C’est une actualité fracassante pour Yema et qui marque le début d’une nouvelle ère pour la maison mortuacienne. Avec cette nouvelle Superman Bronze dotée du nouveau calibre manufacture CMM.10, cette icône de la plongée fait entrer la marque française dans la cour des grands. Et pour son lancement, Yema a opté – tout comme pour ses derniers grands projets – pour une précommande sur Kickstarter.
L’arrivée du calibre manufacture CMM.10
Nous vous en parlons la semaine dernière en profondeur avec un article expliquant tout le cheminement ayant abouti à la naissance du CMM.10. Que vous soyez intéressé comme simplement curieux, nous vous recommandons vivement de vous y plonger. Cela vous permettra notamment de comprendre pourquoi Yema fait appel à Kickstarter durant sa transition en tant que manufacture. Ce qu’il faut retenir, c’est surtout un nom : Olivier Mory. Un concepteur-horloger de génie basé à Neuchâtel, soit à 20 minutes en voiture de la Morteau, qui a permis la création de ce nouveau calibre, mais aussi celle des CMM.20 et CMM.30. Mais depuis le départ, le réel objectif était le CMM.10 avec son architecture entièrement développée pour Yema ainsi que des performances dignes des plus grandes maisons horlogères : propriétés amagnétiques et anti-chocs, 70 heures de réserve de marche ainsi qu’une précision plus pointue que les normes du COSC avec une déviation de -3/+5 secondes par jour. N’oublions pas de mentionner ses finitions modernes qui, malgré ce que l’on pourrait penser, sont bien plus exigeantes que les traditionnelles cotes de Genève : un traitement par dépôt de fines couches atomiques (ALD).
Le retour de la « Moby Dick »
Tandis que les fans de la marque espéraient voir Superman Héritage voire une Superman 500 dotée du nouveau mouvement, cela aurait trop facile (même si nous savons pertinemment que c’est l’étape suivante que nous réserve Yema). C’était donc l’occasion parfaite de marquer le retour de la « Moby Dick », soit une version en bronze lancée en 2019. Ce n’a donc jamais été une réédition d’une montre vintage de la maison française, mais bel et bien un hommage à une mission océanographie portée par François Sarano, docteur en océanographie et plongeur professionnel, ayant accompagné Jacques-Yves Cousteau et l’équipe de la Calypso ainsi que publié un livre intitulé Le retour de Moby Dick. L’objectif était de suivre une famille de 30 cachalots pour établir un arbre généalogique sur plusieurs générations, mais aussi de mieux comprendre leur personnalités individuelles. Un lien fort avec l’océan et surtout moderne, à l’image de cette nouvelle Superman Bronze CMM.10.
Une Superman subtilement améliorée
Comme toujours, du moins depuis la prise des manettes par Christopher Bôle, Directeur Général de Yema, la montre a été améliorée. La repenser aurait été une folie vu le patrimoine de la Superman, mais ce n’est pas pour autant que la maison s’est reposée sur ses lauriers. Tandis que ses dimensions demeurent les mêmes (39 ou 41mm de largeur), ses finitions sont d’un autre niveau : brossage et polissage sont remarquables et tranchent avec le passé. On apprécie énormément le brossage sur la carrure, plus logique pour une « tool watch », mais on adore aussi le large chanfrein poli qui la surplombe et qui affine les extrémités du protège-couronne. Autre micro-détail que l’on apprécie et qui se situe sur le pourtour de la lunette unidirectionnelle : les crans ne sont plus légèrement arrondis mais plats avec une finition brossée aussi logique que le reste.
Et tandis que les détracteurs pourraient lui reprocher d’avoir un fond de boîte transparent, quelle meilleur occasion de dévoiler le superbe calibre CMM.10 ? Quand on sait qu’Omega a fait la même chose avec sa célébrissime Seamaster Diver 300M, puis que son étanchéité est tout de même de 300 mètres, il faudrait être fou pour leur en vouloir. Après, l’horlogerie est encore et toujours une question de goût. Côté cadran, Yema a fait le choix d’un bleu dégradé puis d’un noir laqué, deux bons classiques avec des marquages beiges qui renforcent sont style vintage clairement accentué par le verre saphir double dôme. Et tandis que la célèbre trotteuse « pelle » disparaît, sa nouvelle aiguille « lollipop » se marie encore mieux avec ses index ronds. Finalement, la marque française a aussi poussé le curseur au niveau du bracelet tropic, toujours en caoutchouc FKM, mais désormais intégré afin de parfaitement se mouler entre les cornes.
En conclusion, c’est une véritable réussite ! On est même tenté de craquer pour la version au cadran noir. Mais pour avoir ce mélange, il va vite falloir se décider pour profiter du tarif presque fou de 1,199€ au lieu de 1,790€ post-Kickstarter… Sans compter que chaque modèle est limité à 1,948 pièces en référence à l’année de fondation de la marque. Et si toutes les montres trouvent preneurs durant la campagne, Yema établira un nouveau record mondial sur la plateforme américaine pour une montre mécanique. Alors, bonne chance !
Disponible en précommande sur Kickstarter.
CARACTÉRISTIQUES – YEMA SUPERMAN BRONZE CMM.10 ÉDITION LIMITÉE
Boîtier : bronze – finition brossée et polie – 39mm de largeur x 48mm de longueur x 10.70mm d’épaisseur (hors verre) ou 41mm de largeur x 49.5mm de longueur x 10.70mm d’épaisseur (hors verre) – verre saphir double dôme traité antireflet – couronne vissée – étanchéité de 30 ATM (300 mètres)
Cadran : fond bleu dégradé ou noir – finition laquée – index imprimés – index et aiguilles jonchés de Super-LumiNova Grade A
Mouvement : mécanique à remontage automatique – calibre manufacture Yema CMM.10 – Fréquence de 28’800 alternances par heure (4Hz) – Fonction heures, minutes et secondes – réserve de marche de 70 heures – déviation quotidienne de -3/+5 secondes
Bracelets : caoutchouc FKM Viton intégré – couleur bleu ou noir – 20mm à l’entrecorne – boucle ardillon en acier traité IP bronze
Informations : édition limitée à 1,948 exemplaires par modèle – en précommande sur Kickstarter – garantie internationale de 5 ans – 1,199€ TTC (au lieu de 1,790€ TTC)