Voici une marque dont on entend rarement parler. Et pourtant, Dwiss a célébrer son dixième anniversaire l’année dernière. Cette maison suisse propose des montres au design sport-chic avec bracelet intégré, du moins pour tous ses derniers modèles, avec une fiche technique qui coche beaucoup de bonnes cases et un rapport qualité/prix assez intéressant. Pour votre plus grand plaisir, et pour le notre, nous avons passé une journée avec leur modèle phare : la M3W en version Black Rubber.

Dwiss : du design sport-chic à l’heure vagabonde

Née du coup de crayon du designer brésilien Rafael Miranda, cette marque dont le nom est un acronyme stylisé de « Design Watch Independent Switzerland » a vu le jour à la fin de l’année 2011. Son premier modèle nommé Emme s’inspirait de grandes marques telles que Hublot, Audemars Piguet ou encore Linde-Werdelin. Tout en peaufinant son style, Dwiss a évolué pour trouver le sien, et d’une manière assez unique : en créant le premier Club de Design Horloger, qui comptait 100 membres, ayant ensemble conçue la collection M3. D’abord avec un affichage inversant les aiguilles des heures/minutes et une date circulaire (comme pour la Nomos Tangente Update), puis ensuite avec une « heure vagabonde », aussi appelée « heures errantes », au design de la M3W pour célébrer les dix ans de la marque. Son design a d’ailleurs été récompensé d’un Good Design Award puis d’un European Product Design Award. Penchons-nous maintenant plus en détail sur cette montre.

Boîtier

On remarque immédiatement lorsqu’un boîtier est l’oeuvre d’un fondateur-designer. Celui-ci a été très travaillé et a été l’oeuvre d’un lâcher prise vis-à-vis des codes horlogers traditionnels. Certes, il est difficile de réinventer la roue et l’on y trouvera forcément des ressemblances par-ci et par-là, mais on voit que lorsque l’on regarde la carrure, la différence se creuse. Les cornes évidées couplées avec une finition sablée entourée d’un polissage créent un effet surprenant, et relèvent encore plus ses oreilles qui ne sont pas sans rappeler une certaine Nautilus, tout comme sa lunette, mais boostée aux stéroïdes pour un rendu ultra-masculin. Sa couronne est entourée de silicone pour une prise en main douce et agrippante, et celle-ci surprend de par son design car même vissée, celle-ci ne se colle pas contre le boîtier. Malgré son étanchéité de 200 mètres, Dwiss a judicieusement opté pour un fond transparent permettant d’observer le calibre de la montre. Le design est très abouti, ses finitions aussi et ses dimensions sont plutôt agréables : 42mm de largeur pour une épaisseur contenue de 11,7mm. L’absence de longueur au niveau des cornes, grâce à son design intégré, amoindrit son rendu au poignet, ce qui ravira ceux qui, comme nous, sont relativement fins (17,5cm sur les photos).

Cadran

C’est l’un des attraits principaux de cette montre, même si Dwiss a fait en sorte de bien équilibrer les forces de sa montre à tous les niveaux. Son cadran est dépourvu d’aiguilles au sens traditionnel du terme. Le satellite central pourvu de 3 disques tourne sur 12 heures, tandis que les disques en question effectuent un quart de rotation lorsqu’ils viennent flirter avec le bas du cadran, pour venir s’aligner en face des minutes correspondantes sur la partie supérieure cadran. Sur la photo ci-dessous par exemple, l’heure indique 4h55.  Une fois arrivé à la 60ème minute, la 5ème heure prendra le relais au point 00 et le disque au bas du cadran passera de 3 à 6. Ce concept nommé « heure vagabonde » a été inventé au XVIIème siècle par les frères Campanus pour le pape Alexandre VII. Dwiss a ici fait le choix de ne pas insérer de trotteuse afin de ne pas polluer la cinématique du cadran, mais également de squeletter le cadran pour offrir une vue supplémentaire sur le mouvement. Autre petit détail notable, les marquages des heures/minutes sont recouverts d’une couche de SuperLumiNova BGW9, au rendu photoluminescent bleu donc dans la pénombre.

