Aujourd’hui, nous vous présentons une maison horlogère que vous connaissez tous : Cartier. D’une part car c’est une maison française, mais aussi parce que cette marque a beaucoup fait parler d’elle ces dernières années. Et vu que certains prétendent que ce n’est pas une manufacture horlogère, mais plutôt un joaillier qui fabrique des montres, il était temps de mettre les points sur les i afin de vous montrer à quel point Cartier est légitime dans ce domaine qui nous tient tant à coeur.

L’histoire des montres Cartier

C’est en 1847 que la maison Cartier fut fondée, lorsque Louis-François Cartier reprit à 28 ans l’atelier de bijouterie de son maître et mentor, Adolphe Picard, dans le 1er arrondissement de Paris. Rapidement passée d’un simple atelier à un point de vente, la marque se fait notamment connaître grâce à la princesse Mathilde, nièce de Napoléon III, mais aussi et surtout dès 1859 lorsque l’impératrice Eugénie, épouse du monarque, devint cliente de Cartier. Tandis que les premières montres-bracelets pour femme virent le jour au plus grand plaisir des dames de la haute société, l’entreprise s’installa en 1899 au 13 rue de la Paix, centre mondial du luxe, avec son propre atelier de création qui lui permit de créer son propre style. Un an plus tard, grâce aux recherches de Louis Joseph-Cartier, la marque imposa le platine comme alternative à l’or, notamment pour les alléger et assouplir les diadèmes, une innovation qui remporta un vif succès auprès de la clientèle royale venant de toutes parts du monde.

En 1904, la même année que l’obtention des brevets de fournisseur officiel des couronnes d’Angleterre et d’Espagne, Louis Cartier va sans le savoir créer une montre mythique pour son ami Alberto Santos-Dumont. Il fabriqua ainsi une montre-bracelet pour ce pionnier brésilien de l’aviation, en alternative aux montres-gousset peu pratiques en vol, avec un bracelet en cuir. Ce n’est qu’en 1911 que ce modèle nommé Santos sera commercialisé. Entre temps, de nouvelles boutiques Cartier ont éclos à Londres sur New Bond Street puis à New York sur la 5ème avenue. En 1919, c’est au tour de la montre Tank de voir le jour, inspirée par les véhicules de combat au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Après d’autres ouvertures de boutiques, l’histoire horlogère de Cartier fut ponctuée par les lancements de nombreux modèles : Crashwatch (1967), Santos en version acier/or (1978) écoulée à plus d’un million de pièces, Panthère (1983), Roadster (2003) puis Ballon Bleu (2008). Produisant près de 500,000 montres chaque année, avec une manufacture en Suisse permettant l’intégration verticale totale, Cartier est devenue une maison incontournable, notamment dans le monde de la haute horlogerie.

Les modèles incontournables

Que vous soyez à la recherche d’une montre Cartier ou non, quoi de mieux qu’un petit tour d’horizon des collections phares pour découvrir la marque ? Même si cette sélection n’est pas exhaustive, elle constitue selon nous les 4 modèles incontournables de la marque Cartier.

> Cartier Tank

Dessinée en 1916 par Louis Cartier, cette montre originalement carrée fut offerte au général Pershing, le seul militaire américain à avoir obtenu le grade de « General of the Armies » de son vivant, soit la plus haute distinction de l’US Army, à la fin de la guerre en 1918. Avec sa forme inspirée d’un char d’assaut d’époque, notamment le Renault FT, elle arbore un design fin et subtil avec des cornes en forme de brancards qui seraient la représentation des chenilles du char. Dès sa commercialisation en 1919, la Cartier Tank rencontra un vif succès. Cette montre centenaire fut déclinée en de nombreux modèles : la Tank Cintrée plus rectangulaire et longiligne, la Tank Chinoise avec un boîtier s’inspirant des temples asiatiques, la Tank Louis Cartier aux anses galbées, la Tank Basculante reprenant un système similaire à la Jaeger-Lecoultre Reverso, la Tank Oblique avec son boîtier tiré asymétrique, ou encore la Tank Américaine reprenant une ligne cintrée mais plus robuste.

> Cartier Santos

Voici un modèle que nous aimons tout particulièrement, notamment depuis sa mise à jour au SIHH 2018. Ce classique de la marque française fut dessiné par Louis Cartier en 1904, petit-fils du fondateur qui a rendu la marque célèbre à travers le monde, pour son ami brésilien Alberto Santos-Dumont, un pionnier de l’aviation ayant notamment piloté et conçu l’un des premiers ballons dirigeables de l’histoire. Pour palier au manque de praticité des montres à gousset en plein vol, il conçut une montre destinée à être portée au poignet avec un bracelet de cuir afin de permettre de connaître les temps de vol et ainsi les limites de carburant sans lâcher les commandes. Commercialisée plus tard, soit dès 1911, cette montre aviateur est emblématique car elle posa les bases de l’horlogerie contemporaine. Désormais redessinée, cette montre proposée en 2 tailles a été merveilleusement repensée avec un système de changement de bracelets innovant nommé « QuickSwitch ».

> Ballon Bleu de Cartier

Bien plus jeune mais tout aussi remarquée que les montres précédentes, la Ballon Bleu de Cartier a été lancée en 2007 et a été le réceptacle du lancement de la collection de haute horlogerie l’année suivante avec la Cartier Tourbillon animée par le premier calibre de la marque à arborer le Poinçon de Genève. Son design aux courbes convexes, inspiré d’un ballon, se distingue de par la présence d’une arche ronde entourant complètement la couronne, elle-même habillée d’un cabochon en saphir bleu. Avec un profil en forme de galet parfaitement lisse, cette montre ronde qui ne ressemble pas à une montre ronde arbore un autre élément très particulier : un fond se posant naturellement entre les deux os du poignet, présentant un confort hors-norme tout en restant parfaitement placé au porter.

> Drive de Cartier

Tout aussi joueuse dans les formes que le reste des montres de la marque française, la Drive de Cartier arbore un boîtier coussin pour afficher des lignes sport-chic. Lancée lors de l’édition 2016 du Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH), cette montre s’inspire du monde des « gentlemen-drivers » avec un cadran guilloché aux motifs rappelant une calandre de voiture, une petite seconde faisant office de compteur de bord ainsi qu’une couronne au profil de boulon. Chaque modèle de la collection est animé par un mouvement manufacture, doté pour la plupart de complications, et décliné en version Extra-Plate mesurant moins de 7mm d’épaisseur. En moins d’une décennie, cette nouvelle montre s’est imposée comme un nouveau classique, une sorte de Tank du 21ème siècle !

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