L’actualité d’IWC au Watches & Wonders 2023 se résume à une seule montre. Mais quelle montre ! La maison de Schaffhausen réédite enfin l’iconique Ingénieur de 1976, pour le plus grand plaisir de tous les collectionneurs du monde entier. Baptisée Ingénieur 40, cette nouveauté est sans aucun doute l’évènement majeur de ce salon. Et il y a de quoi.

Un peu d’histoire

La carrière de l’Ingénieur débute en 1954, et dès le début, IWC la conçoit comme une montre destinée aux scientifiques, aux techniciens, mais aussi aux explorateurs. En quelque sorte à mi-chemin entre une Rolex Milgauss (1956) et une Rolex Explorer (1953), pour reprendre deux références connues de la même époque. La montre bénéficiera d’une fiche technique ambitieuse : boîtier étanche, résistance aux champs magnétiques et précision chronométrique. Mais c’est en 1974 que l’Ingénieur va connaître un vrai tournant, sous le crayon du désigner de génie Gérald Genta, soit 2 ans après la Royal Oak d’Audemars Piguet. La montre elle-même sortira 2 ans plus tard, en 1976, soit la même année que la Nautilus de  Patek Philippe. Voilà pour la généalogie. Mais cette Ingénieur référence 1832, nommée Ingénieur SL (pour « Steel Line », collection acier en français) se distingue de ses demi-sœurs par un look plus robuste, appuyé par des éléments de design très forts : la lunette imposante est percée de 5 trous, permettant de la fixer sur le boîtier tonneau, lui même prolongé par un bracelet intégré à 3 maillons, tandis que le cadran affiche un motif guilloché fait d’une grille de traits verticaux et horizontaux. Malheureusement, malgré toutes ses qualités, cette Ingénieur ne trouve pas son public, et seulement 978 exemplaires seront vendus entre 1976 et 1984.

Une réédition fidèle mais modernisée

Nous sommes en 2023, et l’attente est enfin terminée ! Après de longues années à écouter les supplications de ses fans, IWC s’est décidé à faire revivre le dessin de Gérald Genta avec une réédition de l’Ingénieur de 1976, nommée Ingénieur 40. On retrouve évidemment les lignes générales de la référence 1832, que ce soit pour la lunette, le boîtier, le bracelet intégré ou même le cadran. Mais le diable se cache dans les détails. Et ça tombe bien, IWC ne les a pas négligés. Les dimensions frôlent la perfection, avec un diamètre de 40mm, une épaisseur de 10mm et une longueur totale de 40.7mm. Les 5 vis de la lunette sont désormais à des emplacements fixes (ce qui n’était pas le cas sur la réf. 1832). Le bracelet a été retravaillé pour épouser au mieux la forme du poignet et garantir un meilleur confort. Les lignes du boîtier ont été légèrement adoucies, alors que deux épaulements protègent désormais la couronne, à l’image de l’Ingénieur réf. 3239 sortie en 2013. Pour la fiche technique, l’Ingénieur 40 conserve évidemment une grande résistance aux champs magnétiques grâce à sa cage en fer doux, tandis que l’étanchéité de 100m est garantie par la couronne vissée. Enfin, côté mécanique, IWC a choisi son calibre manufacture IWC 32111 : un mouvement automatique, cadencé à 28.800 alternances par heure (4Hz), et qui offre une réserve de marche exceptionnelle de 5 jours.

3 modèles acier et 1 modèle titane

Pour sa version acier, IWC propose l’Ingénieur 40 en 3 coloris : noir, vert et blanc, qui affichent un tarif de 12,700€. À cela, il faut ajouter une version titane, à cadran gris, qui s’échange contre 15,800€. Sans remettre en cause toutes les qualités de la montre, ces tarifs peuvent légèrement surprendre, surtout si on les compare à ceux des anciennes générations d’Ingénieur de la marque, qui étaient proposées pour la moitié de ce prix. Sans doute IWC veut désormais placer son produit directement au même niveau que ses demi-sœurs Royal Oak et Nautilus. En espérant que la disponibilité soit meilleure…

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel de IWC