mouvement mécanique à remontage manuel d’à peine 2.5mm d’épaisseur et rare d’ailleurs. En bonus, celui-ci est visible via un fond transparent tout en affichant une étanchéité de 10ATM sans couronne vissée. C’est une très agréable surprise ! N’oublions pas non plus le fin biseau poli qui parcourt toute la montre, de la carrure au bracelet, ainsi que la boucle papillon avec son maillon décoré d’un « M » à fond sablé. Chaque détail a été réfléchi et cela se voit.
Ce que l’on regrette
Nous mettons toujours un message d’avertissement à ce niveau-là car c’est une question de goût. Tout comme les points positifs d’ailleurs, même si nous essayons d’étayer un maximum de faits objectifs. Et du côté des regrets, nous peinons souvent à étayer nos propos car nous ne passons en revue que des montres qui nous plaisent. Celle-ci n’est pourtant pas dans le giron de nos pièces habituelles, mais elle nous intriguait. Pour le coup, Maen a fait une si belle exécution que les regrets sont minces. Nous pouvons parler de la couronne, si petite qu’elle pourrait être pénible à manier, pourtant ce n’est pas le cas grâce à son design octogonal puis à sa carrure ultra-fine. Aussi, le côté remontage manuel qui n’est pas notre tasse de thé, mais qui permet en même temps cette finesse extrême (quand on sait que la version automatique en 37mm mesure 9.3mm d’épaisseur). Voire le choix des vis pour fixer le bracelet au boîtier, mais cela crée de l’unité avec les maillons ajustables. Pour l’écrin en revanche, nous ne pouvons pas émettre la moindre critique (ou appréciation) car nous ne l’avons pas eu en main. C’est un prototype après tout. Et finalement, l’épaisseur des index appliqués qui varie à 3-6-9-12 heures, mais qui sont aussi les points cardinaux. Bref, la critique est si difficile que vous serez cette fois-ci les seuls juges…
Notre avis sur cette montre Maen
Vous avez compris, cette Maen Manhattan Ultra-Thin est très réussie. À tel point que nous n’arrivons pas à émettre de critique et c’est très rare. La seule serait à la rigueur son style, mais c’est irrémédiablement une question de goût. Comme toujours en horlogerie… Les finitions comme la fiche technique sont excellentes, c’est aussi ça le « Swiss Made », mais cela ne vaudrait rien sans un tarif adéquat. Et avec un prix affiché à 1,059€ (puis 1,249€ après le lancement), l’affaire est bonne. Surtout quand on considère que la montre est animée par un ETA 7001 entièrement décoré avec vis bleuies. À ce stade, si c’est une montre qui vous intéresse, vous ne devriez vous poser qu’une seule question : est-ce qu’elle vous plaît vraiment ? Si oui, alors foncez car les ventes démarrent le 21 décembre. Le voilà un défaut, c’est un mauvais timing…
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel de Maen.
CARACTÉRISTIQUES – MAEN MANHATTAN 39 ULTRA-THIN
Boîtier : acier inoxydable 316L – finition brossée et polie – 39mm de largeur x 47.8mm de longueur x 6.9mm d’épaisseur – verre saphir plat traité antireflet – étanchéité de 10 ATM (100 mètres)
Cadran : fond vert forêt – finition cotes de Genève – index appliqués – index et aiguilles jonchés de Super-LumiNova C1 X1 (rendu photoluminescent vert)
Mouvement : mécanique à remontage manuel – calibre ETA 7001 – grade Elaboré – fréquence de 21’600 alternances par heure (3Hz) – fonction heures, minutes et secondes – réserve de marche de 46 heures
Bracelets : acier inoxydable à 3 maillons – finition brossée et polie – coupe de 23/17mm – fermoir à boucle papillon
Informations : en collection permanente – disponible sur le site officiel à partir du 20 décembre 2023 – garantie de 24 mois – 1,059€ TTC en précommande
novembre 29, 2023
Je veux apprendre plus sur l’origine de fabrication où exactement l’usine.