Mouvement

Le mouvement qui anime cette montre est un classique suisse, nous avons nommé le calibre Sellita SW-200, modifié pour l’occasion afin d’accueillir un module permettant la complication d’heures errantes. Doté d’un antichoc Incabloc, ce mouvement oscille à 28’800 alternances par heure, est doté de 25 rubis synthétiques et offre une réserve de marche de 38 heures environ. Cette dernière n’est en théorie pas impactée par la présence du module. Au vu des finitions, il semblerait que ce calibre Sellita soit en version Standard, déviant donc quotidiennement de -12/+12 secondes. La masse oscillante elle, a tout simplement été gravée au laser pour y accueillir le logo ainsi que le nom de la marque. Dwiss ne cherche pas à en mettre plein les yeux et va droit au but.

Bracelet

Tandis que la M3W est aussi proposée sur bracelet acier, nous avons opté pour le bracelet en silicone noir. Souple et doux au toucher, celui-ci vient se mouler autour du maillon central, véritable extension du boîtier accueillant les trous où se logent les pompes, mais vient également se glisser dessous afin de couvrir et protéger le système d’attaches rapides. Pour le coup, vous ne pourrez pas utiliser de bracelet standard, mais vous pourrez acheter des bracelets supplémentaires, avec quelques options en cuir, sur le site officiel de Dwiss. Grâce à deux petites tirettes, vous pourrez presser avec vos ongles pour changer de bracelet en quelques secondes à peine. Le bracelet en silicone lui, présente des renforts au niveau des attaches afin d’éviter qu’il ne se casse, une coupe ajustée mesurant 20mm vers la boucle, une finition gaufrée, et dispose d’une boucle déployante papillon en acier inoxydable brossé. Petit bémol qui ne concernera que les petits poignets, mais le bracelet s’élargit et s’épaissit en allant vers les cornes, cet embonpoint se ressentant sur les deux dernières perforations et rendant pour le coup ardue la fermeture complète de l’attache s’y logeant. Mais cela ne gêne aucunement et ne se voit quasiment pas au porter.

Ecrin

La montre est livrée dans un écrin rigide noir mat, à la finition et au design assez traditionnels, lui-même fourni dans une boîte cartonnée de même couleur. On y retrouve la montre attachée sur un coussinet en cuir synthétique noir sous lequel est placée une carte de garantie également noire matte au format carte bancaire. Rien de spécifique à signaler, c’est propre et ça fait le job.

Notre avis sur cette montre Dwiss

Ce n’est pas une montre pour tout le monde, c’est clair mais ce n’est pas le débat du jour. Cette Dwiss M3W offre une alternative très intéressantes aux amateurs de montres sport-chic à la recherche de singularité. Elle répond clairement au besoin des plus créatifs d’entre-vous qui ne peuvent pas opter pour des garde-temps aux prix exorbitants. Et elle le fait bien. Que ce soit au niveau de la construction, de la finition, de l’affichage ou encore de la mécanique, elle coche les bonnes cases. Par la même occasion, elle rend bien plus abordable la complication d’heure vagabonde, notamment pour une montre labellisée Swiss made, jusque-là réservée à une élite. Il vous faudra compter 1,990$ sur silicone puis 2,190$ sur bracelet acier (hors taxes vu que l’expédition se fait depuis Lugano en Suisse) pour l’acquérir.

Montre Dwiss M3W Black Rubber / Caractéristiques

  • Boîtier : Acier inoxydable 316L / Finition polie & brossée
  • Largeur : 42mm
  • Épaisseur : 14,7mm
  • Photoluminescence : Oui / SuperLumiNova BGW9
  • Type de verre : Verre saphir bombé / Traitement antireflets
  • Fond de boîte : Transparent
  • Mouvement : Automatique / Base Sellita SW-200
  • Réserve de marche : 38 heures
  • Bracelet : Silicone noir
  • Boucle : Déployante papillon
  • Résistance à l’eau : 20 ATM / 200 mètres
  • Garantie : 2 ans
   DISPONIBLE ICI   /  1990$